Le prélèvement sanguin chez un patient greffé et sous anticoagulant
Par Ninoka • 22 Novembre 2017 • 1 682 Mots (7 Pages) • 748 Vues
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Remarques/ Questionnement/ objet de la problématique
(L’objet d’étonnement)
Surprise de cette situation mais sans paniquer, je me suis mise à me questionner sur non seulement ma pratique professionnelle mais également sur les risques encourus par la patiente si l’hémostase ne se faisait pas.
Avec du recul, je me suis demandée si j’aurais pu éviter cette situation et qu’elles étaient les paramètres qui me permettraient de l’éviter.
Concernant le déroulement du soin, je me suis demandée ce que je pourrais mettre en place pour contrôler mon état de stress afin que le soin puisse se faire dans les meilleures conditions.
ANALYSE EXPLICATIVE
Recherche de compétences appropriées
Cette situation relève de la compétence 6 : « Communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins » qui correspondent aux deux unités d’enseignement de psychologie, sociologie, anthropologie, et au cours relevant de la relation soignant-soigné. Ces enseignements me permettent en effet de me situer dans la relation soignant-soigné mais aussi personnellement dans la reconnaissance de mes émotions et dans ma gestion du stress puisque durant ce soin je me suis mise à trembler et mon stress s’est aussitôt vu par l’infirmière mais aussi par la patiente.
Cette situation relève également de la compétence 7 : « Analyser la qualité et améliorer sa pratique professionnelle ». Dans cette compétence, la question du risque est à considérer. En effet, tout soignant doit avoir la capacité d’identifier les situations à risque.
Dans cette situation, Mme N étant sous anti coagulant, je n’ai pas su déceler les risques encourus par la patiente.
En effet, les minutes qui ont suivi le prélèvement et une fois Mme N sortie de la salle de soins, l’infirmière m’explique qu’il faut être plus vigilante pour les patients sous anti coagulant et qu’il fallait garder le point de compression plus longtemps qu’un patient ordinaire, c’est-à-dire plus de deux minutes car ils ont un risque très élevé d’hémorragie.
Conséquences
- Le temps de compression du point de ponction n’étant pas suffisant, Mme N risquait une hémorragie.
- Le stress que j’ai eu et que j’ai partagé à Mme N m’a fait perdre mon assurance et m’a complètement destabilisé durant le prélèvement.
Proposition d’hypothèse de causes :
Le stress éprouvé à ce moment précis et que j’ai partagé autour de moi vient du fait que ce soit le premier prélèvement mais aussi d’un manque de confiance.
Aussi, étais-je prête psychologiquement à faire ce prélèvement. J’ai certainement accepté de le faire pour montrer une bonne image de moi sans prendre en compte les conséquences.
Un jour d’observation n’était peut-être pas suffisant pour me permettre de me lancer seule pour un prélèvement.
Concernant le point de compression, je n’avais pas les informations sur le temps qu’il fallait pour un patient sous anti coagulant.
Propositions d’hypothèses de solutions :
Concernant la gestion du stress, je pourrais suivre des cours de yoga afin de canaliser mon énergie.
Discuter avec la patiente durant le prélèvement et être rassurée par l’infirmière peut être un moyen pour procurer de l’assurance pour mener à bien ce prélèvement.
Enfin, une petite formation sur la gestion du risque pourrait être mise en place pour les étudiants infirmiers en stage dans le service.
Eléments de transférabilité :
De cette situation, je retire qu’il faut avoir des capacités de maîtrise du stress dans toutes les situations de soins.
D’ailleurs, cette situation m’a permis de rebondir le jour même puisque le second prélèvement s’est déroulé sans angoisse.
Difficultés/ points à approfondir :
Cette situation m’a permis de mesurer mon aptitude à gérer mon angoisse à l’idée de piquer un patient et les points à approfondir pour que le soin ne soit pas qu’un geste technique mais un échange entre soignant, soigné.
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