Préface du Supplément de Bougainville

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pour les guider vers de nouvelles idées, inconcevables en occident.

Ces nouvelles idées sont multiples, même si la plus mentionnée reste la liberté sexuelle, Diderot évoque aussi le coté néfaste de la colonisation sur les moeurs locaux, l’incohérence et l’injustice des lois occidentales et la simplicité de la vie sauvage gouvernée par la nature. Ces sujets sont rares et Diderot prend un point de vue que peu de personnes avaient en son temps. Grâce au discours du vieillard, il expose le point de vue des colonisés et non des colonisateurs. Il montre comment les moeurs occidentaux peuvent corrompre les traditions et la façon de vivre locale surtout vis à vis de la liberté sexuelle. De même, Orou démontre l’incohérence des trois codes suivis par les occidentaux: le code religieux, le code civil et le code naturel qui ne sont jamais d’accord. C’est pour cela que Orou prône une vie simple, ne suivant que les lois de la nature. C’est ici que Diderot montre l’utopie de la vie sauvage, une vie sans complexe où le partage et le respect est au centre de la société sans que des lois futiles soient mises en place.

Néanmoins dans la dernière page, A et B comparent les Tahitiennes avec leur femmes en se demandant leur réaction aux propos de Orou. Ils pensent qu’elles ne diraient pas leur vraie pensée et concluent, comme Bougainville, que “les femmes paraissent ne pas vouloir ce qu’elles désirent le plus”. Finalement, leurs femmes réagissent comme les Tahitiennes malgré leur éducation occidentale.