Le Big Data

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En parallèle, dans l’industrie musicale, la Société Big Sound analyse toutes ces données afin de trouver le meilleur canal de ventes, un véritable enjeu. Dans le cas cinématographique, l’intérêt d’analyser les données est de stimuler les ventes et de déterminer les tendances. (Netfix avec la création de la série House of Cards en fonction de tags, interactions de sa clientèle, etc.)

Enfin, dans les médias, le système de rapports automatique qui retrace les audiences est crucial.

L’usage des données

Reprenons, le domaine de la politique, par l’usage des big data la campagne d’Obama de 2008. Cela a permit d’animer sur le terrain la campagne et faire vivre une communauté de militants, créer un sentiment d’appartenance et faciliter « le bouche à oreille électronique » à la faveur du parti. Il a été possible de créer une organisation sur la base d’un schéma de démocratie participative et de laissé parler et agir les membres au nom du candidat et assurer le suivi en remontant l’impact des actions pour la mise à jour des données centrales.

Dans la continuité de l’importance de l’audimat dans les médias, le big data a créé indirectement les techniques pour gonfler l’audience tel que le co-branding (l’addition des visites de tous les sites) comme le fait le Figaro avec Conjugueur. En outre, ce phénomène tend à minimiser la qualité des contenus au profit de modifications par les chef-rédacteurs des titres pour qu’ils soient plus accrocheurs. Pour les presses en ligne qui ne sont pas spécialisées dans l’infotainment, les lecteurs perdent l’intérêt de lire ces articles et y consacrent moins de temps, ainsi la relation de confiance est fragilisée et les internautes se dé-fidélisent.

Les usages de données dépendent des choix de chacun et de ce qu’il s’y cache comme stratégie. En effet, on y détecte des usages positifs et néfastes.

Enfin, il existe une inégalité des usages des technologie du big data entre acteurs traditionnels des médias et dragons numériques. Les sociétés telles que Google (Bige Query), Amazon (AWS) et Microsoft (Azure), sont les principaux fournisseurs de méga données et possèdent donc une expertise contrairement à des organisations publiques ou privées dans l’éducation, l’art, etc. L’exploitation des data n’est donc pas à la portée de tous.

Pour finir, les algorithmes ont des limites, ils sont toxiques lorsqu’ils sont utilisés en substitut du savoir-faire humain, mais sont tout de même très utiles lorsqu’ils nous permettent de nous cultiver, de nous sensibiliser à ce qu’il se passe à l’international et d’être plus créatif.

Le big data marchand est assurément un système de manipulation, mais également un moyen d’améliorer les performances d’organisation issues de différents domaines.

L’importance du big data de nos jours est un fait, mais il ne faudrait pas avoir des pratiques abusives dans l’échange marchand, qui pourraient empêcher d’émanciper certains individus.

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Bibliographie

J. BILLE, « Marketing politique et big data », Commentaire 2015/2, n°150, p. 307-314. V. MANILEVE, « Comment les sites médias mesureront-ils leur audience ? », 21 octobre 2014, http://www.inaglobal.fr/numerique/article/comment-les-sites-medias-mesureront- leur-audience-demain-7912?tq=7

J.-P. SIMON, « Le Big Data : un enjeu pour les industries créatives », 22 août 2015, https://brzustowskiluc.com/2015/08/22/le-big-data-un-enjeu-pour-les-industries- creatives/

J.-S. VAYRE, « Les big data et la relaction client. Quand les traces numériques organisent l’échange marchand », 12ème Journées Normandes de Recherches sur les Consommation : Société et Consommation, nov. 2013, Caen, France, p. 1-20, 2013.

« Big data : l’enjeu est moins la donnée personnelle que la disparition de la personne », Entretien avec A. Rouvroy, 22 janvier 2016, http://binaire.blog.lemonde.fr/2016/01/22/le-sujet-de-droit-au-peril-de-la- gouvernementalite-algorithmique/