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Le personnage de Tirésias

Par   •  12 Septembre 2018  •  2 383 Mots (10 Pages)  •  330 Vues

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- Lien entre Œdipe et Tirésias

Le lien entre Œdipe et Tirésias est présent à la fois dans le mythe, la pièce de Sophocle et aussi dans le film de Pasolini.

- Tirésias aveugle à cause des dieux.

Nous pouvons dire que Tirésias est victime du jeu des dieux, tout comme Œdipe. Nous avons vu ensemble que Tirésias est un prophète de Thèbes qui a été puni par Athéna pour l’avoir surprise nue sur le mont Hélicon. De par cette punition, Tirésias reste un serviteur d’Apollon, soit des dieux : il garde le don de clairvoyance ce qui nuira au destin d'Oedipe.

Œdipe lui a été puni pour les fautes commissent par ses ancêtres par le dieu Apollon, ce qui entraîna la malédiction des labdacides. Laïos et Jocaste sont eux aussi coupable du tragique destin d’Œdipe puisqu’ils ont fait un enfant qui ne devait pas naître. Les deux personnages sont tous les deux aveugles, Tirésias est aveugle mais voit la vérité tandis que Œdipe lui voit mais reste aveugle tout au long de son enquête jusqu’au moment de la découverte ou cette fois il deviendra réellement aveugle comme Tirésias. Mais une fois aveugle il voit la vérité et connaît son identité. Œdipe subira la prophétie et se crèvera les yeux mais sera aussi guidé par les dieux comme Tirésias. Leurs destin est très proche car c'est pour Tirésias à cause d'une faute et pour Œdipe à cause d'hubris, ils finiront tous deux aveugles pour avoir étaient coupables de leurs actes. On peut voir ici que les deux personnages subissent la colère des dieux comme punition.

- Guidé par les dieux

Tirésias après avoir reçu la punition d'Athéna est toujours au service du dieu Apollon. Son dons de Clair-voyance lui permettras de savoir mais pas de voir. Sa puissance de clairvoyance le lie directement aux dieux qui sont supérieurs à l'Homme. Un devin est celui qui sais par avance ce qui va ce passer nous pouvons donc le considérer comme un être supérieur à un simple mortelle. En effet, Tirésias est constamment guidé par les dieux tout comme le destin d’Œdipe. La malédiction infligée à Œdipe est incontournable et son destin est automatiquement guidé ou lié aux dieux même si ces derniers le laisse se diriger lui-même vers son destin parfois même par hasard. Tirésias est en position de supériorité absolue vis à vis d'Œdipe par rapport à son statut. Contrairement à lui, Tirésias détient le savoir. Dans le film Oedipo re de Pasolini, le devin Tirésias porte une tunique est un bâton. Plus loin dans le film, Œdipe lorsqu’il est aveugle est également vêtu d’une tunique et s’aide d’un bâton. Tirésias joue de la flûte, instrument que l'ont retrouve souvent et qui est vu comme l’instrument des Dieux. A la fin du film, quand le personnage est en Italie, l’homme joue aussi de la flûte sur les marches de la cathédrale. Tout le long du film, Œdipe est comme attiré par la flûte, la musique du film utilisant la flûte est toujours utiliser lors des moments qui ont un rôle décisif dans le destin d’Œdipe, comme une sorte de guide. Ici, nous pouvons interpréter les notes tels une libération douce ou une élévation, la musicalité est agréable, contrairement aux autres musiques présentent dans le film. En le voyant, Œdipe semble fasciné. Il fixe le devin et ne détournera plus son regard, même en continuant sont chemin. Dans les deux œuvres, Tirésias apparaît comme très puissant lors de sa rencontre avec Œdipe, nous pouvons observée qu'il est au dessus d'Oedipe comme si c’était le médiateur entre les dieux et les mortelles Thébains. Œdipe est celui qui voit alors que Tirésias est celui qui est aveugle, mais par un renversement tragique, le devin reproche au roi Oedipe de ne pas voir sa situation. Œdipe, qui n’a à vrai dire pas d’argument à opposer à Tirésias, passe aux menaces et à la violence, chez Pasolini, à la façon d’un tyran. Face à ces menaces, le devin prend pour bouclier sa situation de vieillard aveugle qui à était appelé pars le roi.

Les deux personnages sont tous les deux liés par les dieux, et leur destin est étroitement en lien avec les puissances divines.

- Tirésias annonciateur de l'hubris d'Oedipe

Comme nous l’avons dis la rencontre puis l'affrontement entre Oedipe et Tirésias annonce le destin d'Œdipe et est aussi un moyen de dénoncer l’hubris d’Œdipe. En effet, chez Sophocle comme chez Pasolini, une scène d'agôn lieu entre Tirésias et Oedipe. Le devin ne veut pas dévoiler la vérité. Il refuse d'aider son roi et lui dit même : ≪ de moi tu ne sauras rien ≫. Par le silence, Tirésias veut mettre Oedipe en garde contre un excès de curiosité, la vérité qu'il détient étant destructrice. Tirésias peut apparaître comme un annonciateur ou prévient Œdipe de son destin. Peut être que Tirésias ayant fait des erreurs provoquant la colère des dieux veut mettre en garde Œdipe pour qu’il évite de causer les mêmes erreurs que lui et peut être même évité son destin tragique, même si la parole des dieux n’est en aucun cas remis en cause. De plus, on peut imaginer que la flûte que l’on entend est joué par Tiresias qui prévient Œdipe de son destin. Pourtant malgré tous cela Œdipe fera quand même preuve d’orgueil et d’hubris qui causera son malheur et sa perte. Tirésias apparaît donc sous trois aspects principaux dans l'ensemble car ils sont quasiment similaire chez Sophocle et Pasolini : le premier est révélateur de vérité, puis le devin appelé et contesté par Oedipe, et enfin l'homme qui ose critiquer le comportement hubristique d'Oedipe en lui rappelant qu'il n'est pas tout puissant. Œdipe, le déchiffreur d’énigmes (mythe et Sophocle), lui qui devrait comprendre ce qui se passe, en vient à recréer une réalité, une autre histoire : il imagine que Tirésias et Créon complotent contre lui. Il pense qu’on le jalouse et qu’on veut le destituer en imaginant cette terrible histoire de parricide et d’inceste. Pourtant, le châtiment d’Œdipe s’annonce non pas humain mais divin en réponse à l’orgueil du roi. C’est l’hubris dont il fait preuve qui le perd :

→ « Ce n’était pourtant pas le premier venu qui pouvait résoudre cette énigme »

→« c’est moi, moi seul »

→ « ma grandeur »

Conclusion

Pour conclure nous

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