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Comment peut-on expliquer les fluctuations économiques ?

Par   •  11 Novembre 2018  •  1 474 Mots (6 Pages)  •  484 Vues

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Mais si l'offre n'augmente pas rapidement, la hausse de la demande se traduira par une hausse des prix (inflation), ce qui incitera les entreprises à produire plus voire à investir. Cependant, d'autres effets peuvent se produire : il se peut que les ménages ne dépensent pas ce revenu supplémentaire mais l'épargne ; il se peut aussi que les ménages dépensent effectivement plus mais qu'ils consomment des produits étrangers, ce qui augmenterait les importations et non la croissance française. Quoi qu'il en soit, les effets sont a priori plutôt positifs.

B) CHOC DE DEMANDE NEGATIF

Regardons ce qui se passe en cas de choc de demande négatif. Prenons l'exemple opposé, d'une hausse des impôts payés par les ménages et/ou d'une baisse des revenus sociaux (ou de transfert). Les ménages verront leur pouvoir d'achat se réduire, ils consommeront moins et donc les entreprises ne seront pas incitées à produire plus et à investir : la demande globale se réduira et la croissance risquera de ralentir. Prenons l'exemple récent de la Grèce depuis 2009 avec diverses mesures ayant réduit le revenu des ménages (hausse de la TVA, gel du salaire des fonctionnaires, réduction des primes des fonctionnaires de 30 %, suppression des 13ème et 14ème mois de salaires chez les fonctionnaires les mieux payés, gel des pensions, etc.). En 2010, le PIB de la Grèce a baissé de 4,9 %, puis de 7,1 % en 2011 et de 7,0 % en 2012. On peut dès lors faire un lien évident avec ce choc de demande négatif et l'évolution négative du PIB de la Grèce, même si d'autres facteurs sont en cause bien évidemment.

- LE CYCLE DU CREDIT (DOC 2)

En faisant des crédits, les banques distribuent du pouvoir d'achat : aux entreprises pour qu'elles investissent, aux ménages pour qu'ils consomment. Cette activité est nécessaire à la croissance, elle permet d'assurer à l'offre les débouchés nécessaires sans attendre que les revenus de la production (salaires ou bénéfices) aient été distribués. Cette distribution de crédit est différente en période de croissance et en période de crise.

En période de croissance, la hausse des revenus accroît les débouchés et les projets d'investissements deviennent plus rentables. Cette hausse des revenus et de la rentabilité incite les banques à prêter aux entreprises et aux consommateurs à des taux d'intérêt bas – puisque la capacité à rembourser est forte, les risques sont faibles. La distribution généreuse de crédit accélère en retour la hausse de la consommation et de l'investissement. La demande globale augmente ainsi plus fortement ce qui favorise l'accélération de la croissance. Les banques « euphoriques » prennent de plus en plus de risques. A partir de 2004, la France connaît un regain de croissance ( le taux de croissance se situe au-dessus de 2% de 2004 à 2007 - doc1) et à partir de cette date les crédits à l’investissement aux sociétés non financières n’ont cessé d’augmenter jusqu’à la crise de 2007.

Cependant, lorsque les taux d'intérêts sont bas, ils conduisent à des prises de risques excessifs par les banques, à la formation de bulles spéculatives et au surinvestissement. La crise devient inévitable. Lorsque l'activité ralentit, les revenus distribués augmentent moins fortement, cela réduit la demande globale : la consommation et l'investissement reculent. Ce phénomène est accentué par l'inquiétude de plus en plus grande des banques qui prêtent en moins grandes quantités et avec des taux d'intérêt plus élevés. La récession se développe.Depuis les années 1980, la libéralisation financière au niveau international et les innovations financières ont accru les risques d’instabilité et de crises comme l’a montré H Minsky. Son analyse rend bien compte de la crise des subprimes déclenchée aux Etats-Unis et qui est devenue une crise économique internationale à partir de 2008 - doc 1 et 4.

Ainsi se crée un cycle du crédit : son augmentation accompagne la croissance et l'accélère, sa réduction accompagne le ralentissement de l'activité économique et l'amplifie … avec des risques d'entrer en dépression voire en déflation.

Pour conclure, les fluctuations économiques et donc l'instabilité de la croissance s'explique donc principalement par les chocs d'offre et demande et par le cycle du crédit. Les phases d'expansion sont majoritairement due à des chocs d'offre/ de demande positif et par un octroi de crédits en quantité raisonnable. Au contraire, les phases de récession sont expliquées par des chocs d'offre/de demande négatif et par un octroi de crédits en trop grande quantité.

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