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Peut-on considérer la microfinance comme une activité concurrentielle ou complémentaire des banques ? Pourquoi ?

Par   •  21 Septembre 2018  •  1 288 Mots (6 Pages)  •  564 Vues

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Les structures de microfinance offrent donc des possibilités en proposant des produits et des services conformes aux besoins du milieu.

- Dans les pays industrialisés

L’activité principale des IMF dans les pays industrialisés est également le microcrédit.

Cependant, les différents instituts ont également des actions sociales tel que :

• Des formations gratuites pour inciter les jeunes à la création de microentreprise

• Des formations et de l’assistance pour les personnes éloignées de l’emploi afin de les inciter à créer une microentreprise solidaire par ex

• Des actions en zones rurales pour aider les petits exploitants agricoles à améliorer la rentabilité de leur exploitation (mise à disposition de structures modulaires pour fabriquer des produits saisonniers par ex)

II. Points de convergence et intérêts communs :

Les banques et les institutions de microfinance peuvent être considérées comme deux types d’intermédiaires financiers d’essences différentes, mais qui visent souvent le même objectif : collecter l’épargne des agents excédentaires pour le financement de projets jugés rentables.

- Collecte de l’épargne

L’épargne collectée par les institutions de microfinance vient augmenter l’épargne collectée par les banques institutionnelles.

En effet, les liquidités collectées par les IMF sont déposée dans les banques.

Ainsi, l’IMF, en déposant son épargne en banque, contribue à accroître les réserves de celle-ci, mais s’ouvre aussi des possibilités de bénéficier d’un éventuel refinancement en cas de nécessité.

- Le Transfert d’argent

La complémentarité banque-IMF peut aussi être mise en évidence à travers le service de transfert d’argent, qui représente un marché potentiel pour les 2 acteurs.

Ces transferts qui proviennent majoritairement de l’immigration et bénéficient essentiellement aux familles modestes vivant dans les banlieues urbaines.

Or, d’un côté les banques disposent de la licence d’exploitation mais ne sont pas localisée dans les zones où se trouvent les principaux bénéficiaires de ces transferts, et d’autre part, les institutions de microfinance sont bien implantées dans ces zones, mais n’ont pas l’habilitation à effectuer des opérations à l’international. Le partenariat banque/IMF permet donc aux banques de réduire les coûts de transaction, et aux IMF d’avoir des sources supplémentaires de revenus.

- Le microcrédit

Une coopération financière entre les secteurs bancaire et micro financier peut contribuer au développement d’un tissu de petites entreprises privées, source de dynamisme économique, de création d’emplois et d’augmentation des revenus.

En France par exemple, le microcrédit professionnel est un prêt d’un montant généralement inférieur à 25 000 € destiné à des personnes désirant créer ou reprendre une entreprise mais dont les ressources sont insuffisantes pour pouvoir prétendre à un prêt classique.

Pour bénéficier d’un microcrédit, l’emprunteur doit être accompagné par un réseau d’accompagnement spécialisé et compétent comme : France Active, France Initiative, les Boutiques de Gestion ou encore la Fondation de la 2ème Chance.

Ces réseaux vont l’aider à monter son projet, à instruire sa demande de financement et à développer son activité. L'acteur principal est l'ADIE (Association pour le développement de l'initiative économique).

Le microcrédit est donc un moyen pour les banques de toucher une clientèle solvable mais jusque-là en marge du secteur bancaire.

Par ailleurs, la microfinance fait partie des engagements RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) de la plupart des banques.

CONCLUSION :

Les établissements bancaires institutionnels et les instituts de microfinance exercent bien des activités concurrentielles dans le sens où elles ont pour activité principale l’intermédiation bancaire.

Cependant, les IMF, de par leur marché, leurs structures et leurs activités, apparaissent à ce jour plus comme des institutions complémentaires aux établissements bancaires classiques permettant ainsi de lutter contre l’exclusion bancaire et sociale et d’élargir le périmètre du financement de l’économie.

Le dispositif d’accompagnement bancaire « L’Appui » de La Banque Postale, ou encore la Fondation CA Grameen pour le développement du micro-crédit et du social business prouvent que Les banques peuvent être des acteurs de la microfinance.

Pour autant, ce secteur deviendra-t-il à l’avenir un des prochains axes de développement d’activités pour les établissements financiers ?

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