Fiche de lecture "Le blé en herbe" - Colette

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Thèmes :

La découverte de l’amour et la sexualité pendant l’adolescence

Passage de l’enfance à l’âge adulte

" L’amour naissant et le dur passage de l’enfance à l’adolescence " – Définition de Colette en 1954.

Point de vue critique :

Notre avis sur « Le blé en herbe » est partagé.

Tout d’abord nous avons trouvé l’histoire intéressante, c’est d’ailleurs pourquoi nous l’avons choisie. Il s’agit d’une histoire traitant d’un amour naissant entre deux d’adolescents et des difficultés rencontrées durant cette période de leurs vies. Le sujet aux premiers abords nous a donc interpellées. Cependant, la syntaxe est compliquée et travaillée, cela rend la lecture pénible. La formulation difficile des phrases, ne mettant pas les mots justes sur les actions, laisse toujours le doute d’une bonne compréhension des faits. Il nous est donc arrivé plusieurs fois de ne pas comprendre le déroulement de l’histoire. Par exemple, les parents des deux héros sont surnommés les "Ombres", il n'y a pas de différenciation entre les adultes, et ce manque de précisons nous a gênées pour savoir qui parlait à quel moment. Ensuite, les caractères des personnages, tourmentés par leurs nouvelles perceptions des choses et les changements qui leurs tombent dessus, nous ont déçues. Ils sont pendant toute l’histoire, incapables de prendre une décision, et semble toujours mal à l’aise entre eux, oscillant entre énervement et admiration. Bien qu'il est un but pédagogique, le roman nous as ennuyées, nous aurions eu plus de facilité à nous identifier et à l'apprécier s'il avait été écrit plus simplement. D'une certaine façon, cela s'explique aisément, le livre à été rédigé il y a quasiment un siècle et le style d'écriture était différent de celui que nous avons l'habitude de lire désormais. De plus, son ancienneté se retrouve dans la domination des hommes sur les femmes qui est présente entre Phil et Vinca, cette dernière encaisse toutes les humeurs de son ami sans réagir, ce qui nous a déplu. Phil se laissera tout de même dominer par Camille, mais celle-ci est plus âgée que lui mais surtout possède un charme envoutant pour le jeune homme. Ce roman est certainement connu et étudié à cause de la polémique qu’il a créée à lors de son édition, en raison des sujets tabous évoqués ; et non pas grâce à son contenu que nous avons trouvé monotone et laborieux.

Passage lu à la classe : (fin page 46 – début page 48)

Les yeux de la Pervenche, étincelants de larmes d’humiliation, réussirent à rire : – Ah! Oui ? Tu te sens le roi du monde, parce que tu as seize ans, n’est-ce pas? C’est le cinéma qui te fait cet effet-là? Phil la prit par l’épaule, la secoua en maître : –Je te dis de te taire! Tu n’ouvres la bouche que pour dire une bêtise... Je crève, entends-tu, je crève à l’idée que je n’ai que seize ans! Ces années qui viennent, ces années de bachot, d’examens, d’institut professionnel, ces années de tâtonnements, de bégaiements, où il faut recommencer ce qu’on rate, où on remâche deux fois ce qu’on n’a pas digéré, si on échoue... Ces années où il faut avoir l’air, devant papa et maman, d’aimer une carrière pour ne pas les désoler, et sentir qu’eux-mêmes se battent les flancs pour paraître infaillibles, quand ils n’en savent pas plus que moi sur moi... Oh! Vinca, Vinca, je déteste ce moment de ma vie! Pourquoi est-ce que je ne peux pas tout de suite avoir vingt-cinq ans? Il rayonnait d’intolérance et d’une sorte de désespoir traditionnel. La hâte de vieillir, le mépris d’un temps où le corps et l’âme fleurissent changeaient en héros romantique cet enfant d’un petit industriel parisien. Il tomba assis aux pieds de Vinca et continua à se lamenter : Tant d’années encore, Vinca, pendant lesquelles je ne serai qu’à peu près homme, à peu près libre, à peu près amoureux! Elle posa sa main sur les cheveux noirs que le vent rebroussait, au niveau de ses genoux, et contint tout ce qu’une sagesse de femme agitait en elle. « À peu près amoureux? On peut donc n’être qu’à peu près amoureux?... ».