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Corpus : Jean de la Fontaine "le loup et l'agneau, Voltaire "le loup moraliste" , Alfred de Vigny " la mort du loup" et Albert Vidalie "les loups sont entrés dans paris"

Par   •  28 Novembre 2017  •  2 645 Mots (11 Pages)  •  1 329 Vues

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il se fait tuer à la fin par un être arrogant. L’auteur utilise certains procédés pour que l’on s’attache au personnage de l’agneau, en effet on insiste sur son jeune âge et sur son innocence « je tète encor ma mère » et en comparaison l’auteur insiste sur la férocité du loup et sur son ancienneté « dit cet animal plein de rage » grâce à la morale de l’apologue, écrite au présent de vérité générale « la raison du plus fort et toujours la meilleure » on comprend que jean de la fontaine effectue une allégorie sur le pouvoir absolu de louis XIV. En effet la raison du plus fort ne représente pas la logique du plus brillant mais les motifs ultimes du puissant qui ne sont pas littéralement les meilleurs mais qui triomphent de tout. La fable Le Loup et l’Agneau de la Fontaine est donc une dénonciation du pouvoir et de la justice sous Louis XIV. De la même manière dans le texte 3 il y a une opposition entre deux personnes d’une classe sociale différente, en effet ici le loup est représenté comme un héros, mais seul et vulnérable « par leurs ongles crochus » ce qui signifie une absence d’arme en comparaison avec la masse d’arme des humains « nos coups de feu, nos couteaux aigus » dans ce texte les hommes tuent le loup bien qu’il n’ait rien fait de mal qui ne soit écris, et par pur cruauté. La personnalisation du loup dans ce texte attendrie le lecteur « refermant ses grands yeux, le père, couvaient » la morale « souffre et meurs sans parler » prouve encore une fois la supériorité triomphe sur les plus faibles, bien que le loup n’a rien fait il est tué. A travers ce texte De Vigny dénonce les grands défauts du fonctionnement de la société dans laquelle il vit.

Ensuite nous avons une critique de l’Eglise, de la religion. Dans le texte 2 « le loup moraliste » le loup, représenté comme un grand moraliste est une satire du pape déguisée pour passer outre la censure. En effet le loup prêche toutes les bonnes valeurs de la religion « honnête », « contentez-vous de peu », « jeunez plutôt l’avent et le carême ». Il y a deux références directes à la religion dans ce texte, tout d’abord les fêtes religieuses « l’avent et le carême » et le prêtre ou passeur « tel un prédicateur ». Voltaire utilise l’anthropomorphisme des animaux pour effectuer une critique de la religion, comme en témoigne la morale de cet apologue « tel un prédicateur, sortant d’un bon repas, monte dévotement en chaire, et vient bien fourré, gros et gras, prêcher contre la bonne chère ». Cet apologue a un registre ironique, le loup tente d’inculquer des valeurs a son fils qu’il ne respecte pas lui-même. Dans le texte 3, d’Alfred de Vigny l’allusion religieuse sert quant à elle à critiquer les hommes. C’est à la religion chrétienne qu’elle fait référence, à la crucifixion : cette mort solitaire, subie par trahison, infligée par des « couteaux » qui « le clouaient », la blessure « au flanc » renvoient à la mort du Christ, qui accepte de se sacrifier pour sauver les hommes et leur servir d’exemple.

L’homme est grandement critiqué à travers la personnification des animaux, notamment dans le texte de jean de la fontaine ou la cruauté des plus forts est dénoncée à travers le loup « reprit cette bête cruelle », « le loup l’emporte et puis le mange sans autre forme de procès », ou de même dans le texte 4 d’Albert Vidalie ou la cruauté des méchants ici caractérisés par les loups est telle que cela agis sur le comportement des plus faibles «cessez de rire, charmante Elvire, cent loups sont entrés dans Paris », Albert Vidalie pousse la cruauté encore plus loin en s’attaquant à la sensibilité des lecteurs avec la mort d’enfants « Et nourrit ses deux cents petits avec les enfants de Passy ». Le texte 3 également contient son lot de cruauté mais cette fois le loup personnifié caractérise les « gentils », en effet il est « jugé perdu parce qu’il était surpris » il est donc pris par surprise par des hommes armés jusqu’au dent « les couteaux, nos fusils » alors que le loup n’a que « leurs ongles crochus » pour se défendre, l’animal est donc en position de faiblesse, l’auteur souligne la gravité de ses blessures « tout baigné dans son sang » la présence de nombreux pluriels caractérisant les armes et les blessures montre le plaisir que prend l’homme dans le meurtre. Pourtant l’animal meurt « sans jeter un cri » L’animal en cela est supérieur à l’homme, il accepte son sort sans se plaindre et accepte de mourir pour sauver les siens et sa liberté. Le choix d’un animal dans l’allégorie n’est pas un hasard : Vigny montre la supériorité de l’animal avec sa « stoïque fierté » sur l’homme, et de la nature sur la civilisation. Il explique ce message dans la suite du poème : « Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d’Hommes, Que j’ai honte de nous, débiles que nous sommes ! » L’animal est pour lui une figure qui, par contraste, souligne la « faiblesse » de l’homme. Le fait d’humaniser les loups permet d’attendrir le lecteur et de prendre parti pour le loup. La mauvaise foi des hommes est également montrée du doigt dans les textes 1 et 2, En plaçant la morale de la fable au premier vers "La raison du plus fort est toujours la meilleure", La Fontaine annonce directement l’issue de l’affrontement entre le loup et l’agneau. Ce "procès" (vers 29) est donc truqué. Le narrateur qui se veut objectif annonce implicitement ce qui doit arriver et le loup déploie des trésors de rhétorique et de mauvaise foi, pour justifier le meurtre de l’agneau qui reste naïf et honnête. C’est ainsi qu’il montre l’injustice des hommes.

La personnification des animaux dans les fables permet d’effectuer une morale pour le lecteur, et également une critique de la société et de l’individu tout en évitant la censure. L’utilisation d’une violence détaillée et d’un registre pathétique ou satirique permettent de caricaturer les tares de la société et de l’homme à travers l’anthropomorphisme.

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