Dissertation éco
Par Ramy • 27 Janvier 2018 • 2 752 Mots (12 Pages) • 379 Vues
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c’est à dire vérifier que la production offerte est égale à la production demandée. On va donc égaliser le produit intérieur brut de l’économie avec la somme de la demande interne (la consommation et les investissements de tous les agents de l’économie y compris de l’Etat) et du solde commercial (exportations - importations).
Cette équation n’est autre que l’équilibre macroéconomique qui rend compte de l’état de santé l’économie. Tout l’intérêt de cet équilibre emplois-ressources est de voir s’il y a un équilibre national car ce dernier sera toujours vérifié mais il peut cacher un déficit interne. En effet en 2011, on remarque que l’absorption qui est la demande interne est de 2052,7 milliards de dollars alors que le PIB est de 1996,6. On remarque donc un excès de demande interne de 56,1 milliards d’euros qui va devoir être compensé par des importations supérieures aux exportations.
L’équilibre emplois-ressources est donc une bonne présentation de l’équilibre macroéconomique et va permettre de pointer du doigts les secteurs qui font défaut à cet équilibre de par leur contribution à la croissance. Par exemple, on va remarquer que le déficit interne en 2011 est causé en partie par l’Etat qui va avoir une consommation supérieure à ses revenus à hauteur de 32,4 milliards ce qui va le pousser à avoir recours aux exportations.
Cependant, nous allons voir que ce type d’analyse reste limité quant au but de l’analyse de l’équilibre macroéconomique
Une présentation limitée de l’équilibre macroéconomique
Pour le démontrer, il s’agira tout d’abord de souligner l’insuffisance des apports d’un équilibre ex-post (-1) pour se diriger vers l’équilibre qu’on attend, l’équilibre ex-ante (-2)
L’insuffisance de l’équilibre ex-post
L’inconvénient de l’équilibre emplois-ressources est qu’il est un constat de l’économie nationale à un instant donné. En effet, il est basé sur tous les flux monétaires entre les agents durant une année donc sa portée est rétrospective car s’il y a déséquilibre interne, sa constatation arrivera après coup, les interactions se seront déjà produites. Sa limite va donc se faire sentir dans les conclusions qu’on peut en tirer d’une année à l’autre. Cette limite va être d’autant plus accentuée que les contributions des agents à la croissance économique vont changer d’une année à l’autre. Par exemple, on remarque que le taux de marge des sociétés non financières est globalement décroissant entre 2006 (30,85%) et 2012 (28,36%). De ce fait, leur comportement vis à vis de la consommation va changer et va faire varier l’équilibre emplois-ressources à proportion de leur implication dans la consommation nationale. Chaque agent va connaitre des variations similaires d’une année à l’autre en fonction de la conjoncture ce qui va avoir un impact au niveau macroéconomique à proportion de leur implication dans la croissance économique.
Cela va rendre les informations de l’année précédentes impuissantes car les contributions ne seront plus comparables.
La nécessité de parvenir à un équilibre ex-ante
A l’inverse de l’équilibre ex-post, l’équilibre ex-ante est le fait de prévoir l’équilibre. L’équilibre ex-post ne répond pas aux réels intérêts de l’économie ce qui pousse à le dépasser pour aller vers un équilibre anticipé. Pour cela, il faudrait réussir a anticiper les actions des agents composant l’économie afin de prévoir l’impact de leurs comportements sur celle-ci. En effet, comprendre leurs intentions en matière de consommation et d’investissement permettrait de prévoir leur implication finale dans l’économie et donc de pouvoir agir en conséquence dans l’économie en prenant les dispositions nécessaires pour se préparer à un certain résultat avant qu’il ne se produise. Nous allons alors voir quels sont les moyens qui ont été proposés afin de formaliser cette anticipation.
II. Vers la représentation de l’équilibre macroéconomique
Tout d’abord, soulignons la distinction entre présentation et représentation. Dans cette partie il ne sera plus question de présenter l’équilibre macroéconomique tel qu’il l’est comme dans la première partie mais de le représenter (-A) c’est à dire de formaliser son aboutissement. Ensuite, nous verrons que cette formalisation va permettre d’expliquer les dysfonctionnements de l’économie (-B).
Les représentations
Les données récoltées grâce à l’équilibre emplois-ressources vont permettre l’établissement de circuits (-1) mais aussi de modèles (-2)
Le circuit économique
Quesnay a été le premier à imaginer ce genre de représentation mais Keynes a pu prendre le relais et l’améliorer avec l’arrivée de la comptabilité nationale. Le circuit va matérialiser en les simplifiant, les interactions entre les agents qu’on a pu remarquer avec l’équilibre emplois-ressources. En effet, il va rendre compte des flux de monnaies entre les agents ce qui va permettre de suivre son chemin d’agents à agents. En essayant de représenter fidèlement ces interactions, des lois de comportement vont pouvoir être établies comme la propension à consommer des ménages ou encore le taux d’investissement des entreprises. Cela va permettre de généraliser les comportements afin de mieux les appréhender. Cependant, cette représentation a des failles. En effet, seuls trois agents que sont l’Etat, les entreprises et les ménages sont représentés alors que dans la réalité les banques entrent en compte sur le marché des capitaux. De plus, pour que ce circuit soit efficace il faut un équilibre sur tous les marchés c’est à dire un plein-emploi des facteurs de production et un plein emploi des revenus de ces facteurs dans la consommation ou l’investissement car sinon l’offre ne sera pas égal à la demande or il peut y avoir de la thésaurisation. De même, l’idée de la concurrence pure est parfaite est utopique, les entreprises dégagent un excédent brut d’exploitation et le tableau économique d’ensemble nous le prouve (287,3 milliards d’euros en 2011). On peut donc dire que le circuit engendre un apport concernant les comportements mais cet apport reste limité car le circuit est encore trop simplifié au niveau de ces comportements et de la représentation de la réalité (représentation uni-période).
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