Maupassant, La Parure
Par Ramy • 4 Octobre 2018 • 1 800 Mots (8 Pages) • 751 Vues
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c) Un personnage qui se sent victime de son destin :
- pas à sa place car mal née « comme par erreur du destin » : pt de vue interne à Mme Loisel ou pt de vue du Nr et ironie sur le personnage qui met en évidence la fausseté de son jugement
Elle impute sa naissance au sein d’une famille d’employés à « une erreur du destin ».
- mariée à un petit commis comme par fatalité alors que le « se laissa marier » exprime sa passivité et un fatalisme inconscient
- le malheur de Mme Loisel est lié au sentiment d’être « comme une déclassée ». Il y a un écart entre ses moyens et ses désirs de bourgeoisie.
« Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes »
Elle est tiraillée entre la réalité de l’existence et ses désirs. Elle ressent une opposition entre la réalité de sa vie et ses aspirations.
- Egalité d’éducation avec la bourgeoise Mme Forestier et pourtant inégalité de statut qui lui fait éprouver un sentiment d’injustice et fait d’elle un personnage rongé par l’envie.
III) Une rêverie compensatoire : la féerie contre le prosaïsme du mari
Mathilde cherche à échapper à son univers, à son environnement dont « la misère », « la laideur », « l’usure ». Opposition entre réalité et rêves
- une imagination fertile :
Sur 53 lignes de l’incipit, 29 sont consacrés au songe de Mme Loisel
« songeait » est répété 4 fois (parallélisme avec « elle souffrait »
Une accumulation de GN C d’objet de songeait qui montre combien l’imagination de Mme Loisel est fertile : « grands salons », meubles fins, « dîners fins » : une seule phrase très longue qui nous met dans les rêveries du personnage (pt de vue interne)
b) la teneur de ses rêves et désirs :
. rêves de déduction : « elle eût aimé » conditionnel passé » indique son rêve et en filigrane tte sa frustration de ne pas être séduisante, par manque de moyens financiers.
. rêveries sensuelles : le monde imaginaire de Mme Loisel, tel qu’il est évoqué est plein de sensualité :
- ameublement et décoration orientales (tissus soyeux des « tentures orientales », « soie ancienne », parois « capitonnées » évoquant une alcôve
- lascivité dans la position des valets : « deux grands valets en culotte courte qui dorment dans de larges fauteuils, assoupis par la chaleur »
- rêve de lieux d’intimité, de « galanteries » : « antichambres éclairées par de hautes torchères », « petits salons coquets » , où se trouveraient les « amis les plus intimes »
Plaisirs des sens évoqués (ouïe : « galanteries chuchotées », « antichambres muettes » évoquant le secret, vue « antichambres éclairées », toiucher « soie ancienne », odorat salons « parfumées, goût « en mangeant la chair rose d’une truite ou des ailes de gélinotte »
= un univers onirique très érotique
c) Une compensation illusoire :
Le songe vécu comme une compensation face à une vie médiocre mais ne libère jms Mme Loisel de sa souffrance. C’est un monde illusoire, qui ne peut l’empêcher de pleurer « pendant des jours entiers, de chagrin, de regret, de désespoir, et de détresse ; un chagrin tellement exagéré qu’il en devient ridicule pour le lecteur.
L’héroine est enfermée dans son désir d’une autre vie et dans un rêve très illusoire.
Mme Loisel, un être ordinaire, écartelée entre son envie d’être une bourgeoise et la réalité de sa condition modeste. Elle est esclave de son désir d’être autre, d’appartenir à une autre catégorie sociale, soumise à un complexe d’infériorité sociale (avec un sentiment d’être au fond supérieure)
Soumise au désir de paraître, ce qui l’empêche d’être.
CCL : Un personnage dont on sent la détresse. Pourtant le lecteur n’est pas invité à faire preuve d’empathie, pas plus que le narrateur ne le fait. L’incipit pousse davantage le lecteur à prendre une distance critique. Le personnage est évoqué à travers un registre volontiers satirique ; il est présenté comme victime de lui-même, de son envie, de sa jalousie, de son matérialisme, d’une vision simpliste des choses (liée peut-être à l’éducation reçue au couvent) et de son absence de vie spirituelle. Elle est victime de son désir de paraître et de son mensonge, de son désir d’être une autre, d’avoir un autre statut.
Une dichotomie qui oppose les rêves et la réalité de Mme Loisel et qui entraîne sa chute.
Un engrenage tragique : un désir de paraître qui, avec la perte de la parure et son rachat, amène Mme Loisel à avoir une vie très difficile.
Un personnage de l’échec : non seult elle perd une parure prêtée mais elle poursuit une existence encore plus pauvre qu’avant, et tt ça pour rien !!
Un destin ironique : tentant d’échapper à son quotidien médiocre et à sa condition lorsque son rêve devient réalité le soir du bal, le rêve tourne au cauchemar. Mme Loisel retourne dans une misère encore plus grande.
En bref, c’est l’histoire d’une femme jeune et belle qui n’est pas heureuse parce qu’elle ne se satisfait pas de sa vie actuelle. Elle est passive et ne fait que rêver d’une existence faite de richesses et de luxe. Pr elle tt n’est qu’apparence. Mme Loisel est prisonnière des préjugés de la société dans laquelle elle vit, de ses propres préjugés donc et de l’envie. Plus largement, c’est la société du 19ème qui est critiquée
Il s’agit d’une nouvelle dont on sent la visée moralisatrice, ce qui la rapproche de l’apologue.
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