La reprise économique du Portugal en demi-teinte

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Le taux de chômage des jeunes au Portugal est très élevé, en 2015 il était de 31.6% pour les -25 ans. Près de 20% des diplômés partent chercher du travail en dehors de la frontière, les infirmiers, médecins, professeurs et ingénieurs s’exporte mettant en difficulté le développement au Portugal du fait de leur savoir-faire.

Au niveau structurel le Portugal est aussi en difficulté, le prêt obtenu de 78 milliards force le pays à se restreindre à des réformes et à une cure d’austérité. Les jeunes diplômés quittent le pays à la recherche d’emploi et la population active recule de 350 000 personnes entre 2008 et 2015.

II – Les ménages et les entreprises face à l’évolution de la situation économique

Nous pouvons observer que malgré la situation économique, les ménages ont augmenté leurs épargnes et les entreprises ont favorisé les dépenses en recherche et développement.

En effet, le taux d’épargne brut des ménages au Portugal a légèrement augmenté entre 2008 et 2015 pour passer de 7.1% à 10.1%, comparé à celui de la France qui est resté identique (15.6% en 2008 et 2015) il reste bas.

Les faillites d’entreprises au Portugal ont augmenté entre 1996 et 2014 avec un pic d’environ 6000 entreprises en faillites en 2012, cela n’a pas empêché les dépenses en recherche et développement d’augmenté jusqu’à 1.5% en 2012.

L’investissement au Portugal à de nombreux points forts ;

- Les infrastructures de qualité

- L’attractivité touristique

- La baisse des coûts unitaires du travail et effort de réforme.

Des points faibles comme ;

- La taille limitée de l’industrie manufacturière, spécialisation dans des secteurs à faible VA

- Niveau élevé de l’endettement de l’Etat et des entreprises

- Rigidité du marché du travail et manque de concurrence intérieure, insuffisance de l’investissement

- Dégradation de la qualité du portefeuille et de la rentabilité des banques.

D’après COFACE, les ménages devraient profiter de la légère augmentation du revenu disponible (faiblesse du coût de l’énergie, déductions fiscales sur l’impôt sur le revenu) et les entreprises devraient stimuler leurs investissements grâce à la hausse du taux d’utilisation des capacités de production, une politique monétaire accommodante et la baisse du taux de l’impôt sur les sociétés.

La situation économique n’a pas vraiment impacter sur l’épargne des ménages. D’après COFACE l’endettement des entreprise demeure trop élevé (128% à fin 2014) et pèsent donc sur l’investissement.