Economie préclassique.

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[...] Section I La démarche mercantiliste Un des éléments majeurs à l’origine du développement de l’Économie politique réside dans les problèmes posés par le commerce international : le capitalisme naissant doit en effet son émergence à l’accumulation préalable, accumulation dite ‘primitive’, d’un capital suffisant capable de financer ce que l’on appelle l’accumulation primitive du capital L’école mercantiliste va théoriser ses problèmes à sa façon en l’énonçant dans un corps de doctrine clair : le montant des exportations détermine la richesse d’un pays de sorte que, dans ces conditions, l’activité première d’un gouvernement sera de protéger l’activité commerciale et donc l’équilibre de la balance commerciale. [...]

[...] Ricardo procède de la même façon, mais, dans le même temps, il donne un double fondement à la valeur des marchandises : - d’une part, par l’intermédiaire du phénomène de rareté : en effet, dans certaines circonstances où le phénomène de rareté joue un rôle particulier, la valeur de la marchandise, et donc son prix fixé sur le marché dépend de circonstances très particulières : du fait de la rareté relative de la marchandise concernée, les prix sur le marché fluctuent non pas en fonction de la valeur intrinsèque de la marchandise et de la quantité de travail nécessaire à la produire, mais de la rareté de cette marchandise : à titre d’exemple, tous les phénomènes de spéculation sur le marché sur des marchandises particulières (matières premières, alimentaires, énergétiques, etc . [...]

[...] L’École Classique développera dans le cadre de la théorie de la valeur-travail la première approche, approche que Marx systématisera par la suite.[16] Le terme de valeur, dans la conception telle qu’elle est développée chez Smith et Ricardo, renvoie à deux points de vue, l’un quantitatif, l’autre qualitatif : toute marchandise doit être distinguée, en soi, et considérée d’un double point de vue selon que l’on prend en compte son aspect utilitaire ou son aspect quantité de valeur (ou grandeur de valeur) qu’elle représente : - la valeur d’usage représente cet aspect de la marchandise qui est associée à l’usage que l’on en à son utilité et qui justifie son achat par celui qui va la consommer, et ce, indépendamment de la quantité de valeur qu’elle contient ; - la valeur d’échange, à l’inverse, représente la grandeur de la valeur : elle exprime la faculté qu’à celui qui la possède de l’échanger contre d’autres marchandises. [...]