Pourquoi les rites d'initiation perdurent-ils malgré la souffrance physique et/ou psychologique qu'ils infligent ?
Par Andrea • 20 Août 2018 • 3 260 Mots (14 Pages) • 480 Vues
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pour vocation de signifier son identité a quelqu’un de manière publique en signifiant avec autorité ce qu’il doit faire et ce qu’il a a etre tout en imposant des limites, des restrictions au pouvoir qu’inclue sa fonction. Dans le cas de l’investiture, le nouveau président se conduit en fonction du titre qui lui est conferé. Il ne peut deroger a son devoir et doit etre "a la hauteur de sa fonction" Donc le rite dit a quelqu’un ce qu’il est et lui dicte sa conduite en conséquence. Il lui dicte ce qu’il a a être L’institution d’une identité et donc d’une essence sociale impose un droit voir un devoir (d)être. Un autre moyen de créer une réelle différence entre des individus aux positions sociales différentes reside dans les signes distinctif extérieurs (vetements, parure..) mais egalement dans les signes dits incorporés comme la facon de marcher, de se tenir.... ce sont comme des rappels a l’ordre rappelant a chacun sa place dans La société. Par exemple : ..... On voit que le rite confere a l’individu son identité et dans le cas des baruyas le transforme en homme. On est face a un phénomène d’auto consécration.
C)Auto consécration
Bourdieu
Les rites (comme par exemple dans le cas de l’investiture) transforment la représentation que la personne qui y participe se fait d’elle. En effet, elle va recevoir une nouvelle image d’elle que se fait la communauté, soit une image beaucoup plus importante, positive qu’avant l’initiation.Les rites d’institution l’arrachent à l’insignifiance et lui permettent d’appartenir à une nouvelle classe. Il doit à présent « devenir ce qu’il est »,utiliser les coutumes, devoirs que cela implique. Bourdieu ajoute que l’individu est maintenant en droit et en devoir de s’accomplir en tant que ce qu’il vient de devenir. Et qu’il devra donc se rendre le plus conforme possible à sa nouvelle « identité » donnée. Les autres membres de la communauté seront d’ailleurs persuadés qu’il est devenu cette personne. Par exemple, une fois le jeune garçon Baruya devenu jeune homme, à la fin de son initiation, tout les autres individus de sa société le verront comme tel. On peut donc dire que les croyances de tous à son sujet participeront, comme l’initiation, à l’institution de sa nouvelle identité. Elles donneront sens à sa vie, à ses actions et il gagnera une certaine reconnaissance vis à vis de lui même maintenant qu’il peut se considérer comme plus important qu’auparavant dans la société. Il se découvre une fonction qui lui donne l’impression d’être utile, de servir a quelque chose dans son domaine (en tant que grand guerrier chez les baruyas par exemple).De plus, l’homme appartenant désormais à une classe se sent en sécurité, il ne peut d’ailleurs même pas y refuser la place. Il a donc la responsabilité de bien faire, afin de pouvoir être digne du groupe et en être a la hauteur. Cela le rendra d’autant plus fier lorsqu’il se rendra compte que cela le pousse à certains moments vers le haut, à faire de grandes choses (comme par exemple de devenir un grand guerrier chez les Baruyas).
Bourdieu termine son article sur une interrogation qu’il qualifie lui-même de métaphysique : « les rites d’institution n’ont-ils finalement pas pour rôle de donner de l’importance aux êtres humains ? » Il démontre bien à travers tout son article, que les êtres humains, grâce aux rites d’institutions, se sentent justifiés d’exister.
Néanmoins, Bourdieu attire notre attention sur le fait qu’il ne faut pas négliger que le fait de donner une importance à toute une population entraîne le rabaissement de la partie complémentaire de la population.
III/Dans le temps
A) Continuité
Bourdieu parle de magie sociale
« Agir sur le réel en agissant sur représentation du réel » voici la magie sociale
B) Reproduction des classes dominante
Bourdieu
La reproduction de l’ascendant des classes dominante n’est rendue possible que par l’assentiment d’un groupe entier ou d’une institution puissante. Ce qui rend les rites socialement valide, c’est que ceux-ci trouvent leurs fondements dans cette croyance , c’est à dire dans la capacité pour tous de reconnaître les différences sociales ainsi établies ; en fait les cas d’institutions ne font que déclencher des dispositions déjà établies, une acceptation commune préalable.
De plus les rites d’institution, en conférant un titre, une fonction à une partie de la société (par exemple les hommes) enfoncent les individus mis à l’écart de ces rites dans une subordination ( les femmes) . Ainsi le dominé participe passivement ou activement à la domination de la classe dominante par sa croyance en cette supériorité même.
C)Impossibilté de dire non
Bourdieu
Les rites sont également conservés dans le temps grâce à leur tendance à décourager la transgression. Bourdieu nous l’explique à travers l’exemple de la muraille de Chine. Il nous explique que celle ci (d’après Owen Lattimore, un auteur américain) n’avait pas seulement pour fonction d’empêcher les étrangers d’entrer en Chine mais d’empêcher les chinois d’en sortir. Pour lui, les frontières magiques ont le même rôle. Elles empêchent tout les non concernés par le rites de ne pas y participer mais elle permet pas non plus à ceux qui sont du bons côté de la ligne, soit ceux qui participe aux rites, d’en sortir, de déroger… En effet, une fois que l’on passe un côté de la frontière, nous ne somme plus censés en sortir. Tout est d’ailleurs fait pour éviter la tentation de déroger la règle car si tout le monde peut en sortir l’ordre perd de son autorité.
Bourdieu parle d’ailleurs d’une stratégie universelle, qui maintient l’ordre. Elle consiste a naturaliser la différence, à en faire une seconde nature, que ce soit dans l’éducation que l’on transmet aux plus jeunes, ou dans son inculpation sous forme d’habitus qui permet a chacun de fixer ses limites et de rester a sa place. A partir de ce moment là, dès qu’une personne essaiera de franchir la ligne, elle apparaîtra comme anormale et devra en subir les conséquences. Comme chez les Baruyas où le rituel d’initiation est une tradition existant depuis un long moment malgrès sa difficulté. Cela fait parti du cycle de leur vie, et il paraît
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