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Analyse de situation sur le non acharnement thérapeutique

Par   •  2 Mai 2018  •  2 253 Mots (10 Pages)  •  740 Vues

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Le non acharnement thérapeutique est possible grâce aux lois qui laissent parler les personnes malades.

En effet, madame B a exprimé son épuisement physique et morale. Elle nous a dit ; à toute l'équipe médicale et paramédicale, qu'elle en avait marre, qu'elle voulait qu'on la laisse tranquille, qu'on la laisse mourir. Ses ulcères la rendent très algique et le fait de refaire les pansements est très désagréable pour elle. L'infirmier a donc fait une cible sur cette situation, cela a aboutit à la prescription médicale de morphine avant les réfections des pansements. Madame B ne voulait plus prendre aucun médicament. On devait lui donner avec l'infirmière une pipette de vitamine, cela a été impossible car la patiente recrachait instantanément ce qu'elle avait dans la bouche. On a donc refait une cible sur le refus des médicaments. L'infirmière est allée en parler au médecin et c'est à ce moment qu'il est allé voir la patiente pour parler avec elle de ce qu'elle voyait pour la suite de sa prise en charge. En effet, la patiente désire arrêter ses traitements qui la rendent nauséeuse, elle sait qu'elle est en fin de vie. Le médecin a donc décidé avec la famille de madame B d'un accompagnement et de soins de confort pour elle.

Madame B a le droit de refuser les soins, chaque personne malade peut décider d’arrêter ses soins.

« La loi du 9 juin 1999 avait déjà prévu que « la personne malade peut s'opposer à toute investigation ou thérapeutique ». Ce droit a encore été renforcé par la loi du 22 avril 2005. La loi Leonetti vise à limiter l'acharnement thérapeutique. Elle repose sur une éthique fondée sur l'acceptation de la mort et exprimé par la formule « Laisser mourir sans faire mourir ». Elle confirme et codifie des pratiques existantes, comme l'absence d'obstination déraisonnable ou le droit au refus de soins. Elle permet également de prendre en compte les directives anticipées, par lesquelles une personne exprime à l'avance ses choix ultimes. La loi du 22 avril 2005 exclut toutefois explicitement le suicide assisté et l'interruption du processus vital des personnes en fin de vie. » En effet, même si madame B avait demandé de l'aide pour partir sereinement, personne n'aurait eu le droit de lui apporter cette aide car aucune loi n'autorise l'euthanasie en France. Mais la patiente ne nous a pas fait cette demande.

« Cette loi a été conçue pour répondre aux attentes et aux peurs des français. Le code de déontologie médical précise ainsi qu' « en toute circonstances, le médecin doit s'efforcer de soulager les souffrances de son malade, l'assister moralement et éviter toute obstination déraisonnable dans les investigations ou la thérapeutique », « le médecin doit accompagner le mourant jusqu'à ses derniers moments, assurer par des soins et des mesures appropriés la qualité d'une vie qui prend fin, sauvegarder la dignité du malade et réconforter son entourage. Ainsi la difficulté de toute décision médicale porte-t-elle sur le caractère raisonnable ou déraisonnable de l'acte envisagé : des obstinations raisonnables permettent souvent de passer un cap grave de la maladie chez un patient, tandis qu'une obstination déraisonnable est une atteinte aux droits fondamentaux de la personne vulnérable. »

Dans cette situation la loi du 22 avril 2005 s'applique très bien. En effet, tout se passe comme dans le texte de loi. Le médecin accompagne sa patiente vers la mort tout en la soulagent de la douleur avec le pousse seringue de morphine, tout en la rassurant elle et son entourage. Cette loi permet aux patients de mourir comme ils l'ont choisi et de dire stop aux traitements quand ils n'en peuvent plus. Je trouve cette loi vraiment gratifiante pour le patient. En effet, la personne malade a la parole, elle peut choisir et être acteur et au centre de sa prise en charge. Car, en effet, je pense que c'est grâce à la communication et à l'écoute qu'on arrive à trouver des arrangements et à faire évoluer le milieu médical et paramédical. Il ne faut pas oublié que le patient a le droit de décider lui aussi ; il peut refuser de prendre ses médicaments. Dans ce cas, on peut essayer de négocier en expliquant les bienfaits de ceux-ci, mais à la fin c'est la parole du patient qui compte.

J'ai vraiment trouvé cette situation surprenante. C'était la première fois qu'on me parlait de la loi Leonetti à l'intérieur d'un hôpital et non pas à l'école ou sur les journaux. Les médecins ont appliqués la loi et l'ont respectée. Dans ce cas là, on peut dire que la loi met d'accord les deux parties, l'équipe médicale et paramédicale avec le patient. On peut même dire que cela à rapprocher madame B des médecins qui l'accompagne au mieux pour partir dignement et sereinement.

Les lois sont en constante évolution avec la société. Mais pour être appliquées il faut que les personnes les connaissent. Si les malades ou l'équipe médicale et paramédicale d'une structure ignorent l'existence de ces lois ils ne peuvent pas les appliquer. Il y a donc une proposition de loi créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie. « Cette proposition de loi a été déposée à l'Assemblée Nationale le 21 janvier 2015 par les députés Alain CLAEYS et Jean LEONETTI. Pour ces derniers, de "fortes inégalités entre établissements de santé, au sein même de ceux-ci, entre structures médicalisées ou non, adjointes à la méconnaissance des dispositions légales, créent encore trop souvent, aujourd'hui, les conditions d'une mort peu digne d'une société avancée".En s'appuyant sur différents travaux et sur leur rapport rédigé à la demande du Premier ministre le 20 juin 2014, les deux députés proposent de faire évoluer la loi du 22 avril 2005, dite Loi Leonetti, notamment pour permettre l'accès à la sédation en phase terminale et pour affirmer le caractère contraignant des directives anticipées. » Les lois évoluent et peut-être qu'un jour en France il y aura une loi qui autorisera l'euthanasie qui aujourd'hui est assez polémique.

Cette analyse de pratique m'a permis de faire des recherches sur des lois et de mieux les comprendre. En effet, j'ai pu voir réellement l'application de la loi Leonetti dans le service et voir ce qu'elle apporte au patient et à son entourage.

Bibliographie

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