Culture générale "je me souviens"
Par Raze • 14 Septembre 2018 • 1 036 Mots (5 Pages) • 497 Vues
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Pourtant l'oubli n'est pas néfaste ! Quel rôle a-t-il donc ?
L'oubli a des vertus capitales : il permet de profiter pleinement de l'instant actuel, de ne pas laisser le passé infester le présent, d'être totalement réceptif aux nouveautés.
- Souvenir et identité
Le souvenir, comme l'oubli font partie de la construction de notre personnalité. Quels rôles jouent-ils exactement ?
- Souvenir et écriture de soi
Tout d'abord, le narrateur se définit comme le personnage de l'histoire qui va naître : nous sommes donc ici dans le genre de l'autobiographie. De plus, cette introduction permet de poser ce qu'il est convenu d'appeler le pacte de l’autobiographie : ici Cavanna affirme son souhait de retranscrire les faits dans leur vérité. C'est cette affirmation explicite de sincérité qui donne au genre de l'autobiographie toute son originalité. En même temps, Cavanna n'est pas dupe : cette volonté de véracité est contrebalancée par la sublimation que le temps donne aux faits passés. Finalement, et il le sait, les souvenirs sont toujours recomposés.
Quelle est alors la part de l'imagination dans l'écriture de soi ? Quel rôle joue le souvenir dans la construction de soi ?
Le mot autobiographique est composé de trois racines qrecque : auto (soi-même), bio (la vie), et graghein (écrire). L'autobiographie est donc le récit qu'une personne réelle fait de façon rétrospective de sa propre vie. Ce genre est fondé sur un contrat d'authenticité et de vérité : l'auteur ou autobiographe rapporte à la première personne les événements de sa vie passée et les présente comme authentiques. Si ce projet est ouvertement présenté, il est explicite et noue un pacte avec son lecteur. Mais le projet est parfois plus subtilement annoncé et c'est alors le hors-texte et les premières lignes de l'ouvrage qui établissent pour le lecteur un concordance entre les faits relatés et ceux réellement vécus.
Mais tout projet autobiographique a ses limites. Il n'est en effet guère impossible de parler de soi avec objectivité. Et ce qui nous interroge particulièrement ici, c'est la question de l'exactitude et des défaillances de la mémoire. Se souvient-on suffisamment des événements passés ? L'entreprise autobiographique n'est-elle pas gênée par des oublis involontaire ou intentionnels ? Pire, les faits présents n'interfèrent-ils pas sur le passé ?
Il s'agit maintenant de s'interroger sur les mécanismes à l’œuvre dans la remémoration et la réminiscence. Il faut en effet distinguer ces deux termes sur lesquels nous ne nous sommes pas encore attardés. On appelle remémoration l'action de se remettre en mémoire un fait : elle exige effort et travail. En revanche, on nomme réminiscences des souvenirs vagues et imprécis où dominent les éléments affectifs. Les réminiscences viennent de façon plus spontanée mais leurs contours restent flous
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