TPE déviance et délinquance
Par Ninoka • 2 Septembre 2018 • 7 851 Mots (32 Pages) • 475 Vues
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La déviance est un phénomène que l’on rencontre dans toutes les sociétés. Plus précisément toutes les sociétés sont confrontées à des phénomènes déviants puisque toutes les sociétés produisent des normes sociales. Dans certains cas, l’universalité de la déviance est renforcée par des normes universelles :
*prohibition de l’inceste
*ne pas tuer
*ne pas voler
La déviance est un phénomène relatif dans le temps. Certaines conduites, jugées autrefois déviantes, ne le sont plus de nos jours. Inversement l’évolution des sociétés modernes conduit à pénaliser des comportements jadis tolérés voire considérés comme normaux : certaines formes de corruption, certaines formes d’atteinte à l’environnement, certaines formes de violence psychique, le fait de fumer dans un lieu public, le fait de téléphoner au volant.
- Différences entre déviance et délinquance
- Qu’est-ce que la délinquance ?
La délinquance ne représente qu’un aspect de la déviance. Elle se définit comme un comportement déviant vis-à-vis de la loi (normes juridiques) qui est réprimé par l’application de sanctions formelles négatives. Ce domaine des normes sociales est donc bien plus large que celui des normes juridiques et toutes les normes juridiques ne sont pas des normes sociales.
- La délinquance du point de vue juridique.
D’un point de vue juridique, la délinquance englobe :
*Les crimes qui relèvent d’une juridiction pénale et sont passibles de lourdes sanctions (plus de 10 ans de prison ou 75000 euros d’amendes). Les crimes sont jugés en cours d’assise (assassinat, viol, vol avec violence)
*Les délits qui relèvent des tribunaux correctionnels et dont les peines sont plus légères (-de 10 ans de prison et plus de 3750 euros d’amendes).
Ils concernent des faits moins graves (recel, vol, rixe….)
*Les incivilités sont des actes qui dérangent la vie quotidienne. Certaines sont sanctionnées par la loi sous la forme de contraventions distribuées par le tribunal de police (tapage nocturne, non-respect du passage piéton…)
D’autres ne sont pas du domaine de la loi mais du simple respect des autres (la sonnerie du portable au cinéma…)
*Les contraventions qui relèvent des tribunaux de police ou des juridictions de proximité et dont les peines sont les moins graves (-de 1500 euros d’amendes). Elles concernent les faits les moins graves (injures, menaces, non-respect du code de la route…)
II. Le contrôle social
- Qu’est-ce que le contrôle social ?
Au sens large, le contrôle social vise à édicter des normes sociales et juridiques fondées sur un ensemble de valeur et à les faire respecter. En ce sens la socialisation des individus au sein d’un groupe ou d’une société en fait partie.
Au sens étroit, le contrôle social correspond à l’ensemble des moyens dont dispose une société pour amener ses membres à se conformer aux normes et aux valeurs et à sanctionner la déviance et ce afin de maintenir l’ordre social (cohésion sociale).
- L’évolution des formes du contrôle social
Il existe tout d’abord un contrôle social interne lié à l’auto-consentement des individus à se conformer aux règles prescrites. Il existe un contrôle social externe qui implique les sanctions de la transgression des normes ( que ces sanctions soient positives ou négatives) on distingue alors le contrôle social formel et le contrôle social informel.
- Le contrôle social formel.
Des institutions telles que la police, la justice, l’ordre des médecins. On parle de contrôle sociale formel lorsque celui-ci procède de l’activité et d’instituions spécifiques (justice, police, école, église, armée, ordres professionnels, entreprises).
Le contrôle formel repose sur des lois et des règlements, édictés par des gouvernements ou des organismes reconnus et les sanctions s’énoncent le plus souvent sous la forme écrite et impersonnelle.
- Le contrôle social informel.
Le contrôle social informel procède des interactions sociales de la vie quotidienne ou encore des contacts continus entre individus et groupes d’individus. Il est assumé par l’ensemble des membres du groupe qui font en quelque sorte pression sur chacun d’entre eux pour que les règles en usage dans le groupe soient respectées.
Ainsi, le contrôle informel est exercé par la société sans explicitement décrire ces règles. Elles sont mises en pratique par les normes sociales, comme le regard des autres, la critique les sentiments de culpabilité ou de honte.
- Du contrôle social informel au contrôle social formel.
Dans les sociétés traditionnelles le contrôle social est principalement, informel. Ainsi, c’est à travers leur culture propre, et les habitudes sociales que les membres assurent collectivement la cohésion sociale et établissent l’ordre social. Le rôle des communautés primaires y est essentiel.
Dans les sociétés traditionnelles plus rigidement structurées le contrôle formel prend une place plus importante mais les communautés demeurent centrales. Dans ce type de société la religion a souvent un rôle dans ce contrôle social (France de l’Ancien Regime).
Enfin, dans les sociétés modernes et démocratiques, avec la mise en œuvre de la division du travail social, le développement de l’Etat providence et la montée de l’individualisme, le rôle des communautés primaires décline et les buts et les mécanismes du contrôle social sont détenus par la législation, votés par le gouvernement élus, et cette législation bénéficie ainsi d’une acceptation et d’un large soutien.
- Le contrôle social élargit son champ.
Avec la loi sur l’interdiction de fumer, la pénalisation des violences familiales mais également des sanctions financières pour lutte contre l’absentéisme ; on constate que le contrôle social effectué par des instances spécialisées ne concerne par les seuls crimes et délits, mais s’étend
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