L'ENCYCLOPEDIE, REFLET DES IDEES DES LUMIERES
Par Plum05 • 18 Mai 2018 • 1 456 Mots (6 Pages) • 474 Vues
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scientifiques lointaines les naturalistes rapportent
des dessins. Des planches gravées d’après ces dessins sont reprises presque exactement dans
l’Encyclopédie. La découverte universelle amenée par ce projet est l’aboutissement de toute
la pensée des Lumières qui a fleuri tout au long du 18eme siècle.
L’Encyclopédie a pour raison profonde l’abolition de ce péché contre l’esprit qu’est la
dissociation de la matière et de la pensée. Elle montre que le travail crée une véritable unité
organique entre la matière et l’âme, le corporel et le spirituel, qui déplait à l’Eglise
chrétienne. C’est la révolution encyclopédique, reflet des idées des Lumières. Et ces
caractéristiques vont attirer de nombreux problèmes à Diderot dans l’élaboration du projet.
II- Sa mosaïque de connaissances, un sujet d’intérêt pour tous
A) Un contenu emblématique et controversée de la vague de pensée d’époque
Le mot « encyclopédie » vient du latin encyclopædia qui lui provient d’une expression
grecque de Plutarque; encyclo désigne alors ce qui est général et pedia l’éducation.
Cet ouvrage aborde la connaissance d’une facon unique qui se distingue du projet de
l’Anglais Chambers dont Diderot s’est inspiré, en présentant la division des sciences suivant
un arbre du système figuré des connaissances humaines, inspiré lui de Bacon. Ce système
trace les relations de dépendance et de voisinage entre les savoirs, qui, selon d’Alembert,«
peuvent se réduire à trois espèces : l’histoire, les arts tant libéraux que mécaniques et les
sciences proprement dites, qui ont pour objet les matières de pur raisonnement ». La
philosophie constitue le tronc de l’arbre et la théologie une branche éloignée.
Cette liberté pour le lecteur est mise en place par un système de renvois très élaboré et
complexe, qui permet de créer des connexions entre les sciences, de compléter, de
reconstituer l’enchaînement des causes, et qui fait de l’Encyclopédie le Dictionnaire
raisonné qu’elle prétend être. Les renvois permettent alors de remédier à l’ordre
alphabétique qui restreint le traitement d’une science dans son intégralité, mais aussi par
souci de censure d’exprimer des idées non partagées par l’Etat ni par l’Eglise.
On note alors des attaques manifestes contre l’absolutisme politique ou religieux contenues
dans des textes aux titres pouvant être plus ou moins évocateurs comme à l’article « Genève
», rédigé par d’Alembert, renfermant une violente critique du parti pieux français et des
prêtres genevois.
C’est pourquoi l’histoire de l’Encyclopédie a connu de nombreuses péripéties, raison contre
religion et liberté contre autorité.
En 1759, le Parlement examine huit ouvrages, dont l’Encyclopédie et De l’Esprit
d’Helvétius, jugés subversifs. Le Conseil du Roi révoque alors le privilège pour la
publication acquis en 1746 et décrète la destruction par le feu des 7 volumes. Un arrêt
ordonne le remboursement des souscripteurs. À Rome, Clément XIII condamne la
publication.
Les manuscrits conservés par Diderot sont saisis, mais Malesherbes les cache chez lui.
L’élaboration de l’Encyclopédie continue dans l’ombre et le libraire Le Breton corrige et
censure des articles. Diderot ne s’en apercevra, à sa grande fureur, qu’en 1764. En 1765, les
dix derniers volumes, imprimés secrétement sans privilège, paraissent sous adresse (fausse)
de Neuchâtel.
B) Une mise à disposition non élitiste
Une autre préoccupation des encyclopédistes apparaît constamment dans leur ouvrage :
mettre le savoir à la portée de tous. Le mouvement des Lumières a la volonté des
philosophes européens du XVIIIe siècle de combattre les ténèbres de l’ignorance par la
diffusion du savoir. L’Encyclopédie, dirigée par Diderot et d’Alembert, est le meilleur
symbole de cette volonté de rassembler toutes les connaissances disponibles et de les
répandre auprès du public. La multiplication des illustrations comme les images de
planches sur le domaine de l’art militaire ou l’astronomie comme vous pouvez le voir
participe de cette volonté. Diderot l’annonçait dans le Prospectus : « Un coup d’oeil sur
l’objet ou sur sa représentation en dit plus long qu’une page de discours. »
Cela montre bien le caractère ouvert et démocratiquent pédagogique opéré par les
philosophes des Lumières. Cependant il s’agissait surtout d’échapper à la banque-route
causée par la censure. Les images à texte permettait alors d’éviter le plus possible la censure
comme mentionné dans la sous-partie précedente. La place qu’elle réserve aux illustrations
est une caractéristique de l’Encyclopédie, et un fardeau supplémentaire dans une aventure
éditoriale compliquée.
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