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Corpus sur la question de l'Homme

Par   •  9 Juillet 2018  •  1 617 Mots (7 Pages)  •  533 Vues

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Mais dans la peinture, on retrouve aussi un lien avec le texte de Rousseau. Effectivement l’îlot sur lequel la raison tient en laisse l’instinct représente l’isolement de l’âme humaine, ce qui veut dire que lorsque la raison réfrène trop les instincts de l’homme, elle condamne celui-ci à l’isolement. Cette réflexion est aussi présente chez Rousseau « c’est la philosophie qui l’isole » ligne 3. De plus l’âne incarne la bestialité de l’homme, soit « l’homme sauvage » chez Rousseau. L’ange est immortel, il est donc inhumain. Or Rousseau est convaincu que le développement social et intellectuel amène à l’égoïsme, faisant de l’homme civilisé quelqu’un d’inhumain « On peut impunément égorger son semblable sous sa fenêtre ; il n'a qu'à mettre ses mains sur ses oreilles, et s’argumenter un peu » ligne7-8. Son premier paragraphe entier repose sur le dénigrement de la raison qu’il appuie grâce aux anaphores du présentatif « c’est ». Cette anaphore est d’ailleurs aussi présente dans le second paragraphe, il y a donc un parallélisme de construction entre les 2 paragraphes, mais aussi un parallélisme d’idées car alors qu’il dénigre l’homme civilisé dans la première partie, il encense l’homme sauvage dans la deuxième « (la pitié) tient lieu de […] vertu » lignes 14-15. Celui-ci ne possède pas le développement intellectuel de l’homme civilisé et vit donc en se laissant guider par son instinct et ses sentiments. Pour l’auteur, l’homme sauvage est beaucoup plus respectable que l’homme civilisé car lui n’a pas oublié un sentiment naturel qui viendrait contrebalancer notre égoïsme : la pitié. Celle-ci, tout en servant de loi à l’état de nature, est ce qui fonde à l’état social notre aptitude à faire le moindre mal possible à autrui. Ce n’est donc pas la raison ou l’éducation qui seraient à l’origine de la morale mais bien la pitié comme nous le montre la phrase « faute de sagesse et de raison, on le voit toujours se livrer étourdiment au premier sentiment de l’humanité » lignes 10 à 12. C’est donc à elle que l’on doit tous les sentiments moraux. En effet elle tient lieu de « lois, de mœurs et de vertu » ligne 14-15, c’est-à-dire qu’elle régule les relations entre les hommes en l’absence de toute institution. Elle procède comme un impératif, mais qui ne violente pas l’homme car « sa douce voix » exprime une bienveillance naturelle de l’homme. Ainsi, celui qui se trouve en situation de force, « le sauvage robuste » par exemple, par rapport à un être plus faible comme un « enfant » ou « un vieillard infirme », limitera cette inégalité physique naturelle par ce sentiment et freinera sa possible injustice (en lui prenant par exemple ce qu’il vient d’acquérir alors que la notion de propriété n’existe pas à l’état de nature).

Donc la raison n’est pas perçue de la même façon selon les auteurs. Pascal et d’Holbach prônent la raison tandis que Rousseau la dénigre et préfère définir l’homme par ses sentiments. Di Cosimo quant à lui présente certaines nuances sur la question et de nombreuses interprétations de sa peinture sont possibles.

Mais nous pouvons nous demander si de nos jours, l’homme écoute plus sa raison ou ses sentiments.

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