Les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production.
Par Ramy • 14 Juin 2018 • 5 698 Mots (23 Pages) • 922 Vues
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- Les théories des économistes classiques : spécialisation internationale et avantages productif
- La théorie des avantages absolues d'Adam Smith
Smith est un économiste classique du XVIII siècle développe en 1776 dans son ouvrage la Richesse des Nations, la théorie des avantages absolues et à travers cette théorie démontre les avantages de la DIT c'est à dire de la spécialisation internationale et donc la nécessité de l'échange internationale. Smith montre que l'échange internationale est nécessaire dans deux cas :
- dans le cas où un pays ne produits pas tous les biens dont il a besoin, il doit donc importer ce qu'il ne produit pas en échange d'exportation.
- Dans le cas où les pays ont des productions identiques, l'échange internationale se justifie quand même car ils le font avec des coûts plus ou moins élevés selon les produits.
Un pays aura alors intérêt à se spécialiser dans la production dans laquelle il dispose d'un avantage absolu c'est à dire la production dans laquelle ces coûts sont les plus bas et dans le même temps il aura intérêt à abandonner la production de biens où ces coûts sont élevés. Ce faisant, Smith démontre quand divisant ainsi le travail au niveau internationale, il existe un gain mutuel à l'échange c'est à dire que toutes les nations sont gagnantes et s'enrichissent à l'issu de cette spécialisation internationale.
- La théorie des avantages comparatifs de David Ricardo
Ricardo, économiste classique anglais (1772-1823) a montré que dans la réalité, certains pays n'ont pas toujours un avantage absolu. Il arrive qu'un pays ait des coûts de production plus élevés pour n'importe quels produits pour tout autre pays. En d'autres termes, il arrive que dans la réalité, un pays ait tous les avantages absolues tandis que d'autres n'en ont pas. Dans ces conditions, peut-il avoir un échange internationale entre les nations ?
La théorie des avantages absolues dirait que non mais Ricardo à travers sa théorie des avantages comparatifs va démontrer que l'échange internationale se justifie quand même bien qu'un pays n'ait aucun avantage absolu.
Pour le démontrer, il a pris un exemple, celui d'un échange entre le Portugal et l'Angleterre portant sur l'échange de deux produits : le drap et le vin. Dans cet exemple, le Portugal dispose d'un avantage absolu de la production de vin et de drap par rapport à l'Angleterre. Pour autant, Ricardo va montrer que le Portugal n'a pas intérêt à produire et le vin et le drap. Ce qui signifie donc que le Portugal à intérêt à se spécialiser dans une de ses deux productions notamment celle où il est relativement le meilleur. Pour connaître, la spécialisation de chacun de ses pays, il faut calculer et comparer les coûts relatifs entre ces deux pays. En comparant les coûts relatifs de chaque pays, on constate que le Portugal a donc intérêt à se spécialiser dans la production de vin et donc à abandonner la production de drap et inversement l'Angleterre a intérêt à se spécialiser dans la production de drap et abandonner la production de vin.
Ainsi, les pays qui disposent de tous les avantages absolues auront intérêt à se spécialiser dans les productions où ils sont relativement les plus efficients c'est à dire dans les productions où leurs avantages comparatifs est le plus élevé. Inversement, les pays n'ayant aucun avantage absolu auront intérêt à se spécialiser dans les productions où leurs désavantages relatifs est le moindre.
L'avantage comparatif correspond pour un pays au fait d'avoir une productivité relative dans la production d'un bien par rapport aux autres biens supérieurs à celles des autres pays. Donc selon Ricardo, la spécialisation internationale doit donc se faire non pas sur la base des avantages absolues mais sur la base des avantages comparatifs. Ricardo démontre ainsi que toutes les nations sont gagnantes à se spécialiser car la spécialisation et l'échange sont source d'enrichissement c'est à dire d'accroissement de la production mondiale.
Selon l'économiste, Paul Krugman, les pays ont intérêt à se spécialiser dans la production de biens pour lesquels le coût d'opportunité de production est le plus faible. Il prend l'exemple 'un échange entre les USA et le Bangladesh. Il constate que les USA détiennent tous les avantages absolues par rapport au Bangladesh et démontre que les gains à l'échange dépendent des avantages commémoratifs et non pas des avantages absolues. Ce qu'il ajoute par rapport à l'analyse de Ricardo et ce qui détermine l'avantage comparatif n'est pas la quantité de ressources utilisées pour produire un bien mais le coût d'opportunité de ce bien. Dans l'exemple de Krugman, la quantité d'autres biens à laquelle il faut renoncer pour produire une chemise. Aux USA, le coût d'opportunité pour produire une chemise est extrêmement élevé à l'inverse pour le Bangladesh.
- Spécialisation internationale (DIT) et dotation factorielle
La théorie des dotations factorielles et aussi appelée théorie HOS d'après les initiales des noms des économistes néo-classiques qui l'ont énoncée : Hecksher, Ohlin et Samuelson. Ces trois économistes prolongent les analyses de David Ricardo en montrant que les pays doivent se spécialiser en fonction de leurs dotations factorielles. La dotation factorielle correspond à l'ensemble des facteurs de production : travail, capital et ressources naturelles dont disposent un pays. C'est ainsi que selon ces 3 économistes, un pays qui disposerait relativement de plus de facteur de capital que de travail aurait tout intérêt à se spécialiser dans la production de biens qui demande relativement plus de facteur capital que de facteur travail pour être produit. Dans cette optique, ce pays aurait intérêt à se spécialiser dans des productions de biens à forte intensité capitalistique.
Inversement, un pays qui disposerait relativement de plus de facteur travail que de facteur capital aurait intérêt à se spécialiser dans la production de biens qui demandent relativement plus de facteur travail que de facteur capital pour être produit. Il aura alors intérêt à se spécialiser dans des productions à faible intensité capitalistique (le textile). Ces pays, parce que le facteur travail est abondant,
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