Cours: L'ouverture des économies.
Par Christopher • 13 Avril 2018 • 1 587 Mots (7 Pages) • 562 Vues
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2°) La fixation du taux de change de chaque devise résulte (largement) de la loi de l’offre et de la demande.
Le taux de change est le prix auquel s’échange une monnaie contre une autre. Dans l’exemple du cas Laboratoire Médicalis, nous avons pu envisager les taux de change euro/dollar et euro/yen qui intéressent Monsieur Rives, respectivement lorsqu’il importe des produits des États-Unis et qu’il envisage d’exporter vers le Japon.
D’une manière générale, si les acteurs sur le marché des changes sont nombreux à vouloir acquérir / détenir une devise, alors :
- la demande de cette devise augmente → le cours (prix) de cette monnaie par rapport à une autre / aux autres augmente. On parle d’appréciation de cette monnaie.
- symétriquement, la demande des autres monnaies (moins recherchées) baisse → leur cours (prix) diminue. Il s’agit d’une dépréciation.
Interrogeons-nous maintenant sur les conséquences, pour le laboratoire Médicalis (importateur en dollar et exportateur en yen), d’une appréciation de l’euro par rapport au dollar d’une part, au yen d’autre part.
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De cet exemple, nous pouvons déduire que la variation du taux de change a des incidences sur les opérations commerciales avec le Reste du Monde.
B – L’évolution des taux de change à des incidences sur les échanges extérieurs d’un pays.
1°) La variation du taux de change induit un risque de change
Le risque de change correspond à l’incertitude qui pèse (au moment de la commande ou de la conclusion de la vente) sur le montant réel, en monnaie nationale, de la facture à régler à l’échéance.
Supposons que le laboratoire Médicalis achète pour 5 000 dollars de produits américains et que le paiement doive intervenir dans trois mois. Dans la mesure où le taux de change euro/dollar varie quotidiennement, il est impossible de savoir précisément à combien cette commande lui reviendra effectivement en euros. Il subit donc un risque de change qui peut avoir une incidence sur le volume de sa commande.
À l’inverse, lorsque le laboratoire Médicalis vendra à son client japonais, c’est ce dernier qui subira un risque de change, ne sachant pas exactement combien lui coûteront en yen les produits importés de France.
2°) L’existence d’un risque de change peut freiner les échanges entre zones monétaires distinctes.
Les agents économiques, soucieux de ne pas subir ce risque de change (cette incertitude sur le prix), préféreront acheter ou vendre sur le territoire national plutôt qu’à l’étranger.
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Le cours euro/dollar augmente
Le cours yen/euro diminue
Les importations européennes de produits américains ont tendance à augmenter (leur prix baisse).
Les exportations européennes vers les États-Unis peuvent être freinées (leur prix en dollars augmente).
Les importations japonaises de produits européens peuvent diminuer.
Les exportations japonaises vers l’Europe auront tendance à augmenter.
3°) Les évolutions des prix des importations et des exportations auront une incidence sur la compétitivité-prix externe des exportations respectives des 2 zones.
Prenons l’hypothèse d’une augmentation du cours euro/dollar.
Augmentation du cours euro/dollar
Diminution du cours euro/yen
Détérioration de la compétitivité-prix des exportations européennes vers les États-Unis
=
Perte de compétitivité-prix des exportations européennes aux États-Unis
Amélioration de la compétitivité-prix des exportations européennes vers le Japon
=
Gain de compétitivité-prix des exportations européennes au Japon
4°) Les évolutions de compétitivité-prix auront cependant des effets plus ou moins importants.
Les incidences pourront être limitées dans deux cas (complémentaires) :
- une faible élasticité-prix de la demande étrangère pour les produits nationaux
- une compétitivité structurelle (hors-prix) élevée
Conclusion : Quelles sont les conséquences de l’ouverture croissante des économies ?
- Des flux d’échanges toujours plus nombreux entre pays et/ou zones d’échanges.
- Une nouvelle DIT.
- Une évolution de la part des secteurs d’activité dans la VA (le PIB) de chaque pays.
- Une concurrence accrue entre pays/zones et entre territoires.
- Une exigence accrue de compétitivité pour chaque économie nationale.
- Une interdépendance croissante des économies nationales et/ou des ensembles régionaux.
Cette intensification des flux d’échanges et les conséquences qu’elle induit constituent-elles une opportunité ou un risque pour les acteurs de la mondialisation ?
Les réponses à cette question ne font pas l’unanimité, comme nous le verrons notamment dans le chapitre 5.
Un lien utile vers le site de l’Insee pour des statistiques sur le commerce extérieur français :
http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=8&sous_theme=4
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