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Agitations « psychiatriques »

Par   •  26 Octobre 2017  •  1 253 Mots (6 Pages)  •  545 Vues

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et aux actes professionnels, ni dans le programme de formation infirmière de 1992. On retrouve cependant la dimension relationnelle du soin au travers de cinq actes dont quatre relèvent du rôle propre infirmier et un de la prescription médicale.

- «L’entretien d’accueil privilégiant l’écoute de la personne avec orientation si nécessaire » (Art. R4311-5-40°) : l’acte est défini par une technique et un objectif.

- «Aide et soutien psychologique» (Art. R4311-5-41°) : l’acte n’est pas plus explicité dans le texte, mais cette expression est la définition du soin relationnel du Dictionnaire des soins infirmiers[2]..

- «L’entretien d’accueil du patient et de son entourage » (Art. R4311-6-1°) : cet acte concerne ici la santé mentale, mais sans plus de spécificité.

- «Activités à visée sociothérapeutique individuelle ou de groupe » (Art. R4311-6-2°) : les notions de médiation et d’objectif thérapeutique définissent cet acte spécifique à la santé mentale.

- «L’entretien individuel et utilisation au sein d’une équipe pluridisciplinaire de technique de médiation à visée thérapeutique ou psychothérapeutique »(Art. R4311-7-42°) : cet acte relève de la prescription médicale. Il inscrit le soin relationnel dans un cadre de pluridisciplinarité et le définit par des techniques et des objectifs le situant dans la proximité de l’activité du psychologue.

Le soin relationnel apparaît ainsi comme généraliste dans le cadre du rôle propre infirmier et spécifique lorsqu’il relève de la prescription médicale.

Si la terminologie de « soin relationnel » est absente des textes officiels, elle est bien présente dans les pratiques, sous les termes de « relation d’aide » et de « relation d’aide thérapeutique » empruntés au courant humaniste de C. Rogers.[3]

La multiplicité même des termes utilisés pour désigner le soin relationnel est indicative de sa complexité comme de sa difficulté à l’appréhender. Cependant, on observe schématiquement deux types de soin relationnel. L’un, spécifique, s’inscrit dans un courant de pensée comme celui de la «relation d’aide thérapeutique». L’autre, généraliste est considéré comme la base de la prise en charge globale du patient.

Une histoire : les fondements du soin relationnel

Cette dualité du soin relationnel est sans doute la résultante de l’histoire de deux formations infirmières, distinctes jusqu’en 1992 : la formation des infirmiers diplômés d’État et celle des infirmiers de secteur psychiatrique. En 1979, un premier rapprochement des deux filières se fait à travers la première année d’étude, identique aux deux formations. En effet, le cycle d’introduction aux soins infirmiers, module commun, a pour objectif de développer « les aptitudes à la relation, l’observation, la réflexion afin que les élèves fournissent des soins infirmiers de base efficaces et adaptés (...) »[4]. Des approfondissements sur les thérapeutiques relationnelles prévues en 2e et 3e année apparaissent à un moindre niveau dans la formation conduisant au diplôme d’État. L’histoire n’est pas la même : le soin relationnel tente de s’inscrire dans l’exercice infirmier en soins généraux et se développe en psychiatrie, corroborant ainsi la dualité du soin relationnel, à la fois généraliste et spécifique.

Enjeu de professionnalisation

Le soin relationnel s’est donc développé en psychiatrie de façon spécifique, devenant essentiel dans des services de soins centrés sur des prises en charge de personnes atteintes de maladies graves. Les interactions avec le patient sont sous-tendues par une visée thérapeutique et induisent la mise en place d’attitudes et de techniques qui font l’objet d’analyse lors de réunions. Des savoirs relationnels spécifiques émergent, contribuant à l’enrichissement de la profession infirmière.

Cette professionnalisation par le soin relationnel, constatée notamment en psychiatrie, pourrait aussi bien s’étendre à d’autres secteurs de soins comme la médecine, la chirurgie ou l’obstétrique, à condition que la diffusion de ce soin soit au centre de la formation infirmière.

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