Bargaining and Influence Costs - Synthèse
Par Matt • 13 Juin 2018 • 2 022 Mots (9 Pages) • 485 Vues
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- Les parties ne peuvent pas parfaitement anticiper toutes les éventualités qui pourraient affecter leurs coûts.
- Même si les circonstances peuvent être anticipées, il est plus économique de répondre au besoin quand il se présente plutôt que de planifier à l’avance chacune des éventualités (Lindblom 1959).
- Rédiger des contrats sans ambiguïté est difficile du fait des limites du langage (Quine 1960).
En pratique, planifier et rédiger un contrat nécessitent des ressources. Puisque les contrats parfaitement explicites n’existent pas, la théorie propose que les parties contractantes se contentent de mettre en place un accord qui encadre leur relation, en fixant les attentes générales, en fournissant les procédures à suivre dans le cas où le contrat n’est pas assez clair, et en soulignant comment les différends peuvent être gérés en cas de conflit.
Milgrom et Roberts indiquent clairement que la théorie de base n’est pas assez approfondie et pose une question importante : quel rôle peut avoir les coûts de transactions ? La réponse proposée par les auteurs est simple. S’il n’y a pas de coûts de transactions, il n’y a tout simplement pas de firme dans la mesure où les coûts de transaction sont la raison pour laquelle les firmes sont créées.
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Les coûts de négociation
Les coûts de négociation regroupent tous les coûts liés aux négociations multilatérales, aux enchères et tous les autres mécanismes volontaires qui déterminent un accord mutuel acceptable, les coûts de contrôle et de renforcement de l’accord ainsi que toutes les pertes qui résultent l’incapacité à se mettre d’accord de manière efficiente.
Dans leur article, Milgrom et Roberts ont distingué trois sources à l’existence des coûts de négociation :
- La coordination des échecs, qui tirent leur origine de situations dans lesquelles les individus adoptent des comportements individualistes et où les institutions qui régulent le marché sont incapables de favoriser les comportements qui permettent de faire fonctionner les marchés d’une manière efficace.
- Les coûts de mesurage aussi appelés « measurement costs » (Barzel, 1982 et Kenney et Klein, 1983), dont l’idée se base sur le fait que les individus qui établissent des contrats de court terme devront utiliser une quantité excessive de ressources afin de déterminer les coûts et les bénéfices du contrat en question.
- Les informations privées sur les préférences. Par exemple, un acheteur se dit « cet objet vaut cinquante dollars selon moi et je ne payerai pas pour un cent de plus », et espère l’avoir à un prix inférieur à cinquante dollars alors qu’en réalité, l’objet vaut beaucoup plus.
La question qui se pose est de savoir en quoi ces coûts sont importants. La question peut être répondue en deux points. D’un côté, les coûts de négociations sont nécessaires pour évaluer l’efficacité des transactions sur un marché. Si ces coûts sont nuls, organiser des activités économiques sur un marché est alors parfaitement efficace. D’un autre côté, si les coûts de négociation sont suffisamment élevés, et ce, sans prendre en compte les autres facteurs (par exemple : présence ou absence d’actifs), d’importantes économies peuvent être réalisées en plaçant l’activité sous une autorité centrale qui peut régler plus efficacement les différends les plus onéreux.
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Les coûts d’influence
Il y a des coûts d’influence dans le cas où l’autorité centralisée intervient dans les opérations sans raison valable. Les coûts d’influence sont inévitables car les preneurs de décision doivent compter sur les autres pour avoir accès à des informations qui ne leur sont pas accessibles directement.
Milgrom et Roberts ont distingué plusieurs sources à l’origine des coûts d’influence.
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Les coûts liés à la centralisation de l’autorité
Quels sont les coûts liés à la centralisation des décisions prises par l’autorité ? Milgrom et Roberts présentent deux différentes sources qui génèrent les coûts de la centralisation de l’autorité :
- Les interventions inappropriées du fait que les individus en charge n’agissent pas comme ils le devraient, c’est-à-dire, qu’ils prennent des décisions par rapport à leurs intérêts personnels (par exemple, la corruption est un coût lié à la centralisation de l’autorité).
- Les imperfections dans la prise de décision, qui peuvent être réduites en assignant à la tâche des individus honnêtes qui accordent de l’importance à l’efficience de l’organisation et de la performance.
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Les coûts d’influence dans le secteur public
Ces coûts se basent sur les travaux de Tullock (1967), Krueger (1974), Posner (1975). La théorie se base sur le principe que l’intervention de l’Etat dans l’économie (régulations, corriger les problèmes dans les marchés…) est coûteuse puisqu’elle crée des rentes que les firmes et les citoyens essayeront de capter en gaspillant des ressources. Bien que cette argument soit valable, présumer que les rentes entrainent des pertes seulement quand le gouvernement intervient est une erreur.
L’hypothèse principale est que toute centralisation de l’autorité, que ce soit dans le secteur public ou privé, crée des opportunités d’intervention, et donc augmente les coûts d’influence des activités. Ces coûts doivent être comparés aux bénéfices de la centralisation afin de déterminer si l’autorité est efficace.
Conclusion
Pour conclure, cet article de Paul Milgrom et de John Roberts examine l’organisation de l’activité économique en se basant sur l’hypothèse qu’il est nécessaire de compléter la théorie des coûts de la firme en renforçant la définition déjà donnée aux coûts de transactions et en y ajoutant des éléments nouveaux à savoir les coûts de négociation et les coûts d’influence.
D’un côté, les coûts de négociation sont nécessaires dans la mesure où l’existence de la firme dépend de ces coûts. D’un autre côté, les coûts d’influence se basent sur l’idée que les firmes
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