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Fiche de lecture - Gocéné.

Par   •  8 Juin 2018  •  1 987 Mots (8 Pages)  •  550 Vues

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Les blancs les forcent à faire des bruits d’animaux et à se déshabiller. Ils sont maltraités, ils sont même en danger de mort : très mal nourris, et logés. Les hommes blancs montrent que les Canaques sont des êtres différents. Ce thème nous montre l’injustice envers les Canaques, on ressent de la compassion pour eux. Ça ne nous laisse pas insensible.

L’amour et l’amitié : ce thème est très présent aussi dans ce livre. Gocéné est amoureux de Minoé c’est son futur mari. Il a promis de veiller sur elle, mais malheureusement elle fait partie du convoi qui quitte Paris, Gocéné est prêt à tout pour la retrouver et ne lâche rien. « Il faut que je retrouve Minoé » (l.386) L’amitié entre Badimoin et Gocéné est très forte. En effet, Badimoin est le meilleur ami de Gocéné, il est son complice, et est toujours là pour lui remonter le moral. Il n’hésite pas à accompagner son ami pour retrouver Minoé : « Moi j’ai le devoir de veiller sur vous deux… Je viens avec toi Gocéné. » (l.398) Il y a également Fofana l’africain très généreux qui n’a pas hésité à venir en aide à Gocéné et Badimoin. Nous pouvons également évoquer que Gocéné a tissé des liens d’amitiés avec Caroz qui l’a sauvé en s’interposant aux forces de l’ordre. Tous ces liens nous montrent que malgré ce qu’ils ont vécu, ils n’ont pas perdu espoir, on est plus fort soudés. Les sentiments sont très forts.

IV. La vision de l’homme et du monde dans le récit.

Ce roman nous apporte une vision très réaliste de l’Europe dans les années 30 et des personnes vivant dans les colonies. En effet, en 1931 cent onze Kanaks sont exhibés comme « cannibales authentiques » à l’Exposition coloniale de Paris. C’est en 1925 que Paris est choisi pour accueillir cet événement pour répondre à la British Empire exhibition. Le maréchal Lyautey a été chargé d’organiser dans le bois de Vincennes, une vaste exposition où le public pouvait contempler toutes les richesses de l’empire colonial français, elle se veut le reflet de la puissance coloniale de la France.

Ce roman met en avant le racisme et la colonisation : l’histoire dénonce en gros plan la discrimination et le racisme envers les étrangers. Cela nous permet de prendre conscience des mentalités et la société de l’époque, et nous amène à comprendre ce qu’était l’Exposition coloniale. La sortie du livre de Didier Daenincks Cannibale retrace un épisode de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie, et nous invite à ne pas oublier ce massacre.

V. La vision de l’homme et du monde de l’auteur.

Didier Daeninckx a été invité en Nouvelle-Calédonie par le directeur de la Bibliothèque centrale en 1997. C’est là qu’il découvre un peuple dont la culture est essentiellement orale. Un jour quelqu’un lui a évoqué le triste sort des Kanaks de l’Exposition coloniale de 1931, ce qui émeut profondément Daeninckx. Il ne supporte pas qu’un être soit écarté, délégitimé par le fait qu’il soit né autre part ou bien que son nom vienne d’ailleurs. Ainsi, quand en 1998 on lui demande une contribution au cent cinquantième anniversaire de l’abolition de l’esclavage, il rédige une pièce radiophonique nommé Des Canaques à Paris, dont il reprendra le thème pour écrire Cannibale qui fixe par écrit une partie de la souffrance du peuple kanak. Daeninckx lutte contre toutes les formes de discrimination. Il aborde des problèmes graves, des disfonctionnements de la société. Le racisme, et le colonialisme lui est inconcevable, et il dénonce les atrocités dans les zoos humains.

VI. Point de vue personnel du roman.

Ce roman m’a très plu, il révèle jusqu’où l’humanité est capable d’aller. En effet ce récit est fondé sur une histoire et des faits réels grave ayant eu lieu il n’y a pas si longtemps que ça, en 1931. Ce roman dénonce de façon brillante le racisme de l’époque coloniale, ça m’a fait prendre connaissance et conscience de ce qu’ont vécu le peuple Kanak : il est très enrichissant au niveau historique.

L’histoire est bien racontée, les rapports entre le présent et la narration de l’histoire est intéressante. En effet, deux histoires se déroulent en parallèle. Alors Gocéné raconte son aventure à Wathiok et Kali, des personnes tentent de s’approcher du barrage. Gocéné âgé alors de 70 ans fait preuve de sagesse. Avec son histoire, il nous fait comprendre, il nous montre qu’il peut y avoir de la paix et de l’harmonie entre les gens des différentes communautés du monde.

Je me suis plongé dans l’histoire et j’ai admiré le courage de Gocéné et Badimoin. Je n’ai pas pu rester insensible aux faits passés, encore plus quand on sait qu’ils sont inspirés de faits réels. On est confronté au non-respect des droit de l’homme. Nous pouvons ressentir ce qu’ils ont subi et comprendre leur histoire : on imagine l'histoire tellement les personnages nous font ressentir leurs sentiments. « Nous n’avions pas le droit de parler entre nous, seulement de grogner comme des bêtes » ; « On nous jetait du pain, des bananes, des caramels… Des cailloux aussi. » Ça nous touche, et ça montre bien qu’ils étaient vraiment traités comme des animaux. Le récit nous fait réagir sur les atrocités que ces hommes et ces femmes ont pu vivre, cela me paraît inconcevable. L’échange des Kanaks contre des crocodiles marque bien le niveau auquel ils étaient rabaissés. Ce sont des faits impensables au jour d’aujourd’hui, mais qui étaient acceptés à l’époque.

On ressent beaucoup de haine envers les personnes qui leurs ont fait subir ces horreurs, et de la tristesse, de la pitié pour ce peuple. Ce récit sensibilise les jeunes comme nous au racisme.

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