Pensez-vous, comme l'écrit Eugène Ionesco, que « le théâtre est le lieu de la plus grande liberté, de l'imagination la plus folle » ?
Par Plum05 • 15 Juin 2018 • 1 703 Mots (7 Pages) • 757 Vues
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mères sont un puissant antidote, « le plus fort », contre « nos tendances individualistes et égoïstes, contre nos fermetures et nos apathies », a déclaré le pape François, à la messe du 1er janvier, fête liturgique de sainte Marie Mère de Dieu, et dernier jour de l’octave de Noël. Car celles-ci, a-t-il expliqué, au cours de son homélie, « même aux pires moments », savent témoigner d’une grande « tendresse », « d’un dévouement inconditionnel » et d’une « forte espérance » qui montrent, dans le sillage de Marie et sa maternité, que « l’humilité et la tendresse ne sont pas les vertus des faibles mais des forts, qu’il n’y a pas besoin de maltraiter son prochain pour se sentir important ».
Dans la basilique Saint-Pierre, des milliers de fidèles invités à honorer « la bonté de Dieu » en célébrant « le visage maternel de Marie, le visage maternel de l’Église, et le visage de nos mères », décrits par le Saint-Père comme d’excellents remparts contre « un cancer qui attaque et ronge » l’âme, donnant à l’homme ce sentiment de vivre « sans mère et sans la tendresse de Dieu », d’être spirituellement « un orphelin ». C’est-à-dire, a expliqué le Pape, ne plus savoir « ce que signifie être fils, être petits-fils, être parents, être grands-parents, être amis, être croyants », avoir perdu « la mémoire de la valeur du jeu, du chant, du rire, du repos, de la gratuité ».
Le cancer de l’âme
Cette condition d’orphelin autoréférentielle, a rappelé le Pape, porta Caïn à dire : « Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère ? », comme s’il déclarait : celui-ci « ne m’appartient pas, je ne le reconnais pas ». À partir du moment où personne ne nous appartient et que nous n’appartenons à personne, la maladie s’installe – « ce cancer » – portant à une « lente dégradation » de tout : « Je dégrade la terre, parce qu’elle ne m’appartient pas, je dégrade les autres parce qu’ils ne m’appartiennent pas, je dégrade Dieu parce que je ne lui appartiens pas, et finalement nous nous dégradons nous-mêmes parce que nous oublions qui nous sommes, quel “nom” divin nous portons ». La perte de tous ces liens, « typique de notre culture fragmentée et divisée », a souligné le Saint-Père, ne fait qu’accentuer « ce sentiment d’être orphelin, ce sentiment de grand vide et de solitude », tout comme « le manque de contact physique (et non virtuel) cautérise peu à peu nos cœurs », leur faisant perdre cette capacité naturelle à « la tendresse », « l’étonnement », « la pitié » et « la compassion ».
La maternité de Marie
Marie, a expliqué le Pape, a appris à être mère, à écouter « dans son sein » les battements du cœur de son Fils. Et en Elle, « non seulement le Verbe éternel s’est fait chair, a-t-il ajouté, mais il a appris à reconnaître la tendresse maternelle de Dieu, en écoutant les aspirations, les angoisses, les joies et les espérances de son peuple ». Ainsi, célébrer sa maternité, la célébrer comme « Mère de Dieu et notre mère à tous », en début d’année, revient à rappeler cette certitude que « nous sommes un peuple qui a une Mère, et non des orphelins », s’est largement épanché le Pape. Lutter contre cette condition d’orphelin, consiste donc à rallumer en soi « le sens de l’appartenance à une famille, à un peuple, à une terre, à notre Dieu » ; à ne pas avoir un « cœur narcissique qui ne sait regarder que lui-même et ses propres intérêts » ; à ne pas oublier que « la vie est un don dont nous sommes débiteurs et que nous sommes invités à partager dans cette maison commune ».
Les mères, « un antidote » qui protège la société
Une société sans mères serait non seulement une société froide, mais aussi une société qui a perdu son cœur », perdu sa « saveur familiale », a alors mis en garde le Pape, une société « sans pitié, qui n’a laissé de place qu’au calcul et à la spéculation ». Et de rendre hommage à toutes ces mères « ayant leurs enfants en prison ou prostrés sur un lit d’hôpital, ou soumis à l’esclavage de la drogue » qui ne se rendent pas – « qu’il fasse froid ou chaud, qu’il pleuve ou dans la sécheresse » – pour leur donner « le meilleur ». Et hommage à toutes ces mères qui, dans les camps de réfugiés, ou au plus fort de la guerre, « réussissent à embrasser et à soutenir sans faiblir la souffrance de leurs enfants ».
Célébrer Marie, a conclu le Saint-Père, « nous rappelle que nous ne sommes pas des marchandises d’échange ou des terminaux récepteurs d’informations » mais « des fils », « une famille, un « Peuple de Dieu ». Alors « professons cette vérité ! », a-t-il exhorté avant d’inviter l’assemblée à se lever et acclamer trois fois la « Sainte Mère
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