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Les instruments de la politique climatique

Par   •  24 Décembre 2017  •  1 147 Mots (5 Pages)  •  751 Vues

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Le choix d’une taxe par les pouvoirs publics ne permet pas de déterminer avec certitude le plafond de pollution, soit la quantité maximale émise par le pays. La quantité de gaz à effet de serre émise dépend des choix stratégiques des entreprises : si les perspectives de croissance sont favorables, l’entreprise peut choisir de polluer davantage tout en étant taxée davantage, car ses prévisions de bénéfices augmentent.

Pour que la taxe atteigne ses objectifs, le coût supplémentaire qu’il représente pour les pollueurs doit être suffisamment élevé et il est difficile de dire quel montant appliquer à la taxe.

Les entreprises dont le coût d'abbatement est assez faible ( charge que supporte une entreprise pour réduire la pollution qu'elle a créée) et donc "verte" peuvent revendre leurs émissions a des entreprises plus polluante ce qui encourage a développer des techniques de production moins polluantes. Le marché des émissions a un caractère contra-cyclique contrairement à une taxe : en cas de crise, l’activité économique diminue ; la demande de permis et donc le prix de la tonne de CO2 baissent, ce qui fait office d’amortisseur pour des entreprises déjà en difficulté par la conjoncture. À l’inverse, dans une économie de croissance soutenue, la hausse du prix de la tonne carbone aura un rôle incitatif à l’abattement des émissions. Ainsi, le prix du carbone est corrélé à l’activité économique. Cependant

compte tenu de la taille des agents soumis à un tel marché ou de l’allocation initiale de permis, certaines entreprises profitent d’une position dominante sur le marché des émissions, ce qui nuit à l’efficacité de cet instrument . Des entreprises peuvent bénéficier d’un pouvoir de marché et manipuler le prix des permis le marché des émissions est un marché financiarisé. Les émissions constituent, comme les matières premières, une classe d’actifs qui participent à la diversification des portefeuilles. En fonction de leur prise de position, certains acteurs ont donc intérêt à ce que la pollution augmente. On fait d'un outil environnemental un moyen de spéculer et de gagner de l'argent. En temps de crise, les mécanismes incitatifs à réduction de la pollution ne fonctionnent moins ou plus , les entreprises souhaitant leur survie plutôt que d’être "verte".

Les instruments économiques permettant la réduction d'émissions de gaz a effet de serre ne présentent pas tous la même efficacité, en effet, lorsqu'il est difficile d’évaluer précisément la quantité de rejets polluants d’une activité, la réglementation est plus adaptée mais dans la quasi-majorité des cas, les taxes ou le marché de permis sont préférables aux normes,outre le cout qu'elles génèrent, les normes ont un effet modéré sur la modification des comportements des agents. Si notre marché fonctionnait de manière idéale, les taxes et le marché d'émission aurait des impacts similaires, cependant on remarque si le niveau de pollution constitue l'enjeu principale , le système de permis d'émissions est le plus approprié par contre, si le coût de limitation des émissions est déterminant ,alors la taxe devient l'outil privilégié.

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