Les formes alternatives de participations
Par Orhan • 9 Octobre 2018 • 5 601 Mots (23 Pages) • 533 Vues
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-risques physiques avec risques d’affrontement avec les compagnies républicaines de sécurités, des risques d’affrontement avec des provocateurs, des contre manifestants, des casseurs… etc.
-risques liés à l’engagement avec l’hostilité des personnes, les risques qui s’accru dans une micro-manifestation, dans l’anonymat ou pas (notamment pour les partis extrémistes)…etc.
- TYPOLOGIE DES MANIFESTATIONS
Toutes les manifestations ne se ressemblent pas, elles n’ont pas toutes les mêmes visées. Pierre Favre distingue 3 grands types de manifestation :
-manifestations initiatrices qui ont pour but d’imposer sur la scène politique avec le maximum de visibilité un enjeu/pb généralement occulté par la classe politique traditionnelle. En somme, il s’agit de promouvoir des revendications et de promouvoir un nouvel acteur (ex : féministes au début des années 70). Ces manifestations initiatrices, en général, sont plutôt des micro-mobilisations souvent au départ, des militants peu nombreux mais motivés qui visent d’abord à capter le soutient d’une personne de même statut qu’elle et des micro-mobilisations qui de ce fait doivent compter pour leur réussite sur des stratégies de médiatisation. C’est en médiatisant leur action politique qu’ils vont pouvoir ramener des personnes dans leur cause.
-manifestations routinières (ex : manifestation routinière du 1er mai où tous les syndicats défilent) qui sont souvent le fait du groupe hiérarchie comme les syndicats qui ont une véritable culture manifestante et donc habituer à orchestrer ce type d’évènement. Ces manifestations routinières permettent à ces organisations de rappeler leur capacité mobilisatrice en faisant descendre dans la rue 100 000 personnes, et puis rappeler leur représentativité notamment s’il s’agit de syndicats. Les mots d’ordres alors proférés remplissent eux aussi une double fonction : exprimer les mécontentements du moment (situation conjoncturel) et réaffirmer l’identité des organisations (situation identitaire). Les destinataires de ces manifestations sont les membres du syndicat, qu’il s’agit ainsi de les remotiver en renforçant les liens communautaires.
-manifestations de crises qui ont pour but de combattre un projet de loi (ex : combattre une mesure gouvernementale). Le destinataire est donc le gouvernement qui est visé (ex : mariage pour tous). Toutes décisions entrainent un certain nombre de contestations. En général, dans ces manifestations de crises malgré tout le public est plus hétérogène que les autres formes de manifestation. L’organisation peut être mise sur pied par une coordination peu expérimentée. De fait, étant donné que ce sont des organisations peu structurés, avec un public hétérogène, donc les risques de dérapages/d’émeutes sont forts. Généralement, il y a un ensemble de manifestations qui se succèdent jusqu’à l’aboutissement éventuel des revendications. Parmi ces manifestations de crises, certains acquiert un statut aigue : les crises du 6 février 1934 et de mai 1968 ont permis la chute du gouvernement.
- LES MANIFESTATIONS COMME STRATEGIE
1/ Les acteurs
Avec Pierre Favre, dans le moment manifestant, tous les acteurs ne sont pas nécessairement volontaires. Mais alors qui sont les manifestants ?
- les manifestants eux-mêmes qui défilent mais dans le cortège de la manifestation, notamment le service d’ordre de la manifestation qui a été sollicité il est en général plus jeune que les manifestations sauf en cas de manifestations étudiantes. Les manifestants font soient appel à leur service d’ordre ou alors ils font appelle à des sociétés de gardiennage pour assurer la cohésion de la manifestation. C’est nécessaire car souvent il y a une vague d’individus à laquelle appartiennent les provocateurs, ceux qui vont essayer de faire dégénérer les provocateurs ou les casseurs qui entendent profiter du contexte pour venir casser les vitrines etc.
- le public qui est présent sur le parcours de la manifestation et qui peut rejoindre le cortège.
- un groupe de professionnel, cad les journalistes qui couvrent l’évènement et qui sont chargé de rendre compte de l’évènement et des revendications des manifestants, et les forces d’ordres
- le public second ou l’opinion publique que les manifestants prennent directement ou indirectement à témoin.
2/ Le rituel politique
On peut dire d’une manifestation qu’elle se traduit d’abord comme une interpellation directe des responsables politiques. En général la manifestation a pour point d’arriver un symbole de l’état, les militants convergent vers ce point et se réunissent pour écouter des discours des organisateurs qui doivent ensuite transmettre leur discours aux autorités. La manifestation connait des étapes. Par ailleurs, elle fait aussi l’objet d’une codification et on peut même parler à propos de ce rituel de l’existence d’une véritable « culture manifestante » notamment utiliser par Serges COLLET. Une culture manifestante c’est d’abord une production orale (ex : chanson détournée, slogans lancés par les organisateurs, rythmes qui donnent le pas de la manifestation) et puis la mise en scène des corps (ex : mise en scène minimaliste des corps à travers un tee-shirt, un badge… ou alors la mise en scène des corps plus maximaliste). Tout cela relève d’une culture manifestante qui diffère selon les groupes. Dans cette culture manifestante, il y a un art de subversion de l’espace visuel et sonore de l’espace urbain. On entend parfois la manifestations avant de la voir (avec le mégaphone) et subversion de l’espace visuel ordinaire avec l’apparition parfois d’objets insolites (ex : vaches dans les villes). C’est une façon d’attirer les médias. Ex de Patrick Champagne qui dans l’ouvrage « faire l’opinion » a étudié un certain nb de manifestations agricoles qu’il analysait en détails et sur l’une d’entre elle, orchestrée en 1990 par le CDJA (centre des jeunes agriculteurs) une forme nouvelle de manifestation, elle s’est appelé la manifestation de champs de grande moisson. Il s’agissait d’un champ de blé déposer sur les champs Elisée avant d’être moissonnée le lendemain matin devant les médias et les parisiens. On est dans le registre du spectaculaire. Et en lien avec cette moisson, les agriculteurs avaient distribué des produits du terroir. Cette opération
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