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Analyse sur l'abeille et l'économiste, Yann Moulier Boutang

Par   •  25 Novembre 2017  •  1 301 Mots (6 Pages)  •  474 Vues

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Il faut aussi prendre en considération le développement durable. L’économie capitaliste actuelle pollue énormément. Le monopole étant l’objectif principal, les produits de base sont à très bas coût (parfois gratuits) pour attirer un maximum d’utilisateurs. Ce sont les accessoires autours de ce produit qui coûteront chers (par exemple, les forfaits mobiles avec le téléphone offert, les imprimantes où l’encre coûte très cher …).

Ce nouveau modèle économique fait que l’innovation est de plus en plus rapide. Ce qui crée toujours plus de gaspillage. L’auteur pense que l’Etat doit placer la question de la gérance des déchets parmi ses priorités. L’augmentation des richesses se fait au détriment de la dégradation de la biosphère. L’activité humaine actuelle fragilise de plus la planète. Nous détruisons, nous consommons au-delà des capacités de renouvellement de la planète. Aujourd’hui, à partir du 4ème ou 5ème mois de l’année, nous détruisons le capital terrestre sans le reproduire. D’où la création de nouveaux indicateurs : la mesure de L’économie (PIB) se mesure désormais face à la mesure de dégradation des sols. Nous détruisons et nous ne renouvelons pas la biosphère ; alors que nous devrions laisser la nature s’auto gérée.

Un nouveau système fiscal

Le système d’imposition actuel est générateur d’inégalités et de stigmatisation sociale. Il n’est pas adapté pour gérer le nouveau modèle économique. Concernant la taxe de la TVA, elle s’applique pour tout le monde, cependant elle a un impact plus important sur les pauvres. Concernant l’impôt sur le revenu, la moitié des gens en sont exonérés ; mais ces tranches ne sont pas égalitaires et créent des citoyens de première zone (ceux qui la payent) et des citoyens de deuxième zone (ceux qui en sont exonérés). De plus, cela pousse les plus riches vers l’évasion fiscale.

En 2000, toutes les formes d’impôts directs et indirects actuelles (TVA, l’impôt sur le revenu, impôt sur les sociétés, taxes sur les produits pétroliers, droits d’enregistrement, recettes fiscales …) ont rapporté 1885 milliards d’euros à l’Etat français. L’auteur propose de les supprimer afin de les remplacer par un impôt unique (très faible, à un taux compris entre 0,5% et 1%) sur toutes les transactions financières internes et externes à la source. Ce dernier rapporterait 3849 milliards d’euros à l’Etat, soit le double de la forme d’imposition actuelle. Il est lié au nombre de transactions et est strictement proportionnel à toute la circulation monétaire. Seules les transactions en liquide y échappent.

Cet impôt est créateur d’une sensation d’égalité entre les citoyens vis-à-vis de la collectivité. Tout le monde (riches et pauvres) payera cet impôt à chaque mouvement d’argent.

Concernant la répartition, elle sera pour l’ensemble de la population. Cependant, les personnes ayant « polonisées plus » auront plus d’avantages.

Pour conclure, Yann Moulier-Boutang veut tourner la page du capitalisme de maximisation du profit tel qu’on le connait de façon définitive ; tout en faisant en sorte qu’il n’y ait pas de possibilité d’y retourner. Pour cela l’auteur exige une rupture de notre vision actuelle du monde avec des changements radicaux : Une politique publique tournée vers plus de cohésion sociale, l’écologie et le développement durable, une nouvelle forme d’imposition …

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