ARCHITECTURE ET URBANISME, EQUILIBRE ENVIRONNEMENTAL ET TRANSITION ENERGETIQUE
Par Andrea • 31 Août 2017 • 1 718 Mots (7 Pages) • 810 Vues
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Conclusion
Après la crise économique et les chocs pétroliers ces problématiques sont déjà posées. Ce n’est pas pour des raisons de prouesses techniques que nous volons avoir une indépendance énergétique mais pour des questions environnementales. En effet, de nos jours, nous sommes plus préoccupés par la gestion des ressources et leur consommation que par l’évolution de la technologie. Considérant le coût élevé de l’énergie et les ressources naturelles limitées aujourd’hui, la théorie de Dymaxion House de Fuller doit être réétudié et réévaluée. On peut imaginer que bientôt nous n’aurons plus le choix. Par les questionnements de Fuller, on peut solutionner la problématique d’épuisement des ressources en s’accommodant à vivre dans des habitations auto-suffisantes, qui produisent plus qu’elles n’émettent, grâce à l’énergie solaire, la géothermie, le recyclage. Ainsi, le mode opératoire qui se veut le plus efficace est le suivant : standardisation, industrialisation et décentralisation pour un contrôle total de l’environnement.
Cependant, nous ne pouvons affirmer avec certitude que la technologie ne saura pas causer de nouveaux problèmes imprévus tout en résolvant les problèmes qu’elle a produits auparavant. On peut penser aussi que si l’homme moderne était capable de prévoir les désagréments de ses machines et de ses technologies, le monde s’en porterait mieux. Le progrès de la science a déjà changé notre mode de vie, et pourrait encore changer notre mode de vie au futur.
J’aimerais citer le problème du Japon. En raison du développement rapide des technologies, la famille dite « nucléaire » se repend, caractérisée par la déconnexion de tous liens sociaux avec leurs proches et leurs voisins. Ainsi au Japon se développe une véritable problématique sociale qui prend l’appellation Hikikomori soit « Geek » en français. Ce terme désigne le refus de certaines personnes à quitter leur habitation ou leur chambre en raison des nouvelles technologies qui créent une dépendance, d’autant plus qu’elles accentuent ce phénomène d’isolement en facilitant les commandes par internet, les livraisons à domicile, etc. Il se créé un véritable isolement de la société qui passe par un confinement dans son « chez-soi ». Cet isolement peut prendre cours parfois sur une période de plus de six mois. Il y a environ 1550,000 hikikomori au Japon aujourd’hui, soit 0,8 % de la population, phénomène aussi visible dans le reste du monde. Afin de trouver des solutions architecturales, une nouvelle tendance à vue le jour qui privilégie les espaces ouverts les uns aux autres, avec des murs pour la plupart inexistants, et des façades transparentes favorisant le rapport à l’extérieur et donc à la société. La ‘Naked house’ ou ‘Certain wall house’ par Shigeruban, mais aussi ‘House NA’ par Sou Fujimoto en sont des exemples intéressant pour répondre à cette problématique, mais qui dénote une isolation moins performante.
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Beaucoup de gens pensent que la nature humaine est statique et immuable, mais on peut constater que l’habitat, l’ambiance de l’architecture révèlent de changement non seulement du mode de vie, mais aussi de la nature humaine elle-même.
Par exemple, on constate très bien la différenciation possible de sentiments face à une architecture classique ou une architecture déconstructiviste. Les matériaux modernes tels que l’acier et l’aluminium ne peuvent ainsi pas avoir la même qualification que la pierre ou le bois qui nous donnent la beauté classique et naturelle ; offrant un sentiment d’intimité. On ne peut pas nier que ce sentiment se manifeste selon l’ambiance de l’architecture. Pour ma part, si la question de l’autonomie énergétique se restreint à la simple application d’une technologie adaptée tel que les panneaux solaires, j’ai bien peur qu’on perde l’essence même de l’architecture pour tendre vers une banalité dans le sens où celle-ci se contenterait d’être répétitive et non évolutive.
Certes, la base des pensées de Fuller de maintenir et de développer le niveau de vie des habitants avec un maximum d’efficacité des énergies renouvelables répond aujourd’hui aux problématiques concernant l’épuisement de matières premières, mais il faut considérer de manière critique l’aspect technologique de son projet afin de ne pas atteindre un idéal d’environnement artificialisé. Néanmoins, il me paraît inévitable de considérer les choix de Fuller en vue de répondre aux problématiques énergétiques actuelles.
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