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Dossier hygiene ifsi

Par   •  10 Avril 2018  •  1 184 Mots (5 Pages)  •  714 Vues

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L’infirmier m’a aussi dit qu’il n’avait pas le temps de mettre des gants pour chaque patient du service car il est tout seul à réaliser tous les soins techniques et que le port de gants demande un THF avant (attente pendant le séchage) et après. De plus il m’a informé que les injections sous cutanées présentent très peu de risque de contamination.

J’ai donc fait des recherches pour savoir si le port de gants était réellement efficace, si les injections sous cutanées présentent peu de risques et pour connaître les recommandations pour le port de gants.

Tout d’abord, les injections sous cutanées sont fortement impliquées dans les accidents d’exposition aux virus (AEV). En effet, selon les données nationales RAISIN 2009 : 20,9 % des AEV concernent des injections sous cutanées , mais aussi selon des données du CCLIN Paris Nord 2010 sur 2915 accidents percutanés (APC) par piqures 43 ,7 % concernent les injections sous cutanées .

De surcroit selon des données nationales INVS de 2009 , le risque viral est réel lors d’une injection sous cutanée : « 65 Séroconversions professionnelles VHC »

La prise de conscience des risques de contamination liés au sang et aux liquides biologiques est récente ,elle est à l’origine des réglementations des bonnes pratiques : « Port de gants si risque de contact avec du sang, ou tout autre produit d'origine humaine, (....) notamment à l'occasion de soins à risque de piqûre (hémoculture, pose et dépose de voie veineuse, chambres implantables, prélèvements sanguins (...)»

Circulaire DGS/DH - N° 98/249 du 20 avril 1998 . Ensuite dans un protocole trouvé il est dit qu’il faut porter des gants même pour les injections sous cutanées ( Cf annexe)

De ce fait, bien utilisé le gant est donc un moyen efficace de prévention et de protection. En effet, lors d’une piqûre accidentelle, le gant retient par effet d’essuyage 30 à 60% du volume sanguin contenu dans l’aiguille. Même si cette protection n’est pas absolue, elle est très utile.

Nous pouvons donc dire que le port de gants a une place importante dans la prévention des AEV car ils limitent les contacts cutanés avec le sang et les liquides biologiques en diminuant l’inoculum lors d’une piqure. Surtout que dans la situation rencontrée la patiente était agitée et l’infirmier n’a pas mis de suite la seringue et l’aiguille dans le container à déchets contaminés (DASRI) , le risque de piqure était donc accrus dans cette situation .De plus il est important de souligner que le risque de contamination lors d’une piqure est très élevé :

Pour le VIH : 0,3% , pour le VHC : 3% et pour VHB : 30%

IV/ CONCLUSION :

Ce stage m’a montré que le choix du port de gants est souvent lié à l’habitude, la dextérité gestuelle, la méconnaissance des risques encourus.

Le port de gants apparaît donc comme une protection individuelle essentielle, en effet il protège le personnel des risques infectieux mais aussi il protège les patients de la flore du personnel

Je me demande si des ateliers d’informations pourraient être mis en place dans les établissements de santé afin de sensibiliser le personnel et ainsi limiter les AEV

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