Drogue
Par Matt • 10 Février 2018 • 2 425 Mots (10 Pages) • 449 Vues
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Affirmation 2
#16 : La consommation de drogues est un crime sans victime. Chacun est libre de faire ce qu’il veut avec son corps.
Faits : Selon la GRC, les drogues mettent en péril la santé générale d’une personne. Cela affecte non seulement le consommateur, mais aussi les autres citoyens. Les citoyens sont touchés par la consommation de drogues puisque les consommateurs de drogues qui sont sans emploi nuisent à la société. La GRC affirme même que les consommateurs sans emploi sont davantage criminalisés. De plus, ceux qui ont un emploi ne seraient pas aussi performants qu’auparavant et sont plus à risque dans leur métier. Finalement, pour mettre en exemple le fait que la consommation de drogue n’est pas un crime sans victime, la GRC propose une situation où un conducteur qui a les capacités affaiblies par l’alcool ou la drogue tue une autre personne.
Analyse
Afin de mieux comprendre cette affirmation et les faits qui lui sont reliés, il faut séparer chaque partie des faits donnés par la GRC. Tout d’abord, la GRC affirme que les drogues mettent en péril la santé physique et psychologique d’une personne qui en consomme. Les conséquences de la consommation de drogues peuvent être néfastes pour le corps humain. En effet, selon Suzanne Michaud, infirmière spécialisée en toxicomanie et intervenante à l’AQPAMM (Association québécois des parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale), plusieurs problèmes peuvent survenir. Par exemple, elle affirme que les usagers de drogues peuvent devenir dépressifs et irritables. Ils peuvent aussi voir apparaître chez eux une dépendance physique ou psychologique à la substance, tout dépendant du type de drogue. Aussi, Mme Michaud affirme que « la consommation de psychotropes peut accélérer le développement de certaines maladies mentales (prédispositions) ou aggraver les symptômes d’une maladie mentale. » Plusieurs autres problèmes peuvent survenir. Ici, il n’y en a que quelques-uns qui y sont énumérés. Cependant, chaque personne est susceptible de développer des problèmes distincts des autres puisque chacun réagit différemment.
La deuxième partie de l’affirmation de la GRC est que les consommateurs de drogues sans emploi sont un fardeau pour leur famille ou encore pour la société. De plus, avec une consommation abusive de drogues, ils s’absentent plus régulièrement et la productivité au travail diminue. Selon une étude d’Eric Shingle et coll., publiée sur le site internet du Parlement du Canada, « […] les coûts les plus importants associés à l’abus de drogues illicites étaient la perte de productivité due à la maladie et au décès prématuré (823 millions de dollars), devant l’application des lois (400 millions de dollars) et les coûts directs en soins de santé (88 millions de dollars).» On voit donc ici qu’en raison de la consommation excessive, ceux qui consomment des drogues sont de moins en moins efficaces au boulot, mais aussi dans la vie de tous les jours. Cette étude est parue en 1992. En 2002-2003, des pertes annuelles de productivité liées à la consommation d’alcool, de tabac et de drogues illicites au Canada atlantique atteignaient 2,1 milliards de dollars. (Rehm 2006) Ces chiffres comprennent autant les employés consommateurs que les employeurs. Donc, dans ce type de situation, tout le monde est perdant.
La dernière partie de l’affirmation de la GRC vient confronter celle de départ, c’est-à-dire que la consommation de drogue est un crime sans victime. Tout d’abord, selon l’étude intitulée : Drug harms in the UK: a multicriteria decision analysis effectuée par David J. Nutt et coll., l’alcool est la drogue la plus consommée. La raison de cette consommation est le fait qu’elle est facilement accessible. Aussi, selon l’étude en 2004 de Tjepkema, l’alcool est la drogue qui cause la plus grande dépendance. Il est important de mentionner que plusieurs autres substances illicites causent une forte dépendance. L’étude menée par Nutt en 2010 corrobore les propos de la GRC à propos du fait que la consommation de drogue n’est pas un crime sans victime. En effet, il existe des méfaits nuisant à la personne elle-même, mais aussi des méfaits reliés aux autres. Ce type de problème peut survenir autant dans la vie du consommateur que dans la communauté à laquelle il appartient. Par exemple, cela peut consister en un accident de la route où une personne conduit avec les facultés affaiblies. Cela peut aussi être des dommages à l’environnement lorsque des aiguilles souillées sont jetées par terre par les consommateurs. À plus grande échelle, cela peut mener à la diminution de la cohésion dans la communauté. Par exemple, on peut noter la hausse du niveau de criminalité dans une ville qui nuirait considérablement au bien-être d’une communauté. Ces exemples montrent que la consommation de drogue peut devenir éventuellement un crime avec victime.
Bref, comme on l'a vu précédemment, les drogues peuvent bel et bien nuire à l’état physique ou mental d’une personne. Chaque personne réagit différemment alors, chacun subira divers effets reliés à la consommation de drogues. De plus, le fait que les consommateurs soient sous l’effet de drogues pendant qu’ils travaillent nuit grandement à leur rendement. Ils nécessitent d’ailleurs plus de soins de santé que ceux qui ne consomment pas. Finalement, l’affirmation de départ des anti- prohibitionnistes était fausse selon la GRC et selon plusieurs auteurs puisque plusieurs méfaits peuvent être commis envers les autres personnes par quelqu’un sous l’influence de drogues.
Conclusion
En conclusion, la consommation et la légalisation des drogues suscitent de nombreux débats de société. De nombreux groupes partageant des opinions parfois semblables ou parfois opposées se forment et tentent de défendre leur point de vue. Par exemple, les antiprohibitionnistes défendent leur point de vue qui est le suivant : La consommation diminuera après la décriminalisation des drogues. Ils ont même émis 22 affirmations en lien avec la relation drogue-crime. Ce travail effectué a permis de constater que les drogues ont plusieurs aspects négatifs. En effet, les répercussions peuvent être majeures chez le consommateur de drogues. Celles-ci peuvent être problématiques au niveau personnel (santé physique et psychologique entre autres), au niveau social ou encore au niveau professionnel. Les conséquences peuvent survenir chez le consommateur lui-même, mais vont très souvent au-delà de lui et touchent son entourage. De
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