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Le contre sainte-Beuve

Par   •  15 Novembre 2018  •  1 061 Mots (5 Pages)  •  371 Vues

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La thèse proustienne quant à elle dénigre toutes prétentions positivistes et les sciences naturelles que prône Sainte-Beuve. En se positionnant contre l’un des critiques les plus influents de l’époque, Marcel Proust se propose, néanmoins ; de donner une nouvelle dimension esthétique. Dans le chapitre « La méthode de Sainte-Beuve », Proust définit le « Biographisme » comme l’étude qui consiste à analyse l’homme et l’influence de son milieu pour comprendre l’œuvre « La littérature disait Sainte-Beuve n’est pas pour moi distincte ou, du mois, séparable du reste de l’homme et de l’organisation ». Contrairement à cette dernière, la théorie proustienne érige une frontière entre l’écrivain et la littérature, pour la simple raison que «La vrai vie, la vie enfin découverte, la seule vie par conséquent réelle, c’est la littérature.» Le temps retrouvé (1927). Cette obsession de vouloir expliquer l’œuvre par l’écrivain, a conduit Sainte-Beuve à accumuler les faux jugements sur les grands écrivains de son époque. Mais l’absurdité de cette méthode ne s’arrête pas là. En effet il est impossible de classer les auteurs selon « Les familles d’esprits », puisque chaque personne est différentes d’une autre, comme elle l’est différente à l’intérieur d’elle-même (ce qu’on veut dire ici ; c’est que la personnalité change au fil du temps). Autre contradiction, c’est qu’on ne peut questionner les admirateurs de l’auteur, ainsi, que l’auteur lui-même (voir citation de Chateaubriand) pour accéder à une version objective de sa vie et par là expliquer son œuvre : « Un visage qui nous plait, c’est un visage que nous avons crée avec tel regard, telle partie de la joue, telle indication du nez, c’est lune des mille personnes, qu’on pouvait faire jaillir d’une personne » CBS p.281. Et même si, Sainte-Beuve parvenait à retracer la vie d’un écrivain et déterminer sa personnalité, il ne s’agirait pas de sa biographie intime, mais de sa vie sociale. Ainsi, Marcel Proust démontre l’absurdité de cette méthode qui se préoccupe du moi social, et néglige le moi profond, qui est la véritable source de la création artistique. En effet, le moi social c’est l’ensemble des sensations, des sentiments et des pensées. Par contre, le moi profond c’est cette partie invisible qui forme le noyau de notre âme. Or, c’est ce passage du moi social au moi profond, qui permet à l’écrivain, tantôt de perdre le fil du temps ; tantôt de retrouver le temps perdu.

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