Mode de scrutin et organisation politique
Par Andrea • 1 Décembre 2018 • 2 877 Mots (12 Pages) • 669 Vues
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partis Syriza a quant à lui connu une énorme hausse. Cependant c’est le partit de droite ND qui remporte l’élections avec 18,9 % contre 16,6 % pour Syriza. Malgré cette proximité dans les résulats, le vainqueur ressortira avec 108 sièges ce qui constitue une majorité importante alors que son dauphin ne récoltera que 52 sièges.
Le mode de scrutin proportionnel répond à des idéaux objectivement nobles et connais un succès relatif mais non négligeable. Malgré cela on assiste rapidement à des limites dans la pratique et c’est la raison pour laquelle beaucoup d’Etats préfère le mixer avec d’autres modes de scrutin.
B) Les limites de la proportionnelle
Il est aisé de se rendre compte que derrière la philosophie idéale du scrutin proportionnel se cache une existence souvent compromises par la réalité de la vie politique. En effet, en matière politique, un compromis entre justice et efficacité est essentiel au bon fonctionement de son organisation. Ainsi la critique principale qui est faite à ce scrutin est précisément son inéfficacité.
1) Une instabilitée politique
Dans une organisation où le scrutin est proportionnel, la politique est aux mains des partis. Or ceux-ci sont représentatifs des volontés souvent très diverses des électeurs. S’institue alors une incapacité à diriger face à un parlement où une majorité peine à se distinguer. Il découle souvent de ce genres de parlements des alliances partisanes afin de dessiner une majorité politique. Cela va donc à l’encontre du principes même du mode de scrutin puisque ces alliances échapent parfaitement à la volonté du peuple. Ce dernier est d’ailleurs la première “ victime” de l’inaction des gouvernements dans ce type de dispositions. Il est impossible au pouvoir executif de mener des actions fortes dans un régimes où beaucoup de partis divergent. Effectivement, ceux-ci se retrouvent alors bloqués dans leurs décisions. C’est ce qui est arrivé en Israël lors de sa création en 1948. Ce pays qui venait de naître suite à l’appui de la communauté internationale devait se constituer en démocratie. En voulant respecter toutes les idéologies qui la composeraient et les différentes origines, elle opta pour la proportionnelle. Son mode dit “ pure “ implique un seuil électoral de 1 % pour pouvoir siégé au parlement (le Knesset). Or, ce seuil extrêmement bas a laissé la place à d’innombrables partis qui compliquent fortement le processus politique. C’est une critique souvent faite par les israëliens au sujet de leur organisation.
2) La surreprésentation causant le danger la démocratie
Le danger lors s’un scrutin proportionnel est que des partis minoritaires, donc ne représentants pas la plus grande majorité, se voient attribuer un pouvoir important. En effet, le fait de siéger à une assemblée est déjà une grande responsabilitée. Mais, au dela du travail législatif, ces partis ont un rôle stratégiques dans la constitution de majorité par le biais d’alliances. Ils sont souvent sujets à des convoitises par des partis proches politiquement (mais parfois peu) pour s’accaparer le pouvoir executif. Des entités alors parfois miniscules se voient être représentés au gouvernement en échange de leurs apports numéraires à la majorité. Or, le véritable enjeux est la préservation de la démocratie. Cela peut se retrouver mis à mal par des partis antis démocratiques (pour la plupart d’extrême droite ou gauche). Ainsi en France, ce sont ces partis qui réclament le retours au mode proportionnel qui leurs permettraient d’acquérir plus de sièges. C’est nottament la vindicte du Front National qui se sent lésé dans le mode majoritaire français. En effet ce partis à récolter 33,9 % des suffrages aux dernières élections présidentiel mais ne compte que 8 sièges au parlement sur les 577 à pouvoirs.
Le mode de scrutin proportionnel comporte une utopie indéniablement louable mais elle est souvent mise en difficulté face aux enjeux politiques la dépassant. En effet, la réalité exige une certaine efficacité et parfois au detriment d’autres impératifs de la démocratie.
2) L’influence des scrutin majoritaire et à pluralité des voix
Bien que ces deux modes de scrutin ne soient pas les même, ils se caractérisent par leurs proximité idéologique. En effet, les deux proviennent de l’influence des principes Rousseauistes. Jean-Jacques Rousseau affirmait que la majorité populaire constituait le bien de tous. Ainsi, ces modes de scrutin se rejoignent par leurs attachement à ce principe. Ils peuvent même se compléter dans certains régimes. Le scrutin à la pluralité des voix consiste en la victoire, lorsqu’un siège est pourvu, de celui qui aura la majorité relative (donc le plus de voix par rapports aux autres candidat). A l’inverse le scrutin majoritaire requiert une majorité absolue donc supérieur à la moitié des électeurs. Mais ce dernier comporte souvent un suffrage à deux tours car la majorité absolue n’est pas facile à obtenir.
A) Le scrutin à la pluralité des voix
Aussi appelé scrutin majoritaire a un tour, ce sytème est celui priviligié par les Anglo-saxons car il comporte plusieurs avantages pratiques. Mais quelques critiques lui sont faites.
1) L’application Anglo-saxone
Ce mode de scrutin est donc celui utilisé en Grande-Bretagne pour la chambre des communes. Il est reconnu pour sa grande simplicité car il n’implique qu’un seul tour électoral et ne requiert pas de majorité absolue. Il est également celui choisi par le Canada et les Etats-Unis, entres autres. Les électeurs dans ces régimes sont contraint à voter utile. Cela peut sonner péjoratif mais il permet que ces derniers ne dispersent par leurs voix. Ainsi, ceux sont de grands partis qui obtiennent généralement la majorité et le pouvoir executif s’en trouve renforcé. Effectivement, la mise en place de cette organisation électorale va permettre au gouvernement de posséder une marge de manoeuvre conséquente du fait de l’appui quasi permanent que lui confère le parlement. Aux Etats-Unis, l’élection du président ne suis pas ce mode de scrutin puisqu’il est élu par des grands électeurs eux mêmes élus par le peuple. Ces grands électeurs sont prortionnel à la population de l’Etat et ainsi plus l’Etat est dense plus il est important politiquement. Ce système comporte tout de même des contraintes
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