Analyse de l'entreprise Jetsgo

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et dans les Antilles. Jetsgo a déposé le 15 octobre dernier une poursuite en dommages et intérêts de 50 millions $ contre Westjet, son P.D.G. Clive Beddoe et son ancien vice-président à la planification stratégique, Mark Hill. Jetsgo leur réclame un total de 50 millions $ en dommages et intérêts. Beaucoup de spécialistes s’entendent pour dire que Jetsgo a eu une croissance trop rapide Jestgo s’était accaparé près de 8% du marché intérieur en deux ans et demi d’existence. Aux dires des spécialistes, ses tarifs sont trop agressifs, en particulier par rapport aux prix élevés du carburant. Ils croient aussi que le marché canadien est trop petit pour trois grands transporteurs domestiques. Au début, la compagnie a bien su profiter des problèmes dans l’industrie, mais au cours de la dernière année, alors que le marché montrait des signes de saturation avec des vols vers tous les grands centres urbains, son rythme de croissance est devenu irrationnel, notamment avec l’ambition de percer le marché américain où la concurrence est plus forte. Il faut également considérer le retour d’Air Canada qui a aussi fait mal, la société aérienne nationale combinant désormais une réputation de bon service et des tarifs allégés.

Solutions possibles à la relance de l’entreprise

-Limiter son marché et éviter les idées de grandeur.

- Axer son développement sur une croissance sûre et éviter une croissance trop rapide et très risquée.

-Amélioration de son image corporative en améliorant son service à la clientèle et son respect des mesures de sécurité, mais surtout en reconnaissant les erreurs du passé et éprouvant de très grands remords.

-Regagner la confiance du public en offrant des compensations aux anciens clients, car l’élément clé de toute entreprise est le lien de confiance entre celle-ci et le client.

- Tenter de gagner la clientèle du domaine des affaires avec une division offrant des services personnalisés et à la fine pointe pour les voyages affaires.

-Il sera même possible de reprendre les activités en utilisant une autre raison sociale si on estime que les dommages à la réputation de l’entreprise sont irréparables.

- Avoir recours à des appareils plus économiques en énergie pour abaisser les coûts.

- Avoir recours à la location d’appareils plutôt que d’en faire l’achat.

-Louer des appareils à d’autres compagnies qui oeuvrent dans d’autres secteurs afin de générer un revenu supplémentaire et de mieux rentabiliser sa flotte d’avions.

-Axer ses opérations sur les trajets rentables.

Découpage des secteurs ou trajets

Analyser le seuil de rentabilité de chaque trajet.

Diviser la clientèle en deux catégories : Affaire (semaine) et Touriste (Fin de semaine).

Déterminer les prix que la clientèle de chacune des catégories est prête à payer.

- Fixer des tarifs toujours concurrentiels, mais plus réalistes par rapport au marché actuel du marché de l’aviation.

-S’ouvrir au marché public pour obtenir du financement.

-S’assurer que sa poursuite contre Westjet soit bien menée afin de pouvoir obtenir un dédommagement par celle-ci.

Plan fonctionnel

-Mettre en place une équipe chargée d’analyser les plaintes, apporter les correctifs et assurer le suivi.

-Mise en place d’une veille stratégique afin d’obtenir le plus d’informations possible sur les concurrents et ainsi permettre de réagir promptement à tout changement.

-Nommer une équipe responsable de l’inspection et l’entretien des avions, ayant pour mandat de s’assurer que les appareils soient en bon état et respectent les exigences et normes de sécurité.

-Programme publicitaire pour redorer l’image de l’entreprise.

- Changer le logo et les couleurs de l’entreprise afin de dissocier les nouvelles activités de l’entreprise des activités déficitaires précédentes en plus de donner une image plus sérieuse (contrairement au bonhomme-sourire vert et bleu)

-Prévoir un échéancier pour le renouvellement des appareils.

Malgré toutes ses solutions pour relancer l’entreprise, certaines limites à celles-ci sont présentes. Il faut prendre en considération que l’on doit obligatoirement en venir à un arrangement avec les créanciers de l’entreprise et cela risque d’être très ardu. Il faudra avoir un plan de relance extrêmement solide afin que les créanciers acceptent de donner une seconde chance à Jetsgo. Un montant dépassant les 55 millions est accumulé en dette envers ses entreprises. De plus, de très grands dommages à l’image de l’entreprise ont été faits et certains iront même jusqu’à dire qu’ils sont irréparables. Regagner la confiance d’une clientèle est un processus long et difficile demandant beaucoup d’énergie et de ressources et rien ne garantit le succès.

En conclusion, si Jetsgo devait reprendre ses activités, l’entreprise devrait sans doute changer de raison sociale. En effet, la manière dont elle a traité ses clients lors de sa fermeture affectera son image d’une manière qui sera difficile à oublier. Si jamais celle-ci décidait de revenir sur le marché après un arrangement avec ses créanciers, Jetsgo devra s’excuser et éprouver des remords face aux agissements passés et offrir d’importantes compensations à ses clients. Et même à ces conditions, cela risque d’être difficile. Mais, il ne faudrait pas oublier son P.D.G. Michel Leblanc car il pourrait encore une fois rebondir. Et ce, malgré la manière brusque dont l’entreprise a arrêté ses activités. Il y a de bonnes chances de revoir un jour l’homme de 58 ans dans le domaine de l’aviation, considérant son cheminement professionnel antérieur. Sa vie, c’est l’aviation. Le problème est qu’il sera sans doute très difficile pour lui de trouver des investisseurs dans le futur.

Bibliographie

Fortin,