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Dissertation littéraire

Par   •  11 Octobre 2017  •  1 142 Mots (5 Pages)  •  399 Vues

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Dans Phèdre, la parole est enfermée et c’est à cause d’une passion éminemment présente que les mots se délient, pour Phèdre par exemple. Ainsi les personnages sont aliénés par les relations passionnelles et s’écartent peu à peu de la voie de la raison. Cette passion dévorante s’exprime, chez Racine, par un « déraillement » presque uniquement par la parole. C’est-à-dire que la passion est si forte que les principaux protagonistes, qui ont perdu la raison, ne pourront pas contrôler leurs paroles. Des mots extirpés des pensées les plus profondes pour enfin obtenir la vérité qui engendrera des répercussions plus ou moins néfaste. Ces phrases « arrachées » à leurs pensées intérieures comme Phèdre qui se voit révéler son amour pour Hippolyte à Oenone dans la scène 3 de l’Acte 2 du vers 598 : » Dans le fond de mon cœur, vous ne pouviez pas lire ». Phèdre commence ainsi sa révélation malgré elle et malgré qu’elle en connaisse les conséquences que cela impliquera. Par cet exemple, on comprend que les personnages aliénés par leur passions, ne peuvent contrôler leur paroles ce qui devient très problématique dans Phèdre. Les personnages sont entraînés dans un gouffre passionnel d’où ils ne seront pas près de ressortir.

Dans l’œuvre, il y encore une caractéristique de la parole à souligner. Celle-ci ne peut se reprendre comme le dit Roland Barthes. Cela peut paraître anodin ou même évidant car une fois que quelque chose a été dit, on ne peut rien n’y changer, elle est irréversible. Cependant dans Phèdre tout va beaucoup plus loin.

Alors que certains tenteraient de se rattraper, les personnages quand à eux n’en n’auront pas la possibilité et leur effort seront vain. Car dans cette pièce les protagonistes sont « obligés » d’aller au bout de leurs aveux. C’est un « Devoir » ou même une obligation. Mais pour Phèdre, cela devient un réflexe que de terminer sont aveu à Hippolyte une fois celui-ci entamé.

La parole est présente en symbole irréversible et ineffaçable d’où chaque mot a une importance capitale. A travers de cette pièce, on saisit alors mieux l’importance des mots qui sont prononcés, et la puissance du verbe. Racine, par son tableau noire d’une histoire dramatique, nous en fait ressortir grandi. Ce qui nous permet d’en tirer la conclusion suivante : La langue est sans doute ce qui provoque le plus de dégâts dans les relations humaines. Car toutes les paroles engendre des conséquences et ce même si c’est sur le coup de la colère. Cela retombe toujours dessus quelqu’un, parfois c’est immédiatement et d’autres fois ça prend plusieurs mois, mais cela fini toujours par retomber et cela blesse des personnes à qui l’on pourrait tenir énormément mais aussi le narrateur de la colère. En résumé, mieux vaut tourner sept fois la langue dans sa bouche en y réfléchissant pour ne pas dire quelque chose de regrettable.

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