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Transition numérique et transition écologique

Par   •  20 Juin 2018  •  4 012 Mots (17 Pages)  •  482 Vues

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pousse à la consommation de papier et d’encre que le numérique est censé éviter. Les usagers ont besoin d’avoir une confiance absolue dans le système de sauvegarde des données, sinon ils font des copies pour s’assurer de pouvoir les conserver. De plus, ces imprimantes sont en générale plus impactantes que celle des professionnels, on ne peut par exemple pas imprimer par défaut en recto verso, ou avoir un réservoir de papier brouillon…

De plus, les équipements numériques doivent très fréquemment être remplacés. Soit car ils ont cessé de fonctionner la majorité du temps à cause de l’obsolescence programmée, soit car ils ne sont plus assez performants, ce que l’on appelle l’obsolescence systémique.

C/ Modèles d’avenir

C’est pourquoi, le rôle des NTIC pour la question environnementale de la transition écologique, se trouve notamment dans le fait de favoriser de nouvelles façons de voir, d’agir, de produire et de consommer. Pour Eric Vidalenc, le numérique ne peut résoudre tous nos problèmes, il faut développer une “technologie réflexive”, la technologie doit nous amener à nous poser des questions pour nous faire prendre conscience de notre consommation énergétique. Ainsi le numérique peut jouer un rôle dans les changements de comportements. Les plateformes de consommation collaborative en sont une belle illustration, mais c’est aussi le cas du covoiturage qui s’est largement démocratisé avec internet.

De plus, 10% de l’électricité mondiale est consommée pour l’usage des TICs, dont un quart pour les Data Centers. Il est donc plus que nécessaire de faire des économies d’énergie dans les salles informatiques en choisissant des technologies de refroidissement modernes et adaptées (exemple de la Suède où les Data Centers sont refroidis grâce à l’air extérieur naturellement froid). C’est notamment possible grâce au réseau électrique intelligent ou smart grid. Il s’agit d’un réseau de distribution d’électricité qui utilise des technologies informatiques d’optimisation de la production, de la distribution et de la consommation, et éventuellement du stockage de l’énergie, pour mieux coordonner l’ensemble des mailles du réseau électrique, du producteur au consommateur final afin d’améliorer l’efficacité énergétique de l’ensemble en minimisant les pertes en lignes, en optimisant les moyens de production par rapport à la consommation, en temps réel.

Enfin, un effort est également possible dans la construction des outils numériques en eux-même. Une éco-conception des NTIC est fortement envisageable et possible comme le démontre très justement le fabricant de smartphone, Fairphone. Nous pouvons trouver sur leur site web leur démarche qui est la suivante : “Nous entendons créer des répercussions bénéfiques sur la collectivité et l’environnement, et ce du début à la fin du cycle de vie de notre produit.” Ainsi les smartphones sont conçus avec des matériaux responsables, des meilleures conditions pour les travailleurs et la possibilité de les recycler ou réutiliser pour limiter les déchets numériques.

INNOVATION SOCIALE/SOCIÉTALE ET PLATEFORMES NUMÉRIQUES

A/ Complémentarité - Enjeux communs

Il y a comme un évidence de complémentarité entre NTIC et transition écologique d’un point de vue sociale. Cette complémentarité est d’autant plus perceptible lorsque l’on prend en exemple les plateformes numériques. Quand nous relisons la définition énoncée en introduction, le terme de plateforme numérique fait apparaître les notions de “mise en relation” et “approche systémique”. Ces deux notions sont l’essence même de la transition écologique (toujours d’un point de vue sociale).

Suite à cette réflexion nous identifions donc plusieurs objectifs communs dont le premier serait la mobilisation de l’intelligence collective. En effet le partage et la mutualisation d’informations et de ressources sont une forme d’intelligence qui est distribuée, sans cesse valorisée, coordonnée en temps réel, et qui aboutit à une mobilisation effective des compétences selon Pierre Levy et donc à une réelle capacité d’inclusion. L’exemple le plus parlant et auquel nous pouvons tous nous identifier et celui de Wikipédia. “L’encyclopédie est en libre accès, en lecture comme en écriture, c’est-à-dire que n’importe qui peut, en accédant au site, modifier la quasi-totalité des articles publiés sous licence CC-BY-SA 3.0. En 2016, Wikipédia est le cinquième site le plus fréquenté au monde, et constitue le plus grand et le plus populaire des ouvrages de références générales d’Internet.” citation elle-même tirée d’un article de Wikipedia sur Wikipedia.

Prendre part et un élément essentiel à la transition écologique. C’est aussi une possibilité que la plupart d’entre nous avons découvert avec l’apparition du web. Désormais nous pouvons parler, nous adresser à des gens plus ou moins proche de nous. Le co-acteur est né ainsi que la plateforme numérique collaborative. Effectivement, la transition numérique autant que la transition écologique ont pour principal but de re penser la place de l’utilisateur, du citoyen. Le journalisme participatif ou journalisme citoyen en ligne est le meilleur exemple que l’on puisse trouver de cet objectif commun. D’après Franck rebillard, cette forme à vu le jour dans les années 2000 comme étant l’intervention de non-professionnels dans la production et la diffusion d’informations d’actualité. Cette popularisation de l’information entre dans la transition écologique: ce n’est plus le primat de l’excellence. Et c’est grâce à l’utilisation des NTIC que cette nouvelle forme de journalisme à réellement pu s’étendre : tous derrières nos écrans nous avon désormais la possibilité d’être acteur. Nous sommes devenus autant consommateur d’information que producteur.

Le libre accès, pour finir, constitue un facteur majeur de la transition écologique. Beaucoup de ses partisans en font leur combat. On ne parle pas ici de libre accès aux oeuvre, bien que l’exemple de la loi Hadopi et la pluralité de plateforme numérique de streaming continuent d’alimenter le débat, mais de publications scientifiques, de donnés. On pense alors aux nombreux lanceurs d’alertes. Les NTIC peuvent permettent cela, le cas d’Edward Snowden ou celui encore des panama peppers semblent évidents pour illustrer ce facteurs.

Pour résumer il existe plusieurs

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