Essays.club - Dissertations, travaux de recherche, examens, fiches de lecture, BAC, notes de recherche et mémoires
Recherche

Analyse tristesse de la lune

Par   •  30 Avril 2018  •  1 313 Mots (6 Pages)  •  22 390 Vues

Page 1 sur 6

...

Le poème a une connotation péjorative quand on parle de « paresse(vers 1), mourante(vers 6), pâmoisons(vers 6), langueur(vers 9), oisive(vers 9), ennemi(vers 11) »

Figures de styles

Les trois premières strophes du poème constitue une personnification de la lune.

Vers 1-2 comparaison entre « la lune » et « une beauté ».

Vers 5 métonymie « des molles avalanches » pour décrire des sommets enneigés.

Vers 7 métonymie « les visions blanches » pour décrire les premiers rayons de soleil.

Vers 7-8 comparaison entre « les visions blanches » et « des floraisons ».

Vers 12-13 comparaison entre « cette larme pâle aux reflets irisés » et « un fragment d'opale ».

Vers 14 personnification du soleil, on le décrit comme ayant des yeux.

Vers 14 métaphore de « et la met dans son coeur » pour définir qu'il la garde précieusement.

---------------------------------------------------------------

Allitérations et assonances

Nous avons l'allitération du « S » qui nous ramène au titre en renforçant notamment le mot « tristesse ». Ce double « S » fait traîner le mot en longueur, ce qui renvoie également à a paresse qui est évoquée tout au long de ce poème, et qui donne une certaine sensation de lenteur que l'on retrouve bien dans le rythme de ce dernier.

Interprétation

Ce poème décrit une nuit qui passe. Il débute le soir, pour finir à l'aube avec le lever du soleil. La nuit serait une période de dépression, le noir symbolisant le néant, le vide. L'obscurité, quant à elle, serait comme un voile invisible qui trouble l'esprit et l'inspiration du poète. En opposition, le jour et donc la lumière du soleil, représenterait la pureté, l'ouverture d’esprit. En effet, pour la plupart d'entre nous, la lumière apporte réconfort et illumination.

Le poète dont on parle ici, passe la nuit en veille. On pourrait penser que Baudelaire nous décrit une période de sa vie où il se serait retrouvé en panne d'inspiration. Il personnifie dans ce poème la lune comme étant une belle femme qui, triste de devoir s'endormir, laisse filer une larme que le poète récupère. Cette larme est décrite comme un fragment d'opale, une pierre très lumineuse en raison de ses reflets multicolores. Elle serait donc l'illumination du poète et donc la lumière qui l'aide à retrouver son inspiration.

On pourrait voir la lune, cette belle femme, comme étant la muse du poète, et la larme qu'elle laisse échapper, comme son inspiration retrouvée. Baudelaire fait peut-être allusion ici à une femme avec laquelle il aurait vécu une aventure et qui aurait donc été sa source d'inspiration à une certaine époque de sa vie.

Il est également fait allusion au passage de la mort à la vie, représentés dans ce poème par le crépuscule et l'aube. Le crépuscule serait le déclin de la lumière du jour, et l'aube symboliserait le renouveau.

Baudelaire, lui, inverse ce symbolisme et attribue le rôle de la mort à l'aube. Il le relate très bien quand il dit que la lune meurt à l'apparition des premiers rayons de soleil. Cette inversion donne tout son sens à l'expression « la nuit porte conseil » car le poète retrouve son inspiration grâce à la lune.

Le dernier vers du poème nous dit que le poète met la larme de la lune dans son coeur, loin des yeux du soleil. La larme prend alors un tout autre sens, symbolisant ici l'eau qui purifie l'esprit du poète et qui, par conséquent, ouvre la porte à l'inconnu. Cette peur de l'inconnu le fait se renfermer sur lui-même.

Ce poème se trouve dans la catégorie « spleen et idéal ». On retrouve l'affrontement de ces-derniers au long du poème mais c'est encore une fois le « spleen » qui l'emporte avec la peur de l'inconnue que l'on retrouve au dernier vers.

---------------------------------------------------------------

Conclusion

Pour conclure, on pourrait établir un parallèle entre « tristesses de la lune » et « la chevelure », deux poèmes de Baudelaire, puisqu'on y retrouve dans tous deux le même point commun qui serait l'insaisissable.

En effet, la larme furtive que laisse échapper la lune n'est ni plus ni moins que de l'eau, soit un élément que l'on ne peut pas saisir. La chevelure, quant à elle, est décrite comme étant un parfum, une odeur, quelque chose d'aérien, impossible à s'approprier.

A-travers ce poème on pourrait penser que Baudelaire était probablement un personnage réticent à se plier aux règles. Il nous décrit un poète ennemi du sommeil trouvant ses idées la nuit et non le jour. On voit bien ici qu'il va à l'encontre de ce que font la plupart des gens qui travaillent le jour et dorment la nuit.

Finalement, Baudelaire, à-travers ses poèmes, dénonce clairement

...

Télécharger :   txt (8.3 Kb)   pdf (50.6 Kb)   docx (15.6 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur Essays.club