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Le soin de nursing chez une patiente dans un état de colère.

Par   •  14 Juin 2018  •  2 598 Mots (11 Pages)  •  817 Vues

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détendu, et apaisé. Je lui parle en francais, elle me regarde, je lui fais signe si elle a mal a la jambe. elle hoche sa tête en me répondant négativement.

Je ressens qu’un poid s’est libéré et que des barrières sont tombés. Une relation de confiance s’installe, je me sens a l’aise, la communication est vivante est bien établie. la patiente repond aux ordres simples et répond avec sa tete et ses mains. Elle est devenu active dans la relation.

Du coup je lui montre le matériel pour continuer les soins d’hygiène, elle me repond positivement en hochant sa tete. Je réalise la toilette intimes, les soins de bouche et des yeux avec une adhésion totale de la patiente sans rencontrées de douleur de sa part.

Analyse :

Ma voix off voulait abandonner le soin mais je me suis dit que c’est ma patiente et qu’il faut que je la calme, que je règle ce litige raisonnablement et que je continue à la prendre en charge il en va de mon propre rôle. Je pouvais déléguer mais déléguer signifie dans ce contexte « passer la main » car n’ayant pas avoir réussi le soin relationnel.

Dans la relation avec ma patiente lorsqu’elle a exprimé son ressenti, J’ai manifesté de la gêne. Car j’étais confronté à un comportement inhabituelle de ma patiente envers moi, c’était la première fois que je rencontrai un patient en colère.. Ma conscience critique avait fait place aux émotions, j’étais submergé par le sentiment de gêne, puis entendant l’équipe derrière les box coupés leur discussion, j’étais tout de suite redevenu lucide, puis je me suis rendu compte que cette gêne pouvait avoir des répercussions sur la communication et le soin. Je me suis donc dit qu’il fallait que je contrôle cette émotion et ne pas me laisser dépasser par cette situation pour ne pas aboutir au sentiment d’impuissance.

Le décret de compétence n° 2004-802 du 29 juillet 2004, relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier stipule que les soins infirmiers ont pour objet « De participer à la prévention, à l’évaluation et au soulagement de la douleur et de la détresse physique et psychique des personnes… »

La charte du patient hospitalisé, loi 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé (article L1110-5 du code de la santé publique) évoque que « La dimension douloureuse, physique et psychologique […] ainsi que le soulagement de leur souffrance constituent une préoccupation constante de tous les intervenants. Tout établissement doit se doter des moyens propres à organiser la prise en charge de la douleur des personnes qu’il accueille. »

J’ai donc fait preuve de bon sens, meme si il était difficil d’évaluer sa douleur, je l’ai couvert, je lui ai dit que je repasserai la voir après que la douleur serait soulagée, je lui ai donné son traitement. C’est ensuite que je me suis entretenu avec l’équipe, je leur ai donné mon point de vue, puis l’équipe m’a donné leur approbation au soin, c’est une étape qui m’a semblé importante car j’aurai évité les désaccords inter-équipe sur la prise en charge. La décision a été commune bien que je reste toujours responsable de ma patiente, je pense qu’il ne faut pas se précipiter à régler un problème si on ne sait pas à quoi s’attendre, si on a pas évaluer la situation collectivement dans le but de proposer la meilleure prise en charge possible dans ces moments de contexte difficile.

Après cette étape, je me suis interrogé «De quoi ai-je besoin face à cette situation ?» La réponse à ma question était évidente : j’avais besoin de réassurance et d’efficacité pour être dans l’autonomie de ma fonction.Tout d’abord, la première chose que j’ai faite, c’est de m’adapter à la situation. L’adaptation « modification d’un comportement pour le mettre en accord avec une situation nouvelle » Larousse. C’est-à-dire que j’ai intégré en moi que c’est au soignant de s’adapter au patient, et qu’il faut en permanence tenir compte de l’autre. J’ai donc évité l’écueil de la relation asymétrique et autoritaire.

J’ai commencé à la rassurer pour qu’elle s’apaise. Je lui ai dit : « Madame C. vous êtes ma patiente, et je suis là pour prendre soin de vous, et je lui ais parler en cap verdien, sa langue maternelle Pour cela, dans ma posture relationnelle, j’ai utilisé le contact : en effet selon une étude, Pattison montre, en 1973, « que le patient trouve son médecin plus chaleureux et plus digne de confiance si celui-ci a établi un contact physique léger avec lui. » Le contact a été beaucoup étudié et les réponses sont assez univoques pour dire que « certains types de contacts augmentent la sympathie de celui qui est touché envers celui qui le touche. » Pour que le contact ait une valeur positive, ma posture était dirigé vers ma patiente, mon corps un peu penché en avant et le contact de ma main était léger sur la zone neutre non douloureuse de son bras gauche.. La patiente ne parlait pas, elle regardait ailleurs comme si elle m’en avait voulu pour une raison que j’ignore. Mon objectif à ce moment était de désactiver le conflit, de créer l’alliance thérapeutique et d’obtenir un compromis.

Pour cela, j’ai voulu trouvé un objectif commun pour repartir sur de nouvelles bases et défocaliser la patiente de sa douleur, j’ai donc utilisé sa langue maternelle pour communiquer.

Visiblement cela l’a touché car ses yeux étaient remplis de larmes, c’est comme si elle s’est senti exister, considéré et respecté. Apres plusieurs semaines d’hospitalisations sans pouvoir communiquer, elle devait se sentir objets de soins et non plus sujets de soins, et le fait de de lui parler avec sa langue maternelle, cela ému, et a permit de briser cette glace qui mempechait dentrer en communication avec elle.(mediation transculturelle + auteur)

L’objectif principal commun est bien trouvé, la patiente adhère au soin.

Pour rassurer Madame C. et dans le même temps moi-même, je lui ai expliqué ce que jallais faire comme soins tout en illustrant mes propos avec le materiel en question.. Il y avait beaucoup d’échange afin de défocaliser la patiente de sa douleur.

C’est pour moi le concept de bientraitance que j’ai mis en pratique. En effet, cela se manifeste par « un ensemble de comportements, d’attitudes qui prennent en compte et respecte le patient dans sa globalité, en s’adaptant à ses besoins, à ses choix, avec pour objectifs de lui permettre une relation de soin »

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