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Economie de la connaissance et de l'immatériel

Par   •  18 Avril 2018  •  7 113 Mots (29 Pages)  •  565 Vues

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1973 aux États-Unis

Que représente le capital immatériel ? Celui-ci est composé d’un ensemble d’actifs qui

incluent le capital humain (éducation, formation, santé, compétences), les dépenses de R&D,

les droits de propriété intellectuelle, les logiciels ou encore les dépenses organisationnelles.

Ces investissements immatériels sont devenus essentiels dans une économie fondée sur la

connaissance et les compétences, le capital immatériel explique une part croissante des gains

de productivité et donc de la croissance économique. Selon les travaux de Abramovitz et

David, la croissance du capital matériel (qui expliquait 2/3 des gains de productivité au 19e

siècle) ne représenterait plus que 1/4 voire 1/5 des gains de productivité au 20ème siècle. Une

étude réalisée par l’OCDE en 2006 montre que le capital humain serait devenu le principal

moteur de le croissance, que le rendement de la R&D serait élevé et que l’investissement en

logiciel contribue fortement à l’accroissement de la productivité du travail.

- La connaissance au cœur du capitalisme moderne

Le succès des entreprises et des économies modernes est plus que jamais dépendant des

capacités à produire et à utiliser la connaissance. Les objectifs prioritaires des sociétés

modernes est de promouvoir l’éducation de leurs membres, de développer la recherche de

développement (R&D) afin de favoriser les innovations, particulièrement importantes

aujourd’hui dans les domaines des biotechnologies et des technologies de l’information et de

la communication (TIC).

- L’importance croissante de l’éducation

capital humain et notamment à l’éducation et à la formation tout au long de la vie. Tous les

pays développés, certains pays d’Asie en tête, ont intégré le rôle de la formation initiale de

niveau universitaire dans une économie du savoir puisque que près de la moitié de la

population des 25-34 ans est titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur.

Tous les pays progressent dans ce domaine ainsi que dans celui de la formation continue, les

États-Unis faisant la course en tête avec 35% des 34-64 ans obtenant un diplôme de

l’enseignement supérieur. Des pays comme la Corée du Sud ont bien compris le rôle de

l’éducation et ont largement misé sur cette dimension pour rattraper leur retard. Ce pays

dispose désormais d’une des populations les mieux formées en général et dans les TIC en

particulier.

Ainsi, pour s’insérer dans l’économie de la connaissance, deux compétences apparaissent

nécessaires : savoir utiliser les TIC d’une part, et acquérir les capacités d’anticipation et

d’adaptation aux changements rapide de son environnement, d’autre part. L’acquisition du

premier type de compétences dépend de la capacité du système éducatif à fournir les

connaissances de bases (lectures, écritures, mathématiques élémentaires) et une initiation

précoces (et tout au long de la vie) aux outils informatiques encore très largement dominés par

l’autoformation. Elle pose donc le problème de la fracture numérique qui touche certaines

populations (en particulier celles exclues du monde du travail). Elle pose de surcroît le

problème du développement des infrastructures et de l’équipement dans les pays en

développement.

L’acquisition du second type de compétences renvoie à des capacités d’apprentissage

(compréhension, mémorisation, raisonnement) essentielles dans l’économie de la

connaissance. Elles sont principalement dispensées au sein des systèmes d’enseignement

traditionnel (et en particulier de l’enseignement supérieur).

- Le rôle stratégique de la R&D et des brevets

Le développement des dépenses de R&D

Dans une économie fondée sur la connaissance et l’innovation, la R&D occupe une place

croissante et stratégique, de même que l’acquisition de droits sur les fruits de cette recherche.

En premier lieu, il convient de noter que la R&D a crû de manière très importante dans les

pays développés depuis le début des années 1980 : +100% dans l’UE, +130% aux États-Unis,

+150% au Japon en 25 ans. Elle représente 2 à 3% du PIB dans ces pays.

En deuxième lieu, il faut souligner les importantes disparités qui existent entre les pays. Ainsi,

la Corée du Sud et surtout la Chine, sous l’effet d’un rattrapage et de politiques volontaristes,

connaissent des taux de croissance annuels moyens impressionnants des dépenses en R&D à

côté

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