Analyse sémiotique des shampoings et gels douches

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Il est dépeint sur des packs transparents ou opaques, avec des effets :

- de contours nets, corroborant l'éfficience du produit (souvent des fruits ou des fleurs)

- de bords adoucis (Monsavon)

- d'évaporation (Neutralia)

Les éléments linguistiques

Les appellations possibles des liquides douche varient considérablement, comme en témoigne la liste suivante : « douche », « douche gel », « douche crème », « gel douche », « soin douche », « crème douche » et « gel de douche ». Un carré sémiotique nous aidera à y voir plus clair :

[pic 1]

Composition naturelle des gels douche

[pic 2]

Les gels douches mettent en avant le végétal, des éléments du naturels venus des quatre coins du monde. A l'aide d'un carré sémiotique, nous représentons les différentes positions (au nombre de 3), correspondant à des valeurs, que le consommateur retrouve dans les gels douche :

Le syncrétisme formant coloriel+contenu+effet de matière, exprime une consistance de l'objet (obtenu par analogie visuelle dûe au couplage effet de matière et forme du pack) et un état du sujet. Pourrait-il s'agir de packagings esthésico-passionnels ?

Passons maintenant aux shampoings. Nous en comptons 3 types:

- les shampoings à pack classique (tous les basiques, plutôt gel)

- les shampoings de marques professionnelles (Dessange, Elsève, Jean-Louis David, à priori, des textures crèmes contenus dans des packs opaques et satinés en général), qui se permettent une originalité au niveau de l'ouverture du pack.

- les shampoings aux packs originaux (n. 2,7,8,16,17,18, 26, 27 de la planche, Dove et Timotéï) ; ici, le bouchon et le contenant sont unis dans l'originalité et restent in-détachables l'un de l'autre.

Quelques observations s'imposent :

- Pour passer de gels douche à shampoings, Dop a la particularité d'adapter le format produit (il est plus volumineux pour le shampoing).

- Le gel douche ne met en avant que les bénéfices spécifiques de son action, et pas son usage générique, alors que les shampoings rendent compte des bénéfices génériques et spécifiques.

- Dans les gammes de shampoings, certaines marques, dont l'Oréal par exemple, procèdent par un ajustement des combinaisons colorielles pour vanter différentes qualités de chaque référence.

- Un nouvel élément iconique figure sur les contenants de shampoings : des visages d'actant. Nous pouvons voir en cela, une projection par anticipation de la phase finale du schéma narratif canonique, et plus précisément la composante thymique positive. Les visages des actants sont heureux du résultat du shampoing. De plus, c'est la première fois que des cheveux « réels » sont représentés (sur les shampoings Dop en opposition au brin de cheveu iconique du pack de l'Oréal).

- Compte tenu de la différence de fonctionnement des systèmes sémiotiques des gels douche et des shampoing, la conception d'un gel-douche shampoing ou d'un shampoing-gel douche serait une hérésie (bien que la seconde terminologie convienne mieux), en ce sens aussi, du caractère plus agressif des gels douches que des shampoings, et des natures différentes du ph de la peau d'avec les types de cheveux.

De notre brève analyse sur les packagings de gels douche et de shampoings, nous retiendrons que la peau, réagissant au tactile, et donc au sens du toucher ne suit pas les même logiques d'adresses que le cheveu, duquel le shampoing ne prétend pas mobiliser les sens. Ainsi, les gels douche convoquent les sensations, alors que les shampoings sont purement fonctionnels.