Esclavage moderne
Par Plum05 • 28 Novembre 2018 • 1 902 Mots (8 Pages) • 554 Vues
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L’exploitation sexuelle constitue une des formes les plus connues de l’esclavage moderne. C’est un phénomène complexe qui peut désigner la prostitution, la pédopornographie, le tourisme sexuel… De plus, cette notion est souvent associée à plusieurs activités criminelles tel le proxénétisme, la traite des êtres humains, des agressions, des viols… Selon l’organisation internationale contre l’esclavage moderne, l’exploitation sexuelle ne connait pas de définition consensuelle mais elle implique la relation entre une personne qui abuse sexuellement d’une autre ou l’utilise à des fins sexuelles en échange de biens ou de services. Elle représente 5 millions de victimes. Ce sont des femmes et des filles pour 99% d’entre eux. Souvent piégées par des trafiquants, elles sont particulièrement vulnérables et subissent des violences extrêmes.
L’esclavage domestique est une forme d’esclavage moderne. Cette forme d’exploitation a lieu dans la sphère privée, ce qui ne la rend pas visible. Son repérage est difficile tout comme l’accès aux droits de ses personnes victimes. La personne exploitée est sous l’emprise du foyer qui l’exploite, foyer riche et puissant, qui émettent des conditions strictes et contraire à la dignité humaine. Les libertés des victimes sont réduites voire anéanties, et vivent avec des conditions de vie déplorables. Ce sont des femmes la plupart du temps. Elles doivent assurer les tâches domestiques sans contrepartie financière. Elle se retrouvent parfois sous-alimenté, les sanitaires interdit et ses relations avec l’extérieur sont contrôlées avec parfois dans le pire des cas des séquestrations. Lorsque la personne est une migrante, l’employeur n’hésite pas à menacer la victime de la dénoncer aux autorités si elle n’obéit pas. Nous pouvons retrouver dans l’esclavage domestique le travail forcé et l’esclavage pour dette. 11 millions de filles âgés de 5 à 17 ans sont réduites en esclave domestique dans le monde selon plan international, une organisation de solidarité internationale.
L’esclavage pour dette touche des millions de personnes dans le monde et une des formes de l’esclavage moderne. Lorsque la misère est trop grade, un père, une mère ou un adolescent peut se voir prêter de l’argent par un prêteur en échange d’un travail. Généralement, l’argent emprunter sert à acheter de la nourriture, des médicaments, des semences… Le prêteur se retrouve lié à sa dette et devra travailler jusqu’au remboursement de la dette. Comme l’affirme le comité contre l’esclavage, les victimes de ses dettes travaillent sept jours sur sept, tout au long de l’année, et pratiques des travaux pénibles et dangereux contre seulement un peu d’argent pour survivre. C’est totalement inégalitaire mais c’est la misère qui les poussent à devenir esclave. Le plus souvent, leur travail n’arrive pas au bout de la dette qui peut même se transmettre à leurs enfants. Ce système existe depuis longtemps et dans certains pays d’Asie comme l’Inde, le Népal et le Pakistan, ce fléau est favorisé par le système de caste. L’esclavage pour dette existe aussi en France. L’organisation internationale contre l’esclavage moderne prend l’exemple des jeunes filles arrivées en France après avoir contracté une dette envers les personnes qui ont organisé leur venue en payant le billet d’avion, les papiers, les frais de voyage. Elle travaille donc gratuitement afin de rembourser l’argent. Généralement, elles n’arrivent pas à rembourser cette dette qui augmente en raison de nouvelles avances pour l’hébergement, la nourriture par exemple. Au cœur de la servitude pour dette, la notion de récurrence permet de comprendre l’engrenage dans lequel se trouvent les victimes qui ne peuvent s’en échapper.
Le mariage forcé est la deuxième grande forme de l’esclavage moderne. 15 millions de personnes sur les 40 millions d’esclave moderne sont concernés par le mariage forcé. 40000 femmes chaque jour épouse un mari qu’il leur est imposé dans le monde. L’organisation internationale contre l’esclavage moderne définit le mariage forcé comme « un mariage entaché du vice du consentement c’est-à-dire que l’un des deux époux ou les deux n’ont pas donné leur libre ou plein consentement ». C’est la famille qui choisit le mari contre le gré de la femme pour des raisons de traditions ou des raisons économiques. De plus, le mariage des enfants est assimilable à un mariage forcé puisque celui-ci est interdit. Ainsi, le Conseil de l’Europe considère que le mariage forcé est une forme de la Traite des êtres humains donc de l’esclavage moderne considérant qu’il y a une exploitation sexuelle de la personne obligée au mariage. Presque toutes ses victimes sont des femmes et un tiers d’entre-elles avait moins de 18 ans lorsqu’on leur a imposé leur mariage. La situation paraît plus préoccupante en Asie et notamment en Inde où la moitié des Indiennes se marient avant 18 ans selon Les Échos.
Pour finir, la dernière forme d’esclavage est l’esclavage traditionnel. Bien qu’aboli dans tous les pays du monde depuis plus de 30 ans, l’esclavage traditionnel demeure encore dans quelques Etats, c’est le cas en Mauritanie, au Niger, au Soudan ou dans certains pays du Golfe Persique. L’esclavage traditionnel se définit comme « l’état d’une personne qui se trouve sous la dépendance absolue d’un maître qui a la possibilité de l’utiliser comme un bien matériel, il est privé de liberté et est contraint de réaliser un travail forcé non rémunéré » (définition du dictionnaire). Ainsi, l’individu est considéré comme asservis de par sa naissance.
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