Olivier Lazzarotti, « Patrimoine et tourisme. Histoires, lieux, acteurs, enjeux »

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Souvent, le patrimoine et le tourisme se complètent. Les Aborigènes au parc national d’Uluru-Kata en Australie est l’un des exemples de mise en tourisme. Les Aborigènes se trouvent valorisées à travers des pratiques touristiques aux quelles ils participent : proposer aux touristes des chambres d’hôtes, guider les touristes découvrir le paysage, montrer leurs mode de vie original. « Les aborigènes voient dans cette requalification l'aboutissement de leur travail de reconversion du lieu, et la reconnaissance du fait que leur interprétation culturelle doit primer sur l'interprétation occidentale. »[3] Il semble donc que l’accueil du public est compatible avec la protection naturelle. « A plus long terme, pourtant, le bilan de ce type de relation entre tourisme et patrimoine semble plus acquis. La complémentarité du tourisme et du patrimoine est un mode de transformation des lieux. »

Des lieux, des territoires et du monde

Dans le dernier chapitre, l’auteur s’attaque aux lieux et territoires qui font le Monde. « Invoquer le patrimoine et le faire valider par des touristes, c’est une manière de faire les lieux. Être touriste et choisir les lieux que l’on fréquente pour ce qu’ils ont de singulier, c’est une manière de produire des territoires. Les une ne vont pas sans les autres.» Le patrimoine et le tourisme participent à la fabrique du monde. Ils contribuent à l’intégration des lieux au monde. « Les lieux sont singuliers et uniques, donc irremplaçables, comportent tous les traits qui les attachent, directement, au Monde. Le monde est en eux autant qu’ils sont dans le Monde. »

Dans la conclusion, l’auteur met l’accent sur les caractéristiques du patrimoine et le tourisme selon:

1 ; les temps du monde :

L’étude du patrimoine et du tourisme nous conduit à réfléchir sur la manière dont le temps s’inscrit dans l’espace. Nous devons maintenant à vivre le Monde autant qu’à le penser. On pourrait en conclure, géographiquement, on ne peut comprendre le temps du monde que par cette voie, il faut favoriser le présent, à la fois par les traces du passé qui y subsistent encore et par l’annonce d’un avenir qui en émerge déjà.

2 ; Une conception pratique de la mémoire :

Le tourisme à cette capacité d’éclairer et de reconnaitre le patrimoine, ainsi que de le faire vivre. Il sait aussi s’en détourner, par l’oubli, mais pas de façon définitive. La mise en patrimoine des lieux se consacre à rendre les lieux plus visibles. « Le patrimoine est donc une des manières de faire du tourisme. Inversement, la mise en tourisme des lieux les éclaire sur leur singularité. Le tourisme est donc une des manières de faire du patrimoine. »

3 ; Une pédagogie optimiste du monde.

Le patrimoine est avant tout considéré comme un outil de pédagogique. Visiter les lieux et les découvrir, ce n’est pas seulement faire de l’histoire, mais nous permet aussi d’obtenir des compétences géographiques mondiales, et de mieux protéger le patrimoine.

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