Etude de cas GRETA NORD - ALLIER
Par Christopher • 18 Novembre 2017 • 2 950 Mots (12 Pages) • 815 Vues
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Ses capacités cognitives sont altérées au niveau de la mémoire récente. Elle est capable de raconter son enfance et sa vie avec son mari, par contre elle à occulté le décès de son époux et tout ce qui s’est passé après.
Pour la communication, elle ne présente aucune difficulté, ses discours sont cohérents et elle a encore une faculté de raisonnement. Il semblerait que c’est pour cela qu’elle ne parle pas aux autres résidents avec qui elle ne peut avoir de conversations intéressantes.
Concernant le plan social, Mme B. se désocialise de plus en plus en ne voulant plus rien faire en groupe, ne communiquant pratiquement plus et s’isolant chaque jour un peu plus. Elle passe le plus clair de son temps à dormir, soit sur la table, soit dans sa chambre. Elle ne sort plus à l’extérieur.
Après échange avec l’équipe et notamment la psychologue, nous sommes unanimes pour dire que Mme B. souffre d’apathie.
Elle aussi perdue « l’estime de soi » en ne réclamant plus le coiffeur et se fichant complètement de comment elle est habillé. Elle me dit souvent « à quoi ça sert ? »
C’est sur ce plan là que je vais axée mon travail car il me paraît urgent de lui redonner le plaisir de vivre.
Enfin sur le plan affectif, Mme B est très liée à ses filles, leurs photos sont partout dans sa chambre. Elle souffre beaucoup de ne pas les voir plus souvent, elle ressent comme un sentiment d’abandon. Sur ce point là aussi, il va falloir essayer de trouver un plan d’action en accord avec la famille.
ATTENTES
Ce qui ressort en premier lieu, c’est son besoin d’indépendance et de moments de calme, Ce point sera à respecter dans mon projet. Paradoxalement, Mme B. éprouve un manque de communication, je vais devoir en tenir compte aussi dans mon accompagnement. Je vais devoir aussi aller vers ses centres d’intérêt, qui sont la danse, le chant, la cuisine, le violon, la lecture, la gym douce et sa famille.
2.LE PROJET PERSONNALISE / PROBLEMATIQUE/ REFLEXION
Dans son projet d’accompagnement, l’unité dans laquelle j’évolue cherche à promouvoir le bien être en prenant compte des besoins spécifiques des résidents tant sur le plan santé que sur le plan social, sécurité et confort.
Le projet personnalisé de Mme B. contient deux objectifs principaux :
- Respecter son indépendance et son besoin de calme.
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- Stimuler Mme B. lors d’activité cognitive et sociale sans pour autant lui imposer les animations.
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Concernant ces deux points , l’équipe pluridisciplinaire et moi-même avons émis des hypothèses :
- Proposer à Mme B. des moments prédéfinis (notamment de 13h30 à 15h) afin de l’installer dans sa chambre.
- Proposer à Mme B. des activités en lien avec ses centres d’intérêt.
Les deux objectifs de son projet personnalisé étant liés, il m’a semblé, en accord avec l’équipe, que la priorité était de travailler sur cette problématique.
« COMMENT ACCOMPAGNER MME B. AFIN DE LA SORTIR DE SON APATHIE ET DE RETROUVER UNE VIE SOCIALE TOUT EN RESPECTANT SON DESIR D’INDEPENDANCE ? »
3.L’ENGAGEMENT DE L’AMP
AXES DE TRAVAIL ET ACCOMPAGNEMENT
N’étant que stagiaire dans l’unité et ne travaillant qu’a temps partiel , il m’a été compliqué de mettre en place un accompagnement suivi dans la durée. J’ai donc beaucoup échangé avec l’équipe sur les axes de travail afin que nous allions toutes dans le même sens. Il à été convenu de prendre le temps nécessaire pour mettre les choses en place petit à petit.
Avec l’accord de Mme B. nous avons organisé des moments d’échanges d’une demi heure par semaine dans sa chambre, car c’est son endroit, elle aime bien s’y réfugier avec toutes ses photos et ses objets personnels. Les petits entretiens vont avoir un objectif sur le relationnel et l’occupationnel et vont me permettre de mieux la connaitre et ainsi d’orienter les activités lièes au projet que je vais lui proposer.
Je m’aperçois très vite que Mme B apprécie nos discussions et qu’elle y trouve de l’intérêt. Au fur et à mesure de nos échanges, nous avons évoqués les membres de sa famille en regardant ses cadres photos. Sur les pèles- mêles , elle reconnait bien ses filles mais pas les autres membres de sa famille et cela l’a très vite mise en colère face à cette situation d’échec. Donc, lors de la visite suivante de sa fille ainée, je lui ai demandé s’il lui était possible de noter le nom et le lien de parenté sous les photos. Comprenant très bien l’objectif, cela à été fait pour la visite suivante. Maintenant Mme B, évoque ses photos avec plaisir.
Afin de respecter son intimité, nous avons opté avec l’équipe pour qu’après le repas Mme B. aille se reposer dans sa chambre jusqu’à 15h30 (heure des activités). Je l’accompagne régulièrement et je lui propose diverses alternatives, étant donné que dans sa chambre elle possède tv et radio cd.
Au lieu de se coucher comme elle fait systématiquement, petit à petit je lui ai proposé de lui installer le fauteuil confort pour regarder un téléfilm de romance, chose qu’elle adorait ou de lui passer un disque de musique classique avec l’album de violon que je lui ai apporté. Il m’est même arrivé de lui faire la lecture de quelques pages d’un roman.
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Pour les activités en groupe, j’ai ciblé les animations que je pouvais lui proposer. Aimant faire la cuisine auparavant, je lui ai bien évidemment proposé mon atelier cuisine. N’ayant pas très envie au départ, je lui ai dit que j’avais besoin de son aide, que je n’y arriverais pas seule car je n’étais pas très douée ...Elle est donc venue rejoindre notre groupe déjà composée de quatre personnes. Ce jour là, sa fille est venue et je l’ai invitée à participer à notre atelier avec sa mère. Ce fut un joli moment d’échanges, et Mme B. avait ce jour là un joli sourire. Je me suis aperçue que si on stimulait Mme B.un peu au départ, elle
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