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Le rôle du jeu dans l’apprentissage de l’enfant.

Par   •  13 Juin 2018  •  2 594 Mots (11 Pages)  •  568 Vues

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- Le jeu aide à l’amélioration des fonctions cognitives

Le jeu peut avoir un intérêt purement pédagogique : il peut être utilisé comme un support, un outil d’apprentissage. L’adulte conditionne le bon déroulement du jeu, il doit accompagner et guider l’enfant. Le jeu est une véritable situation d’apprentissage non institutionnelle qui existe avant même que l’enfant n’aille à l’école et que cela justifie donc qu’il ait sa place dans l’activité scolaire. Le Jeu permet de mémoriser et de retenir de l'information, il participe à la construction du savoir. Il peut présenter des notions à comprendre et à intégrer. L’enfant y est actif, il se construit ses savoirs et renforce ses apprentissages. En jouant les enfants se laissent prendre au jeu (au sens figuré) et intègrent sans s’en apercevoir une série de notions rébarbatives ou incomprises précédemment. Comme il est facile de jouer à la marchande pour apprendre la numération, la soustraction ou la multiplication ! Ainsi que le dit Jean Piaget : « C’est en agissant que l’on apprend ».

3. Le jeu permet-il de développer les compétences langagières ?

3.1. Le jeu intervient dans le développement des différentes fonctions du langage

L’apprentissage de la langue maternelle est plus rapide s’il s’inscrit dans un contexte ludique. Il n’est pas rare que les diverses formes grammaticales et pragmatiques du langage apparaissent pour la première fois pendant le jeu. L’enfant n’apprend pas simplement les éléments du langage mais leur utilisation combinatoire, comme moyen de pensée et d'action. Mais pour arriver à tenir ce discours combinatoire sur le monde, il faut apparemment que le jeune enfant soit capable de jouer avec le monde avec cette souplesse que favorise l’attitude ludique. Raconter la suite d’un récit oblige l’enfant à décrire des personnages, des situations, à justifier ses choix, à bouger son corps, à employer les bons mots ou le ton juste pour convaincre et argumenter. Narrer une histoire avec un personnage imposé implique que l’on raconte correctement, que le récit soit cohérent et que la langue soit commune. Il faut s’obliger à employer des codes de communication compris par tous et à accéder à un langage impersonnel, donc social. Le jeu aide à transposer une forme de langage dans une autre, à interpréter les données d'une communication : il faut transposer un récit à la troisième personne, raconté par le maître, en un dialogue à la première personne, joué par l’élève ou bien narrer une même histoire avec des émotions différentes, ou par des personnages différents.

3.2. Le jeu aide au développement de la fonction symbolique

Le jeu propose des ruptures avec le réel, le quotidien et les contraintes de l’entourage de l’enfant. Il ouvre aussi un espace où il peut oublier ses angoisses familiales ou scolaire parce que préoccupé par cet autre espace, celui du jeu. L’imaginaire sert de support au jeu, permettant une liberté créatrice et une mise à distance. La mise en situation fictive, par un jeu théâtral par exemple, permet une reproduction approchée de la réalité et donne accès à des modèles de comportement (jouer aux postiers ou à la marchande, c’est adopter des codes, des expressions, des attitudes, des rituels…), cela aide puissamment au développement du langage et de la fonction symbolique. Le jeu symbolique permet à l'enfant de « faire semblant », d'exprimer une réalité, celle qu’il perçoit ou qu’il a comprise. En la donnant à voir, il nous et se la donne à comprendre. Il trouve la possibilité de mettre en mots et en perspective, de se distancier par rapport à ses émotions, à ses expériences, que celles-ci soient agréables ou douloureuses. Par le jeu théâtral, il exprimera la tristesse, les difficultés d’affronter « l’ogre-oncle » qui fait peur, la colère contre le « méchant », l’impuissance… Sans aller jusqu’à un niveau thérapeutique, - ce qui n’est pas dans le cadre de notre fonction -, l’expression des sentiments, la possibilité de jouer et de les mettre en mots, permettra un peu de les faire passer de sensations menaçantes et incompréhensibles à des sensations comprises et plus « appréhendables ». Verbaliser le diffus, l’innommable, le perturbant, permet d’appréhender en douceur le problème en le réduisant. S’identifier au héros permet de tuer le dragon, d’avoir du pouvoir sur l’horrible sorcière.

- la fonction du jeu dans l’apprentissage.

L'éducation reçue dans la prime enfance est la toute première et la plus importante étape d'un processus d'apprentissage qui se poursuit la vie durant puisqu'elle est le fondement même de l'acquisition du savoir. Qu'il s'agisse de pratiquer un sport à des fins récréatives ou professionnelles, de poursuivre une carrière dans le monde de l'entreprise, d'être une mère et une partenaire attentionnée ou de contribuer de façon significative à la vie de sa communauté, les connaissances, les compétences et les dispositions fondamentales qui sont au cœur de l'accomplissement de ces rôles d'adulte prennent leur source dans les expériences d'apprentissage vécues au cours des premières années de la vie.

La coordination, l'agilité et la latéralisation requises pour bien jouer au tennis, par exemple, se développent durant les années de formation alors que tout jeune, l'enfant, après avoir appris à marcher, s'amuse à se tenir en équilibre sur une jambe, à sautiller, à sauter et à pivoter. Si ces techniques fondamentales sont développées au maximum en bas âge, l'apprentissage devient par la suite plus aisé et plus agréable; sinon, on assiste à une évolution lente et difficile, quand elle n'est pas entièrement compromise. La capacité physique et la disposition à exercer des activités physiques et sportives, que leur but soit l'exercice, le conditionnement physique ou le plaisir de vaincre, s'acquièrent durant le jeu, alors que l'effort nécessaire à la réussite crée une saine attitude envers la vie.

La gestion d'un budget, y compris la prise de décision fondée sur le calcul des probabilités et des prévisions de recettes, sont des compétences qui se greffent à la maîtrise du concept des nombres durant la prime enfance; c'est alors que l'on apprend à croire en la valeur des chiffres et des symboles mathématiques pour trouver des solutions, mesurer ses risques, faire

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