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Equilibre, croissance et crises économiques

Par   •  17 Février 2018  •  1 036 Mots (5 Pages)  •  512 Vues

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3- La critique keynésienne

La fonction de production néoclassique indique le maximum de production possible, elle fixe un niveau de production potentiel qui ne sera pas forcément réalisé. En effet, la fonction de production suppose une offre égale à la demande automatiquement (loi des débouchés, J. B. SAY, cf. supra). Cette loi est fausse pour les Keynésiens car elle ne prend pas en compte la thésaurisation de la monnaie et les débouchés attendus qui ne correspondront pas alors forcément au maximum de production.

L’instabilité, l’incertitude, le rôle des anticipations, le moral des affaires peuvent contrarier l’atteinte du niveau maximal de production. Dans ce cas, l’Etat doit intervenir pour assurer le plein-emploi.

Pour les post keynésiens R. HARROD et E. DOMAR, la croissance est illimitée mais instable. Le déséquilibre est la règle, l’équilibre est l’exception.

l’Etat peut agir sur la croissance en favorisant l’épargne, soit par la politique des revenus (directs ou de transferts), soit par la politique fiscale et budgétaire.

4-La critique radicale (K. MARX)

Pour K. MARX, le capitalisme est un puissant moteur de croissance économique mais il génère des crises qui l’amèneront à sa disparition et à l’avènement du communisme.

En effet, les capitalistes ne consomment pas toute la plus-value prélevée sur le travail, ils investissent (accumulent) tant qu’il y a des perspectives de profit. Mais l’amplification de l’écart entre les revenus des travailleurs et le niveau de production entraîne des crises de surproduction, d’où une baisse du taux de profit, la baisse de l’investissement et la crise économique due à la suraccumulation de capital.

5- les nouvelles théories de croissance

Théorie du rattrapage :

Un pays en retard en technologie aura une croissance plus forte qu’un pays leader avancé.

Dans le modèle R Solow, la croissance est d’autant plus forte que le niveau de capital par tête initial est faible.

La productivité marginale du pays pauvre est supérieure à celle du pays riche car les rendements sont décroissants (hypothèse de base du modèle néoclassique). Le potentiel de croissance du pays pauvre est donc plus fort.

A long terme, tous les pays seront ainsi au même niveau, il n’y aura plus de différences internationales. Ceci ne se réalise pas car il y a de nombreux freins économiques (mouvement des capitaux), sociaux, culturels...

Pour que le rattrapage soit effectif, le pays doit également disposer du stock nécessaire au développement (infrastructures, santé, éducation...). Il faut un pays en retard technologiquement mais socialement avancé (cf. M. ABRAMOVITZ).

IV- L’enjeu du développement

La croissance est une élévation soutenue pendant une plus ou moins longue période d’un indicateur de dimension (le PIB).

La croissance entraîne des changements structurels, comme le développement de certains secteurs, des attitudes socioculturelles...

Le développement : est une combinaison de changements mentaux et sociaux d’une population qui la rend apte à faire croître, cumulativement et durablement son produit réel.

On ne peut jamais atteindre la croissance sans pour autant passer par le développement.

→D’autres approches se développent aujourd’hui, comme le développement humain, qui tente de mieux refléter le « niveau de bonheur » d’une société.

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