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Analyse de situation SSR

Par   •  13 Novembre 2018  •  2 275 Mots (10 Pages)  •  774 Vues

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Aprés un rendez-vous avec le chirurgien, puis une radio qui n'a rien montré, il a été pris la décision de reprendre Mme D. au bloc afin de « forcer »le genou à plier. Ce qui signifiait alors pour Mme D. selon ses propos, « de nouveau un déménagement de service, une anesthésie et de la souffrance » , elle avoua être prête à accepter de ne plus plier la jambe plutôt que de retourner au bloc. Cette annonce a été dur a accepter et elle en parlait beaucoup, elle a d'ailleurs demandé à avoir des séances avec la psychologue car toutes ces souffrances avaient fais ressurgir des maux du passé.

Il fallut alors beaucoup discuter avec la patiente afin de lui faire entendre raison, mon objectif était de lui faire comprendre l'intérêt de cette reprise, la procédure, lui présenter des patients qui avaient eu le même probléme qu'elle et qui ne regrettait pas d'avoir accepté et surtout expliquer que toute cette souffrance et cette nouvelle épreuve n'aura servi à rien si elle repart, en quelque sorte, dans le même état que celui dans lequel elle était arrivée, je ne comprenais pas que l'on puisse accepter tout ça pour finalement ne pas atteindre l'objectif et abandonner.

Je comprenais sa douleur et son désarroi, la kiné lui laissait entendre qu'elle ne faisait pas d'efforts mais elle pensait donner le meilleur d'elle même à chaque séance. Cela est frustrant et démoralisant alors je lui expliquais que cela ne venait pas d'elle et de son manque de travail, mais qu'il y avait comme l'avait dit le médecin, probablement des adhérences et qu'en aucun cas elle n'était responsable de ce qui arrivait.

Finalement, Mme D. accepta la reprise, elle quitta le service pour 2 jours, et revint aprés cela avec le sourire jusqu'aux oreilles, heureuse de me montrer qu'elle arrivait à plier sa jambe à 110°, heureuse d'avoir accepté, qu'elle n'avait pas eu mal.

Théorisation :

Voici mon questionnement face à cette situation :

En quoi la posture soignante et la communication sont des outils nécessaires à la compréhension de l'appréhension d'un patient face à sa douleur ?

Il me paraît évident que pour analyser cette situation il est essentiel de savoir ce qu'est la douleur, de connaître les différents types de douleur, de savoir les reconnaître, l'évaluer et la comprendre.

La prise en charge de la douleur est inscrite dans le code de la Santé Publique : « toute personne à le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée » Art. L1110-5.

Selon l’OMS : « La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à un dommage tissulaire réel ou potentiel ou décrit en terme d’une telle lésion. » Cette définition évoque le senti et le ressenti de la personne et donc le côté subjectif et propre à chacun de la perception de la douleur.

Les différents types de douleurs

la douleur chronique qui peut se classer ainsi :

- la douleur nociceptive ou inflammatoire (présente dans cette situation) est le type de douleur le plus fréquent, la douleur est localisée et son traitement est constitué par des antalgiques.

- La douleur neuropathique apparaît lorsque le systéme est endommagé, cela déclenche alors parfois de manière anarchique des douleurs neuropathiques, ce sont des douleurs qui associent souvent des sensations continues à type de brûlure et des accés à type de décharge électrique avec intensité variable.

- La douleur psychogéne peut être associée à d'autres types de douleur, il est parfois difficile de différencier les mécanismes les uns des autres.

Et la douleur aigue (qui n'a rien a voir avec l'intensité) liée à une atteinte tissulaire brutale, associée à des manifestations neurovégétatives et à de l'anxièté, c'est un systéme d'alarme dont la finalité est d'avertir l'organisme d'un danger pour son intégrité. Peu importe le type de douleur auxquelles les patients font face, celles-ci sont subjectives et propres a chacun. Il existe pour cela différents moyens pour la quantifier.

Les échelles d'évaluation de la douleur

- échelle visuelle analogique, mesure de l'intensité douloureuse à l'aide d'une réglette en position horizontale,

- échelle numérique, le patient chiffre sa douleur sur une échelle de 0 à 10, (utilisé ici)

- échelle verbale simple, mesure de l'intensité douloureuse en qualifiant cette douleur, à chaque adjectif est attribué un score.

SOURCE : SFETD société française d'étude et de traitement de la douleur.

La posture soignante

L'infirmière est formée pour être une professionnelle réflexive (Lagadec 2011), la prise en charge doit se faire de façon holistique et individualisée car chaque personne est unique. L’attitude du soignant est primordiale dans sa relation avec le patient afin de mieux le comprendre.

D’après Lucienne Grandpierre11 , « le soignant doit utiliser un ensemble de techniques qui favorisent la communication et tout est bien pour faire parler le malade : la bienveillance, le charme, l’humour, mais où les fonctions dominantes sont l’empathie et l’engagement ».

Un des outils principal à une bonne relation soignant-soigné est la qualité d'une bonne prise en charge du patient, dans sa globalité en prenant en considération ses dires, ses ressentis, ses expressions physiques, son faciés etc mais aussi tout ce qu'il ne dit pas, car bien des fois le non-dit à toute son importance. Un soin peu paraître pour le soignant indolore mais être très dur à surmonter pour le patient et inversement.

La communication

Il n'y a pas une communication mais des communications, c’est grâce à elle que la relation soignant-soigné se met en place de façon qualitative.

Il y a la communication verbale qui utilise les mots, l'intonation de la voix et la communication non-verbale qui elle est plus délicate dans le sens où il est impossible de « peser » ses mots (gestes, posture, attitude,

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