L'Humanisme et la Renaissance
Par Matt • 10 Juin 2018 • 1 117 Mots (5 Pages) • 534 Vues
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Dans L'Hymne de l'Hiver, Ronsard dit s'inspirer d'Homère ou encore d'Hésiode :
« Tel j'ai tracé cet hymne, imitant l'exemplaire
Des fables d'Hésiode et de celles d'Homère »
Dans une logique de renouveau, l'auteur utilise ces grands écrivains grecques comme figures « mythiques ». Cette production (Les Hymnes) peut être le résultat de sa volonté d'innutrition qu'il aborde dans
La Continuation des Amours. Cet Hymne suggère une lecture philosophique :
« Afin que le vulgaire ait désir de chercher
La couverte beauté dont il n'ose approcher » (vers 7 et 8).
Ces œuvres sont si riches que l'auteur en fait l'apologie en remplaçant volontiers les saintes écritures. Il propose une vision plus fermée que celle du catholicisme, qui est en contrepartie plus précise et qui propose surtout une réflexion philosophique poussée.
Ainsi, quelque soit la forme, le fond reste presque le même. C'est cette volonté de se détacher du Moyen-Age et de ces croyances fermées à toutes critiques en utilisant l'antiquité, le modèle des Humanistes. Ces textes permettent de se poser de grandes questions philosophiques. Ils remettent l'Homme au centre des préoccupations en le faisant passer avant la religion. Les enseignements tirés de cette époque permettent aux penseurs du XVIème de relativiser sur la question de la place de la religion dans la société de cette époque. La rupture s'opère dans le fond et dans la forme. C'est une réforme totale des coutumes, et elle peut être illustrée par exemple avec la « Défense et Illustration de la langue française » de Du Bellay ou encore dans le domaine de l'éducation, avec « Le Plan des études » d'Erasme ou les « Essais » de Montaigne
(« De l'institution des enfants »).
Œuvres iconographiques :
La Naissance de Vénus : Ce tableau montre parfaitement le renouveau artistique des peintres de la renaissance. On y voit Vénus (une déesse romaine) qui émerge de l'eau sur un coquillage (une conque). C'est une allégorie de la pureté et de la beauté féminine. Elle est accompagnée de Zéphyr et de Chloris, le couple divin, et d'une des Heures de Zeus. Ce tableau renvoi directement aux mythes Romains et Grecques qui sont similaire en de nombreux point (en effet on retrouve cette « naissance » divine chez les grecques avec Aphrodite). La rupture avec les idées du christianisme se fait dans la représentation de Vénus : elle est nue. C'est un sacrilège pour l’Église que de représenter des femmes nues. La conque est aussi un symbole chez les chrétiens. Ces deux détails permettent une double lecture intéressante du tableau et évoquent avec efficacité comment les artistes se détache des « temps obscures » (moyen-âge).
Les Trois Grâces : ce tableau de Raphaël est un des premiers tableau profanes. En effet, comme préciser plus haut, représenter une femme nue est un sacrilège. Ici, non seulement Raphaël transgresse cette règle, mais il le fait trois fois, ce qui rend son tableau « profane » pour les catholiques. Encore une fois, en relation avec l'Humanisme, le peintre choisi comme modèles les trois Grâces, filles de Zeus et Eurynomé (Aglaé, Euphrosine et Thalie). Le fort contraste entre catholicisme (soit la désobéissance pudique) et antiquité (les modèles sont les filles de Zeus) et un exemple parfait pour illustrer l'Humanisme.
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