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L'avare Molière

Par   •  13 Avril 2018  •  2 680 Mots (11 Pages)  •  1 174 Vues

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L’une des singularités de cette pièce tient aussi à sa tonalité sombre due à la nature des personnages. Harpagon se méfie de ses propres enfants. Il n’éprouve le moindre amour paternel. Il dit :

Cela est étrange, que mes propres enfants me trahissent et deviennent mes ennemis ! (acte I, scène 4) C’est neuf dans le théâtre de Molière parce qu’il crée une atmosphère inquiétante.

Les protagonistes du livre :

Harpagon est un riche bourgeois veuf. Il est le père de Cléante et d'Élise. C’est un vieil homme, avare, tyrannique, égoïste, qui ne vit que pour l’argent. Harpagon représente l'avarice. Son avarice le rend méfiant et paranoïaque. Il économise sur tout et refuse de faire la moindre dépense. Il ne pense qu'à sa cassette, qui contient dix mille écus d'or, et qu'il a cachée dans le jardin. Il personnalise son argent, qui est la source de son bonheur. Il est persuadé que tout le monde essaie de le voler. Il est attiré par la jeune Mariane et veut l’épouser mais ne sait pas qu’elle est déjà courtisée par son fils Cléante. Harpagon n’est pas amoureux de Mariane, contrairement à Cléante, mais désire simplement une compagnie pour combler la solitude après la mort de sa femme.

Cléante : fils d’Harpagon, frère d’Élise, amoureux de Mariane. Il est obligé d’emprunter de l’argent pour vivre. Il est fidèle à son père mais quand il apprend que son père projette de l’épouser, Cléante se révolte constamment contre l’avarice de son père qui l’empêche d’aider Mariane et sa mère. Il quitte même le domicile familial et s’enfuie avec sa bien-aimée.

Elise : fille d’Harpagon, sœur de Cléante, l’amante de Valère. C’est une jeune femme très aimable et calme qui n’ose pas vraiment s’opposer à son père. Son père veut la marier à Alceste mais elle refuse de se marier avec celui que son père a désigné pour elle. Selon Harpagon ce mariage serait moins couteux que le mariage d’Elise a Valère. Elise aime Valère, le valet de son père, à qui elle est reconnaissante de lui avoir sauvé la vie lors d’un naufrage. Élise est craintive et anxieuse face à l'autorité de son père.

L’époque et le milieu :

L’action du livre se déroule au XVIIe siècle, l’époque de Molière. Le théâtre classique est une réaction au style baroque. C’est maintenant l’époque du classicisme : un mouvement littéraire qui est apparu et qui se développe en France. À cette époque, plusieurs auteurs tels que Corneille et Jean de la Fontaine sont reconnus grâce à leur théâtre classique. Quelques années plus tard, Molière marquera l’histoire à son tour avec un style tout à fait différent qui est celui de la comédie.

Ce qui est important est qu’on recherche de la perfection et des règles. Les auteurs anciens grecs et latins dignes d’être étudiés comme des modèles.

Un des règles est la règle des trois unités : Qu’en un lieu, en un jour, un seul fait accompli. Dans l’Avare Molière ne se tient pas tout à fait à ce règle. L’action se déroule à Paris, à la maison d’Harpagon, dans plusieurs chambres ou dans le jardin. Mais l’histoire ne se déroule pas en un jour. Aussi il y a plusieurs intrigues qui se mélangent.

Pour définir la fonction de sa comédie, Molière dit « Castigat ridendo mores », autrement dit « Il châtie les mœurs en faisant rire ». Il exploite les caractères des hommes pour composer ses pièces de théâtre.

La composition du texte :

L’Avare est une comédie de Molière en 5 actes écrite en prose, dont la scène se déroule à Paris. L’histoire se passe chronologiquement. Chaque acte se compose de plusieurs scènes. On peut lire quels personnages jouent un rôle dans chaque scène.

Au premier acte on fait connaissance avec les personnages principales et on apprend qui ont une liaison amoureuse : Élise et Valère et Cléante et Mariane. Aussi on apprend le caractère du père, d’Harpagon et qu’il a une cassette avec dix mille écus d’or.

Au deuxième acte Cléante a besoin de l’argent car il a découvert que son père va épouser Mariane. Il a quitté la maison mais il n’a pas d’argent. Harpagon est ennuyé par le manque de fortune de Mariane mais elle est pauvre et elle n’a pas beaucoup de dépenses.

Au troisième acte Mariane vient dîner pour signer le contrat de mariage mais Harpagon ne veut pas dépenser trop d’argent. Elle rencontre Cléante et Cléante donne la bague de son père à Mariane. Harpagon est furieux mais ne peut pas refuser.

Au quatrième acte une dispute se crée entre père et fils. Cléante avoue qu’il va épouser Mariane en Harpagon le maudit. La dispute reprend une nouvelle forme. Aussi on apprend que La flèche a dérobé la cassette, pour Cléante.

Au cinquième acte Harpagon est en plein crise de folie parce que quelqu’un a volé son argent. A la fin on comprend qu’Anselme est le père de Valère et Mariane. Harpagon accepte enfin les deux mariages de ses enfants quand Anselme paiera. Cléante lui rend sa cassette.

La philosophie :

Molière réalise une illustration parfaite de la société française au XVIIème siècle. Ce siècle est marquée par une ascension rapide de bourgeois dont la fortune était directement proportionnelle à la possession de terrains. Ceci dit, les familles avaient donc coutume d’échanger leurs filles contre quelques hectares de terrains ; acquérant ainsi une plus grande emprise économique. Cette transaction financière était également l’une des formes les plus courantes de mariages arrangés en France au XVIIe siècle.

Molière critiquait dans ces comédies les nobles et le clergé mais il respectait les idées religieuses. Louis XIV tenait Molière en haute estime et l’invitait au Palais Royal.

Molière se propose de corriger les hommes de son époque en tournant en ridicule leurs défauts, au moyen de la caricature : il fait la satire de la société.

Le XVIIe siècle est le siècle des morales. On comprend aussi que l’Avare a une dimension morale : en riant de l’autre et des vices de l’autre, le spectateur ou lecteur prend conscience de ses propres vices et peut se corriger. Rousseau a accusé Molière d’être immoral parce que Molière crée des œuvres qui donnent au rire la profondeur de l’émotion tragique.

C’est exactement pourquoi Molière était un auteur spécial. Ses comédies ne sont que seulement agréables.

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