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Formule Marculf

Par   •  29 Juin 2018  •  5 025 Mots (21 Pages)  •  509 Vues

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protection et de paix pour ses leudes. La suite de la formule "de roi et de prince", inclut le fait que le serment ne dépasse pas la personne du roi, en effet, si un leude prète serment à un roi et que se dernier succombe, le serment sera caduc et le leudes redevenu sujet ne pourra prétendre à aucun droit de protection ou de paix. De se fait, le serment se doit d’être perpétuité par les successeurs du roi pour que les avantages qu’il apporte se renouvelle. Le serment fait donc partie de la justice puisqu’il permet une protection matérielle et judiciaire.

Comme dit précédement le serment de fidélité engendre le droit de protection, dans le texte de Marculf il est question de "causer du tord", le leudes qui prète serment au roi ne peut déroger à son serment et se doit de l’honnorer sous peine de sanction. En effet, un leudes qui trahirai son seigneur serai rejeté, il perdrai tous ses privilèges et pourrai être dénoncé comme hors la loi, ainsi il ne serai plus protégé par les lois ou aucune sorte de justice. Cette conséquence est importante puisque le sujet en question peut alors être tué en toute impunité, la loi ne tenant plus compte de sa personne.

A contrario, sous les Mérovingiens existe un privilège pour les sujets ayant prété serment, celui d’immunité. L’immunité est donc un privilège accordé par le roi à un fidèle pour assurer son soutient. Ce privilège fait parti du serment de fidélité et à des conséquences; les agents du roi ne peuvent plus entrer sur certaines portions du territoire qui sont ainsi soustraites à son autorité ; ses agents ne peuvent plus ni y exercer la justice, ni y percevoir les amendes, ni encore y lever l’armée. Ainsi, bien que le serment de fidélité étende la justice grâce au droit de protection et de paix, ce dernier peut aussi la restreindre en l’empéchant d’intervenir sur certaines parti du territoire. La justice dépend alors du serment.

Le dernier point qui relie le serment de fidélité et le justice dans les formules de Marculf est la présence du terme "procés", comme dit précédement le serment de fidélité n’est pas sans conséquence, ainsi en cas de manquement au serment, les deux parties ou plus particuliairement le roi, peut se retourner contre son leudes et le convoquer au Tribunal du palais, qui est compétent pour les affaires concernant le roi et ses interets. Dans se cas, c’est le serment de fidélité qui dépend de la justice et non l’inverse, puisque la justice permet d’insiter les leudes à ne pas trahir leur serment.

2. Le serment et la "politique"

Le serment est une question de puissance pour le roi, il se doit d’être bien entouré pour des raisons politiques, écomique mais aussi militaire, sociale et religieuse. En effet, le serment de fidélité permet au roi d’atteindre une renommé et d’acquérir de la puissance politique suivant les personnes qui sont concernés par ce serment. C’est de ce fait qu’intervient le terme de "comte" dans les formules de Marculf, le comte fait parti des Grands du royaume, il détient un pouvoir important à l’époque Mérovingienne puisqu’il est le principal relai des décisions du roi. D’ailleurs l’éthymologie du mot "comte, vient de "comes" qui signifie compagnon. Le comte doit accompagner le roi sur le champ de bataille si nécessaire, il est en charge de l’administration militaire. Le fait donc que le comte prète serment au roi est essentiel pour l’aspect militaire du royaume, sans le serment de fidélité, il n’y aurait aucune conséquence envisagable si le comte refusait d’aller au champs de bataille. En faisant préter serment aux Grands, le roi s’assure une aide militaire non négligeable au Moyen Age.

De plus le comte est à la tête d’une circonscription particulière : le pagus. Dans lequel il doit faire régner la paix qui est une des conséquences du serment de fidélité. Ainsi, le serment de fidélité démontre une nouvelle fois son importance. Le fait que les Grands prètes serment au roi les obliges à non seulement rester fidèle au roi en toute circonstance, mais aussi à faire régner la paix dans les terres qu’il leur a confié. Ainsi, le serment de fidélité n’est pas comme on pourrait le penser un serment d’un sujet à son roi uniquement, mais le serment de fidélité concerne les missi dominici, les abbé, les clercs qui prêtent serment au roi, les prètres qui prètent serment à l’abbé et donc au roi, les vassaux et le peuple qui prêtent serment aux Grands et donc au roi…

Ensuite, apparait dans le texte les termes "toute autre nation" et "tous les habitants", ce qui montre la porté général de ce serment, tout comme un édit. Tout le monde, ou du moins tous les hommes présents sur le territoire royal se doit de préter serment. Le serment de fidélité supose un consensus entre le souverain et son peuple, sans cela, le roi ne possède aucun pouvoir. L’absence de consensus entre le peuple et le roi provoque tromperie et ruse, si le lien entre le roi et le corps social, le peuple se rompt, les Grands peuvent éliminer le roi qui n’a plus puissance politique. Le serment permet d’éviter cet extrême et de garder le lien entre le peuple et le roi et permet au roi de garder son pouvoir sous controle. Cependant, au fil du temps se lien se rompt puisque peu à peu se sont aux Grands que le peuple prête serment et non plus au roi, c’est une des raison pour laquelle le pouvoir du roi défaillira pour mener jusqu’à l’époque Carolingienne.

Cependant, le comte n’est pas le seul Grand du royaume, il faut le "consentement de nos grands" pour qu’une absence de rivalité politique soit possible, tout le monde doit préter serment au roi, pour que sa puissance ne puisse être remise en question. De ce fait, Marculf cite à de nombreuse reprise les Grands du royaume ce qui démontre leur importance; "comte", "évêque", "abbé"… Cette absence de rivalité ne peut être garanti même par le serment, l’exemple est que certain roi tel que Clovis, roi fourbe par excellence, n’hésite pas à acheter les leudes d’autre roi, tel que Ragnacar, en leur offrant des bijoux de pacotille qu’il fait passer pour des objets précieux, les détachant ainsi de leur roi pour mieux prendre sa place. La trangression ou le détournement du serment de fidélité est donc au coeur de dénouement politique. Pour résumé, la société de l’époque à une structure pyramidale qui se définit du plus haut échellon le roi, au plus bas échellon le peuple ou les leudes, avec entre eux les Grands.

Cependant

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