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Quelle place pour la finance participative au Maroc ?

Par   •  23 Avril 2018  •  2 267 Mots (10 Pages)  •  717 Vues

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Le produit Mourabaha ont émergé surtout en fonction de liquidité parce que si on finance un projet par la Mocharaka par exemple il faut attendre 4 à 5 ans pour un retour de l’investissement donc le seul produit qui assure cet avantage de récupérer l’argent pour financer d’autre projet et la morabaha parce que c’est une échéance à terme.

La Mourabaha est effectivement 90% des produits participatifs. La question est donc est ce que la Mourabaha est seulement une cosmétique pour finalement appelé les intérêts autre chose que les intérêts ? La mourabaha s’effectue dans le cas par exemple de vente d’appartement comme un transfert de la propriété chez la banque et paye l’enregistrement à ce moment là le client a toujours le choix d’acheter ou pas l’appartement. Ainsi qu’un principe important dans la finance participative est que l’argent ne peut pas être une matière première. Pour la Mourabaha, c’est le client qui initie l’acte d’achat et je vois mal qu’une banque achète un appartement et attend à ce qu’un client se présente pour le lui vendre.

La différence encore une fois est que la banque conventionnelle classique met un montant X dans le compte crédit du client et le paramètre en fonction de la durée et taux d’intérêt, en revanche dans une banque participative on ne touche pas au compte client mais on effectue un achat pour le commercialiser par la suite.

Dans les banques classique on ne fait pas du commerce par contre dans une banque participative on fait du commerce et on apprend aux banquiers de faire du commerce.

Malheureusement la Morabaha est le produit le plus faible en terme de justification religieuse. On attend donc à ce que l’Etat encourage beaucoup plus les autres produits comme la moudaraba et la moucharaka qui se base sur le partage et qui peuvent créer de l’emploi. Comment l’encourager ? En offrant des avantages fiscaux comme la Malaisie par exemple avec 40 ans d’expérience. Un autre exemple dans la bourse de Casablanca pour encourager les épargneurs à investir en bourse on a exonéré les gens de la taxe sur la plus value dans le temps. Donc il faut driver la finance participative vers la création de valeur, de richesse et d’emploi au lieu de l’orienter vers la consommation et vers la Mourabaha. (Said AMAGHDIR : Président de l’association marocaine pour les professionnels de la finance participative.)

Est-ce que la Moucharaka par exemple serait une bonne alternative, un bon moyen ou un bon levier pour que les petites entreprises aient accès au financement ?

‘Il y a ce qu’on appelle une courbe d’apprentissage, il faut mettre en place les choses tout en se basant sur le principe que les banques classiques ont commencé il y a des siècles. Deuxième choses est que il y a une loi qui est sortie concernant la finance participative mais ce n’est que la loi sans les circulaires d’application je peux vous dire qu’on ne pourra pas aller très loin.’ (Mohammed KETTANI : Consultant expert banquier indépendant). Donc en lisant la loi de 54 jusqu’à 60 vous allez découvrir qu’à chaque fois il écrit que les modalités seront fixées par le wali de la BAM et du conseil supérieur des Oulama . Il y a donc un bon nombre de produits mais il faut le développer et que la courbe d’apprentissage fonctionne et il faut aussi de la volumétrie. La finance participative ne concerne pas que les musulmans mais plutôt toutes personnes souhaitant bénéficier de ces offres donc il faut à la fois la volumétrie et l’expérience.

Ainsi qu’il faut savoir que le Maroc a beaucoup capitalisé sur les banques classiques donc il faut vraiment redresser des points d’orientation pour les banques participatives deuxièmes le rôle de ‘Gbpm’ et troisièmes le rôle de CCG en mettant un fond de garantie chez les banques participatives pour l’encourager comme on a déjà fait avec les banques classiques au début pour booster les investissements.

La finance participative sera-t-elle de l’alternative éthique ou bien on se sert de la religion pour attirer des clients potentiels ?

Talal LAHLOU a confirmé que ceci dépend de ce qu’on veut dire par l’éthique parce que c’est un mot qui voudra dire la morale et l’éthique c’est par rapport à l’individu chacun a son éthique. Aujourd’hui pour qu’on parle de l’éthique en finance classique parce que tout simplement après 4 siècles de prêt à intérêt, d’assurance, de produit dérivé et de spéculation on a 1% de la population qui détient 99% des richesses dans le monde selon les dernières études de OXFAM, donc on se dit bon c’est pas trop éthique d’avoir 80% qui détient la moitié des richesses de la terre, est ce qu’il y a quelque chose de plus éthique ?

Donc là on a des offres, on a l’investissement socialement responsable, on a les ‘pionneers fund’ et on a la finance islamique. Pour la finance islamique c’est installée petit à petit pour des motifs religieux surtout dans le moyen orient et on Malaisie mais en occident pour des motifs surtout financiers parce qu’on a des gens qui ont de l’argent mais qui veulent un investissement éthique , donc à cette question on ne peut pas répondre d’une manière tranchée on a les deux : des gens qui présentent des produits qui n’ont rien avoir avec l’islam juste pour attirer des clients et d’autres institutions financières qui font vraiment de l’investissement éthique avec une variété de produits islamiques non seulement la Mourbaha mais aussi les autres produits. Donc on obéit à la partie bénévole et de solidarité sociale et en même temps à la partie commerciale et mercatique.

Mr Mohammed KETTANI partage la même idée que Mr Lahlou mais pour lui chacun ira de sa conscience comme l’éthique n’est pas toujours dynamique. Certes, avec la religion souvent on se retrouve avec des choses très communes, donc à partir de là si on peut développer, améliorer et faire croître se marché et faire rentrer des gens dans le système (Allons-y)

Qu’est ce que çà veut dire le faite que Londres veut être une des grandes capitales de la finance islamique dans le monde ?

D’après Mr Said AMAGHDIR ‘C’est très simple, je veux revenir une autre fois sur Londres mais sur la Malaisie, on a 70% jusqu’à 80% des épargnants sont des musulmans. Alors pourquoi ils sont orientés vers la finance participative ? Ils sont intéressés par l’éthique et par la performance. Pour Londres, c’est évident parce que l’idée est d’attirer les capitaux.’ Et si l’Angleterre a réussi c’est parce qu’elle a donné le bon exemple

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