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Par Junecooper • 17 Novembre 2017 • 2 412 Mots (10 Pages) • 601 Vues
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Dans les années 90, le virage technologique qui avait débuté dans les années 80 se poursuit. On commence à entendre les politiciens et les chercheurs utilisent les termes « mondialisation » et « économie ou société du savoir » pour décrire le contexte politique et économique des pays occidentaux. Après la chute du mur de Berlin et l’extinction du bloc soviétique la carte géopolitique du monde est transformée. Dorénavant, presque tous les États sont soumis à la compétition mondiale qui est de plus en plus agressive. La montée technologique et l’ouverture des frontières au commerce mondial ont un effet direct sur l’offre et la demande de formation.
Il est maintenant évident que le secteur de l’éducation constitue un monde en soi. La formation en milieu de travail dépend des besoins des employés et des besoins multiples et fluctuants des employeurs. Le système d’éducation demeure le premier distributeur de formations professionnelles, techniques et continues, mais il n’est pas nécessairement exclusif. Il se doit d’évoluer avec le marché du travail et les besoins des individus, mais il joue aussi son propre rôle en offrant des formations qui permettront à ces mêmes personnes non seulement d’obtenir un emploi, mais aussi de se former comme citoyens et d’avoir les moyens d’apprendre tout au long de leur vie. Ces principes ont été mis de l’avant à plusieurs occasions, notamment dans le rapport Parent, puis lors des États généraux sur l’éducation en 1995-1996. Il va sans dire que cette formation de base solide est appréciée par de nombreux employeurs qui comprennent l’importance des connaissances générales. (Pronovost, 2002)
Puisque la formation au travail est primordiale dans l’évolution du marché du travail, elle est sujette à des changements fréquents. On remarque qu’en plus de 60 ans, la formation au travail a, en effet, été l’objet de plusieurs changements. Dans un premier temps, pratiquement sous la seule responsabilité du ministère de l’Éducation, la formation au travail s’est rapprochée graduellement du monde du travail, notamment, par l’introduction de l’approche par compétences, en 1986 pour la formation professionnelle et, en 1994, pour la formation technique, par la création de services aux entreprises dans les commissions scolaires et dans les cégeps puis par les effets du rapatriement des sommes du fédéral pour la formation de la main-d’œuvre au Québec en 1995. Selon Mme Solange Pronovost à la CSQ, Cette évolution par rapport à l’éducation et le monde du travail représente un côté positif et un côté négatif.
Le côté positif est que la formation au travail a été officiellement reconnue comme étant un enjeu social (et non seulement économique) concernant l’ensemble de la société, surtout au début des années 1990. La Société québécoise de Développement de la main-d’œuvre (SQDM) devenue la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) est créée. Tous les groupes concernés par la formation au travail sont intégrés formellement aux décisions. Tous les travailleurs, les employeurs et les établissements d’enseignement ont une place pour s’exprimer sur la formation au travail, autant dans les comités sectoriels qu’au Comité national des programmes d’études professionnelles.
Le côté négatif de la proximité entre l’éducation et le monde du travail est que ni l’un, ni l’autre ne peuvent reprocher au système d’éducation de trop tenir compte des impératifs du marché du travail et de souscrire à une logique entrepreneuriale plutôt qu’à une logique éducative (S. Pronovost, CSQ).
Perspectives du marché du travail et évolution démographique
Selon le Ministère de l’Éducation, malheureusement, certains programmes d’études, surtout en formation technique, présentent de faibles taux de diplomation. Également, les programmes d’études n’attirent pas le nombre d’élèves voulus malgré plusieurs avantages que les perspectives d’emploi offrent. Le défis est donc d’assurer une façon de faire qui permettra la fréquentation scolaire et les besoins du marché du travail en trouvant des solutions qui inciteront les jeunes à poursuivre leurs études en formation professionnelle ou encore de persévérer pour obtenir un diplôme de formation technique. Le défi est de taille puisque l’évolution des technologies exige des investissements importants pour que le niveau de qualification soit maintenu et pour soutenir la compétition des entreprises.
Sur une note plus positive, nous remarquons, qu’au cours des dernières années, il y a eu une remontée importante de l’emploi au Québec. Selon le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, entre l’année 2000 à 2008, le total de l’emploi a augmenté de près de 480 000, une hausse de plus de 14 %. Par contre, cette croissance a ralenti au début de l’année 2009 et le bilan de l’année indiquait une perte d’emploi de 37 500 par rapport à l’année précédente (baisse de 1 %). Emploi-Québec prévoit que, pour la période 2009-2013, l’économie québécoise créera 152 000 emplois. Par contre, il ne faut pas oublier que s’ajouteront ceux qui se libéreront suite aux départs des employés qui prendront leur retraite. Puisqu’une grande place est occupée par les emplois de niveaux intermédiaire et technique, la demande sur le marché du travail devrait continuer de faire pression sur le système de formation professionnelle et technique. Pour assurer que les besoins du marché du travail et le profil des personnes diplômées de la formation professionnelle et technique soit au même niveau, le Ministère a mis sur pied, en collaboration avec Emploi-Québec, un modèle d’adéquation entre la formation et l’emploi, qui vise à partir des besoins de la main d’œuvre, le nombre de personne à former pour les programmes. Cette façon de faire indique que 80 % des programmes se trouvent en situation d’équilibre, donc le nombre d’élèves qui les fréquentent devrait répondre aux besoins de la main-d’œuvre. Encore faut-il ne pas oublier les changements démographiques qui depuis plusieurs années, démontrent une diminution des effectifs à l’enseignement primaire et secondaire. Selon le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, cette tendance se renversera d’ici quelques années. Ainsi, le nombre d’élèves à temps plein dans les commissions scolaires francophones, anglophones et autochtones devrait augmenter. Il est mentionné que cette hausse sera marquée dans les régions administratives de Lanaudière, Laval, Outaouais et de la Capitale Nationale alors qu’elle sera plus modeste dans les régions de
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